Chapitre 25

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L'après-midi s'écoula avec une lenteur pas possible. Il fut difficile pour moi d'être assez forte pour rester dans le stage mais pas trop pour ne pas éveiller les soupçons. Pourtant je réussis. Tim semblait assez convaincu pour me garder, sans être choqué par ma facilité. Ma première mission était accomplie.

Quand je sortis de l'entrainement, mon cœur s'arrêta l'espace de quelques secondes quand je remarquai John qui m'attendait.

-John... soufflai-je difficilement.

Il me fit un sourire rassurant.

-Ne t'en fais pas, tes amis m'ont expliqué la situation.

Je le dévisageai, suspicieuse.

-Et tu n'es pas...

-Choqué ? Traumatisé ? Sur le point de t'égorger ? Non, pas aux dernières nouvelles. Je connais le monde mystique depuis des années. Une longue histoire. De vampires si tu veux savoir. Bref. J'étais surtout surpris que tu fasses partie d'eux.

J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit.

-Ne dis rien, m'arrêta John. Je n'ai pas besoin d'explications ou quoi que ce soit d'autre. Je ne veux qu'une chose.

-Quoi ?

Il me fit un sourire qu'il ne m'avait encore jamais fait avant : un sourire à la limite de la drague qui me fit rougir.

-Qu'on deviennent amis.

Cela ne me dérangeait pas. John avait été adorable avec moi dès notre rencontre. Je le considérais déjà comme un ami.

-Je veux bien oui.

-Parfait, alors en tant qu'amie, tu te dois de m'accompagner jusqu'en ville et d'aller dans un bar avec moi.

J'écarquillai les yeux.

-Euh... Je ne suis pas sûre de pouvoir. J'ai... Des trucs à faire.

-Qu'est-ce que tu as de si urgent à régler ?

Je me mordillai la lèvre. Les autres ne lui avait rien dit à propos de notre mission. Rien d'étonnant, c'est un humain. Je n'ai aucune excuse. Et puis, ça me permettra de visiter la ville et de faire des repérages au cas où.

-Très bien, mais je dois prévenir mes amis avant. Je ne voudrai pas qu'ils s'inquiètent.

-Tu ne peux pas leur envoyer un message ?

Il semblait contrarié. Je fis non de la tête.

-Je préfère leur dire en personne. Je ferais vite.

Je m'éloignai en courant vers l'hôtel sans perdre de temps. Sur mon chemin, je vis Bruno, assit seul sur un banc. Devrais-je aller le voir ? Non, il m'a bien fait comprendre qu'il n'avait aucune envie de me parler. Je continuai alors ma route jusqu'à la chambre nous appartenant. Mes camarades étaient toujours là, à discuter activement.

-Je sors, leur dis-je alors que seule Yüna m'avait vue.

Je n'attendis même pas leur réponse et courus rejoindre John. Le jeune homme m'attendait à la sortie du campus. Je le suivis dans les rues de Nice tout en analysant les moindres détails qui pourraient mettre utiles.

-Quelque chose ne va pas ? me demanda John en suivant mon regard.

Je rougis, gênée d'avoir été surprise à tout analyser.

-Oh, non. C'est la première fois que je viens ici. Je cherche des repaires pour ne pas me perdre.

-Fais-moi confiance, me sourit-il en retour. Je te guiderais.

Je lui rendis son sourire, rassurée. Nous continuâmes de marcher jusqu'à entendre des musiques fortes au loin. Plus nous nous approchions, plus je remarquais de grandes attractions faisant hurler des gens en l'air. C'était une fête foraine !

-Tu veux y aller ? me proposa John.

Je ne devrai pas accepter. Enfin je crois. Qu'est-ce qui m'en empêche ? Je n'ai aucune envie d'obéir aux ordres de Tëlm après tout ce qu'il m'a fait. Et puis je suis une grande enfant et ça fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds à une fête foraine.

-Carrément ! répondis-je en sautillant.

John rigola et m'embarqua dans la foule de personnes s'amusant. Nous passâmes la soirée à nous divertir et à nous gaver de churros et de barbe à papa. Le jeune homme était aussi frillant que moi de sensations fortes, aussi nous fîmes tous les manèges flippants de cette fête foraine.

-Me voilà ruiné, pleurnicha John en s'asseyant à côté de moi sur le seul banc libre que nous avons trouvé.

-Je te rembourserais, lui promis-je.

-Non, pas la peine, je t'invite, sourit-il.

-Quel homme galant !

Nous rigolâmes à ma remarque et c'est alors que nos regards se croisèrent. Je n'avais pas remarqué à quel point ses yeux étaient noirs, comme sa touffe de cheveux se dressant sur sa tête avec des reflets violacés.

-Tu me plais bien, Ophélie, soupira alors John, brisant ainsi cet instant de contemplation.

-Est-ce mal ? répondis-je.

-Je ne sais pas, souffla-t-il. Sans doute.

Il me dévisagea lentement et son regard me fit frémir. On dirait qu'il veut se jeter sur moi et me dévorer. Ses yeux se fixèrent alors sur mes lèvres.

-M'autorises-tu à t'embrasser ? lâcha-t-il dans un souffle.

Sa question me surprit. C'était bien la première fois que ce genre de situation m'arrivait. Un garçon que je ne connaissais que depuis 2 jours et qui me demandait s'il pouvait m'embrasser. Et je n'avais pas très envie de refuser. Il était beau, il avait un petit air de ressemblance avec Damon Salvatore, il aimait le basket comme moi et il était gentil. Que demander de plus ? Pourtant, mon cerveau bloquait.

-Oui, répondis-je malgré moi.

Il se pencha lentement vers moi, et ses lèvres rencontrèrent les miennes, avec une douceur infinie auquel je ne m'attendais pas. Il recula et je réouvris les yeux que j'avais fermé sans m'en rendre compte. Mon souffle se coupa. John avait changé d'apparence. Ses cheveux étaient devenus blonds, courts et ébouriffés, ses yeux bleu nuit, son visage était désormais fin et à couper le souffle. Rafael. Il me fit un clin d'œil, avec l'un de ses rares sourires collé au visage. Je clignai plusieurs fois des yeux et l'illusion disparu. John était de nouveau là.

-Est-ce que tout va bien ? demanda-t-il en voyant mon air déconfit.

Je hochai la tête, un grand sourire en guise de façade réconfortante.

-Cool. Tu as déjà fait du tir à la carabine ?

-Non, jamais.

-Et ça te tente d'essayer ?

-Pourquoi pas.

Je répondis par automatisme alors que John me guidait jusqu'au stand.

-Je n'ai jamais tiré à la carabine, mais je sais tirer au pistolet, déclara-t-il, fier de lui.

Je souris une nouvelle fois en hochant la tête alors que je me préparais à tirer. Je gagnai du premier coup et remportai une peluche. Le vendeur me félicita mais mon cœur n'y était plus. 

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Ouah, vraiment désolée ça fait des mois que j'ai pas publié cette histoire. Je m'en excuse sincèrement. J'ai été prise dans mes autres projets, et j'ai laissé un peu cette histoire sur le bas côté, mais là j'essaye de m'y remettre, lentement mais surement.

J'espère que vous vous souvenez encore de l'histoire car l'aventure Sentinelles reprend !

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 23 ⏰

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Sentinelles -Tome 1- : Une disparue, une licorne et un monde mystiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant