Chapitre 21: À cause d'un sapin

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Je n'ai jamais aimé la période de Noël.

Les sourires radieux ainsi que les visages joyeux m'ont toujours insupporté.

C'est probablement la jalousie qui prend possession de moi quand j'aperçois toutes ces personnes si heureuse de partager un moment avec leur famille.

La seule chose que j'apprécie pendant les fêtes de fin d'année sont la nourriture et la neige même si elle ne tombe pas qu'en cette période mais pratiquement durant la moitié de l'an.

Les jours qui arrivent sont censés me rendre de bonne humeur, pourtant je ne me suis jamais sentie aussi mal.

L'événement qui s'est passé avec Noa m'effraie énormément, tellement que je me réveille souvent en sursaut après avoir imaginé la scène où son corps s'écrasait de l'autre côté de la fenêtre.

J'ai déjà vécu la mort d'un être cher, et j'ai assez souffert pour savoir que je ne supporterais pas un autre décès.

Non seulement ça mais aussi, Josie ne répond plus à mes messages depuis que nous sommes en vacances.

Je comprends qu'elle se soit renfermée depuis le massacre qui a du traumatiser son petit cœur sensible, mais ça m'inquiète si fort que j'ai recommencé à me ronger les ongles.

D'un côté, ce n'est pas une mauvaise chose.

Ma porte s'ouvre sans aucune délicatesse, je devine subitement de qui il s'agit.

- Sors de ta chambre ou tu vas fusionner avec ton lit. Amalia s'injure en levant les bras. Oh mon dieu, ça pue ici, ouvre tes fenêtres bordel ! Elle se pince le nez comme si on se trouvait dans une déchèterie.

Je retrousse ma tête sous ma couverture après avoir soufflé bruyamment.

- Allez, t'es pas sympa d'abandonner ton mec. Il doit subir une conversation avec les parents en bas.

Je fronce les sourcils et me redresse subitement.

- Noa n'est pas mon mec putain, lâche moi avec ça !

Je lui balance un coussin dans la figure pour la chasser mais elle l'attrape au vol et me le renvoie avec force.

Je me le prends en pleine face et me laisse retomber sur le lit.

- Donc je peux te le prendre ? Elle affiche un sourire rempli de désir qui me donne un haut-le-cœur.

Son attirance pour les plus jeunes commence sérieusement à me faire flipper.

- Tu sais que, c'est de la pédophilie ? Je lui fais remarquer avec un ton plus sérieux.

- Rien ne m'empêche de le traiter comme mon frère adoré puisqu'on vit ensemble. Et si j'allais le masser ? Ma soeur se mort sensuellement la lèvre inférieure avant de disparaître rapidement de ma chambre en ricanant.

J'ouvre la bouche ahurie puis m'empresse de la suivre à toute vitesse pour qu'elle évite de faire ce qu'elle a l'intention de faire.

Je dévale les escaliers mais une fois arrivée dans le salon, je me retrouve face à toute ma famille, y comprit Noa, qui me contemple comme une folle.

Je baisse légèrement les yeux sur ma tenue.

J'oubliais que j'étais encore vêtue d'un petit short noir et d'une simple brassière de sport rose bonbon qui me sert de pyjama.

Amalia part en fou rire tandis que je plaque une main sur ma bouche et me précipite à nouveau dans ma chambre.

Je viens sûrement de me taper la plus grosse honte de ma vie à cause de cette peste.

ALONE || TOME 1 || [ en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant