Chapitre 22: Un lit pour deux

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- Non.

- Quoi non ? T'as cru que t'avais le choix ?

J'ouvre la bouche ahurie et croise mes bras devant ma poitrine.

Il me fixe de haut indéfiniment mais finit par me décaler d'un simple geste de bras.

- Je vais prendre ma douche, tu peux te changer ici. M'informe-t-il avant de disparaître, son pyjama dans les mains.

J'attends que la porte se referme derrière lui pour m'effondrer sur son lit avec désespoir.

Si ma mère n'avait pas intervenu, ils seraient rentrés chez eux et j'aurais eu mon lit à moi toute seule.

Je ne suis pas prête à dormir avec...lui.

Je ne suis pas prête à redormir avec un homme.

Je parcours des yeux la chambre de Noa avec attention pour penser à autre chose.

Ses murs sont recouverts de tableaux qui représentent la Corée du Sud, en particulier Seoul, son ancien chez lui.

Il y a aussi quelques paysages du Japon faits à la main, je me demande si c'est lui qui les a fait.

Tout est parfaitement rangé, il n'y a rien qui traîne. Ça change de son ancienne chambre.

Une ambiance reposante règne dans la pièce, on s'y sent en sécurité, je pourrais y rester pendant une éternité.

Son lit est si confortable que je dois luter pour me relever.

Avant d'entrer dans ma chambre pour récupérer mes vêtements, je cache mes yeux avec ma main au cas où.

J'appuie doucement sur la poignée et m'avance à petits pas.

- Vous ne faites rien de bizarre ? Je peux ouvrir les yeux ? Je demande à mes amis, mes paupières toujours fermées.

Le doudou que je reçois en pleine tête veut dire que c'est bon.

J'enlève alors ma main et tombe sur Thomas et Josie, déjà allongés, prêts à dormir.

Je dois l'avouer, ils sont mignons ensemble.

- T'es pas marrante. Me reproche Josie en me fusillant du regard.

- Quoi ? J'hausse les épaules innocemment. Connaissant Thomas je parie que-

- Retourne de là où tu viens Davis, laisse nous tranquille.

Je n'en crois pas mes oreilles.

-Je me fais chasser de ma propre chambre, par un connard en plus.

- Ouais, et le connard te dit de vite de tirer.

Josie plaque une main sur sa bouche pour s'empêcher d'exploser de rire sous mes yeux.

Mes sourcils se lèvent mais je reste calme, tout mon corps est épuisé, bien trop pour riposter une nouvelle fois.

Je prends alors mon pyjama ainsi que mon carnet et repars sans dire un mot de plus.

Je contemple longuement les habits que j'ai choisi.

Avec ce tee shirt à manches longues je risque sûrement de crever de chaud, mais je n'ai pas le choix, je ne dois pas laisser ma peau à la vue des autres.

ALONE || TOME 1 || [ en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant