Quand le Regret fond vers la Folie 4/9

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« Kalev

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« Kalev... »

Encore cette voix... Toujours présente, là, dans le noir où je suis plongé. J'essaye d'ouvrir les yeux, mais je n'y arrive pas.

Qui est-tu ?

« Kalev... »

Réponds-moi... Dis quelque chose...

Soudain, je ressens une vive douleur dans la poitrine, mon corps se crispe, convulse, comme frappé par la foudre. J'ai envie d'hurler à m'en rompre les cordes vocales, mais rien ne sort. Seule cette voix subsiste, désormais loin du réconfort et de la douceur qu'elle venait d'employer à mon égard.

« Si tu quittes l'antichambre de la folie... Moi et mes serfs, on te cherchera.
On te trouvera... et nous déchirerons ta peau pour nous en délecter... »

Je sens des larmes invisibles couler sur mes joues. Je ne les vois pas, mais elles me brûlent. Elles brûlent ! Comme les flammes de l'enfer ! Je me débats dans cette boue noire qui m'enveloppe toujours plus et m'étouffe. Des éclats de lumière se brisent sous mes paupières. J'y vois une silhouette...

C'est...

C'est moi...

Je me vois, là, au centre de cette mer de ténèbres, pleurant toutes les larmes de mon corps. Désespéré. Terrifié. L'eau salée dévalant mon visage plus pâle qu'il ne l'a jamais été prend une autre teinte. Une nuance qui éveille dans mon cœur un frisson.

Elle devient rouge. Rouge comme le sang, de plus en plus épaisse, poisseuse, sirupeuse...

C'est bien du sang. Je pleure du sang !

Bientôt, le blanc de ma sclère noircit, les pleurs se changent en hurlements de démence. Je suis en détresse face à mon propre reflet que je vois porter la marque de la folie. Je suis en plein cauchemar... Je dois me réveiller !

Réveille-toi, Kalev !

Mais comme s'il avait entendu mes suppliques, mon double étire un sourire maléfique qui me glace. Il secoue la tête de gauche à droite, puis porte ses mains à son visage qu'il déchire de ses ongles sales la peau de ses joues. Des plaies s'ouvrent, le sang coulent davantage et recouvre ses vêtements.

« Tu sens la douleur ? Elle vit en toi... comme une gangrène... »

Je suis impuissant et... je ressens tout... absolument tout.

La peau qui s'arrache, les lambeaux qui pendent sur le menton, la chaleur du sang... et cette souffrance insoutenable. Je ne peux crier, je ne peux me défendre face à l'horreur.

Non, non, non, pitié ! Faites que ça s'arrête !

Je vous en supplie !

Je ne veux plus voir ça, je veux partir d'ici, s'il vous plaît !

𝐑𝐄𝐀𝐋𝐈𝐓𝐔𝐀𝐑𝐈𝐔𝐌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant