Sentinelles -Tome 1- : Une disparue, une licorne et un monde mystique EN PAUSE

Chapitre 21

Quand j'arrivai au terrain numéro 2 que j'avais facilement trouvé, je vis John, assis dans les gradins. Il me fit un signe de la main et je le rejoignis.

-Je vois que tu as bien reçu mon message, sourit-il.

-En effet.

Je m'assis à côté de lui.

-Dans quel groupe feras-tu partie ? me demanda-t-il.

-Les professionnels. Et toi ?

Il eut un petit sourire en coin tout en détournant le regard et en observant le terrain.

-On sera dans le même groupe alors.

-C'est cool.

Nous restâmes dans un silence gênant, sans qu'aucun de nous deux ne dise quelque chose. Puis je me rappelai qu'il fallait que je récolte des informations.

-Et tu connais bien le coin ? demandai-je hésitante.

-Je suis déjà venu beaucoup de fois en effet. Je pourrais te faire visiter si tu veux.

-Oh merci, ce serait sympa.

Voilà déjà une bonne chose de faite.

-Est-ce que ça te dirait qu'on fasse quelques paniers ? me proposa-t-il.

-Pourquoi pas.

Nous descendîmes des gradins et John prit un ballon dans la réserve.

-Ce n'est pas réservé au personnel ? m'étonnai-je.

-Si, mais tu ne me dénonceras pas, dit-il, convaincu.

Il se mit à dribler énergiquement et se rapprocha du panier.

-Tu viens ?

Je le rejoignis et nous nous mîmes à faire des sortes de petits matchs à un contre un. John était vraiment très fort. Ses gestes étaient fluides, il était rapide et ne semblait commettre aucunes erreurs. Malgré ça, je réussis à marquer quelques paniers. Plusieurs heures passèrent. Nous faisions des pauses tout en discutant de ce que l'on aimer dans la vie. Je devais avouer que je ne m'étais pas autant amusée depuis un bon bout de temps. J'en avais même oublié ma mission. C'est alors que l'avertissement de Tëlm me revint en mémoire.

-Il fait déjà nuit, m'exclamai-je souvent. Il faut que je rentre.

-D'accord. On se voit demain, me dit John.

Je m'éloignai en lui faisant des signes de la main. Je l'aimais bien, sa compagnie était agréable. Et puis, c'était une bonne idée de se faire des alliés ici.

Je me dirigeais vers l'hôtel quand je vis un homme sortir de celui-ci. Je le reconnus aussitôt et me précipitai vers lui.

-Bruno !

Mon meilleur ami fut surpris de me voir arriver vers lui à toute vitesse.

-Qu'est-ce que tu me veux ? demanda-t-il sur un ton agressif.

Je m'arrêtai net dans ma course.

-Je... Quoi ? bredouillai-je.

-Je t'ai demandé ce que tu voulais.

-Et bien... Tu... Tu m'as manqué.

-Ah oui ? C'est pour ça que tu m'as laissé tous ces messages et que tu m'as appelé tant de fois ? Non bien sûr vu que je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis un mois.

J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit. Je commençais à comprendre.

-Le lendemain de notre petite soirée, tes parents m'ont appelé, totalement paniqués. Apparemment tu étais introuvable. Rafael aussi. Evidemment je ne savais pas où tu étais. Je suis arrivé chez toi, ta maison avait disparue. Il n'en restait que des cendres. J'ai questionné un pompier qui m'a dit que suite à l'incendie, ta famille et toi aviez déménagé. Merci de m'avoir prévenu.