𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 - 𝟗

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DEAN.

























New, York. Manhattan.
10h01.

Assis sur le transat de la terrasse d'Abby, cigarette à la main. Je fume en contemplant le soleil qui se lève. Je vais pas tarder à partir.

Je tire une longue taffe et recrache la fumée, haut dans le ciel. Je n'ai pas dormi de la nuit. Savoir qu'elle est là. Dans la pièce à côté, m'énerve. Elle devrait être loin de moi. Elle est responsable. Sa famille est responsable.

Je vais te venger papa, je te le promet.

J'inspire une taffe.

Deux coups retentissent sur le verre de la baie vitrée.

- Entre, dis-je en expirant la nicotine.

Lucas apparaît devant moi. Il s'assoit sur le deuxième transat. Il attrape une cigarette de mon paquet posée sur la petite table qui nous sépare. Il allume sa clope.

On fume en silence, pas besoin de se parler. On a toujours été comme ça. Après quelques minutes, sa voix brise le silence.

- Je vais voir ma mère a sa chimio avec Isaac et Elijah. Tu veux venir ?

Les médecins lui ont diagnostiqué un cancer, alors il va régulièrement la soutenir pendant ses chimio. Sa mère est comme ma deuxième mère. Elle nous a vu grandir depuis la primaire,

Lucas, Isaac, Elijah et moi.

- J'aurais dis oui mais j'ai promis a Maddy de passer la journéé avec elle.

Je passe ma main dans mes cheveux puis j'inspire une autre taffe. Il hoche la tête. Je sais qu'il comprend.

- Il faudrait qu'elle revienne mettre une raclée à Isaac, dit-il avec un sourire.

C'est vrai, elle est forte. Il tire sur sa cigarette.

- Je lui dirai, dis-je avec un petit sourire les yeux rivés vers le ciel.

On finit notre clope dans un silence paisible. Lucas se lève.

- Appelle si t'a besoin, on part après le petit déjeuner, dès que les filles seront réveillé, mon pere vient nous chercher dit-il en se dirigeant dans la maison.

- Ouais toi aussi.

Je me lève de mon transat, récupère mon paquet de clopes ainsi que mon briquet que je dépose sur la table de la cuisine. J'entre dans la salle de bain. Je me déshabille, puis j'entre dans la douche. L'eau chaude coule sur mon corps.

Mon regard est attiré vers le petit bracelet brésilien que j'ai au poignet. Bleu et blanc. 5 ans que je le conserve. 5 putain d'années.

J'arrête de penser à cette journée, à elle.

Je perds pas plus de temps, je me lave les cheveux, le corps puis je rince. J'ouvre mon sac et attrape mes vêtements.

J'enfile un jogging gris avec un sweat noir de notre équipe. Je récupère mes clés de moto ainsi que mon téléphone sur l'îlot.

Je croise personne tant mieux, je n'avais pas envie de faire la conversation. Je monte sur ma moto une BMW noire. J'enfile mon casque, je démarre puis je sors de l'allée. Je m'insère dans la circulation.

Après 20 minutes de route, j'arrive devant ma maison. Elle est située dans un petit quartier calme au Nord de l'Upper East Side. Grande maison, aux façades en brique rouge, fenêtres blanches, la maison typique des riches.

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