Quand le Regret Fond vers la Folie 8/10

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Ma main dans celle de Kitty, j'attends quelques instants avant de sortir de ma cachette pour m'élancer vers la porte

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Ma main dans celle de Kitty, j'attends quelques instants avant de sortir de ma cachette pour m'élancer vers la porte. J'entre avec précaution, le souffle court. Tout est si sombre, à l'intérieur, simplement éclairé par une bougie vacillante posée sur un meuble.

Cet endroit est vraiment étrange. Les étagères, remplies de vieux livres et d'artefacts mystérieux, semblent être un véritable musée des horreurs. En m'approchant davantage, je ressens une légère brise glaciale émanant de cette pièce maudite. Des dossiers et parchemins froissés jonchent la surface du bureau. Une plume de corbeau repose dans un encrier, à côté d'un crâne humain.

— Ce n'est pas une bonne idée d'être ici.

Kitty tremble, près de moi. Le cliquetis de ses genoux de porcelaine qui s'entrechoquent me pince le cœur. Je la rassure en resserrant ma main autour de la sienne, puis avance un peu plus vers la pièce maîtresse de la salle bien trop silencieuse pour m'insuffler un réconfort.

— Ça doit être ici...

Je vais vers le bureau et commence à ouvrir les tiroirs. Rien de bien intéressant, jusqu'à ce que, dans celui du milieu, je mette la main sur mes affaires. Ma plaque militaire, la lettre signée « R » qui m'était adressée, mon carnet de notes... Tout est placé dans un petit sac fermé par une lanière.

— C'est... c'est à moi, ça ! Pourquoi ce malade les garde ici ?

J'échange un œil avec Kitty qui semble dépassée. Je peux la comprendre, moi-même je le suis. Seulement, je ne me pose pas plus de questions, le temps presse. Je dois trouver cette foutue clé et foutre le camp ! Plaçant mes effets personnels dans la poche de mon pantalon, je continue mes recherches.

— Kalev, regarde.

Kitty me pointe quelque chose dans le tiroir. Elle ne me laisse guère le temps de réaliser qu'elle tire elle-même un morceau de cuivre, long et fin.

— C'est ça... c'est cette clé ! Celle que j'avais vue dans la main du docteur.

C'est parfait. Je la prends et la place précieusement avec mes affaires. Kitty me jette alors un œil humide d'empressement.

— Fichons le camp d'ici, maintenant, s'il te plaît !

Elle regarde de partout, comme si elle craint qu'une bête féroce nous surprenne et nous saute dessus. Je ne peux lui en vouloir, moi-même j'ai envie de fuir cette pièce oppressante et regagner un soupçon de salut dans mon dortoir. Au moins, je pourrais réfléchir plus en profondeur de la manière de nous échapper.

Or, quelque chose attire mes yeux, derrière Kitty.

Un meuble long, tordu, ou une série de tiroirs placarde sa façade.

J'ignore pourquoi, mais il m'absorbe et me tire à lui.

Je sais à quoi sert ce genre de placard, dans le bureau d'un médecin. Ce sont les archives.

𝐑𝐄𝐀𝐋𝐈𝐓𝐔𝐀𝐑𝐈𝐔𝐌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant