16 - thalia

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Thalia marchait nerveusement dans les couloirs du lycée, les événements des derniers jours la rendant plus anxieuse que d'habitude. Elle savait qu'elle devait parler à Zora de ce qu'elles avaient entendu chez Grace, mais comment le dire sans raviver la douleur de leur conversation avec William Donson ?

Elle trouva son amie assise seule dans un coin de la cafétéria, les épaules voûtées, les yeux perdus dans le vide. Thalia inspira profondément, se promettant de choisir les bons mots.

— Zora ? appela-t-elle doucement en s'approchant.

Zora leva les yeux vers elle, surprise.

— Oui ?

Thalia se mordit la lèvre, hésitant un instant. Puis elle prit son courage à deux mains.

— On... on était là, chez Grace, quand tu as parlé à son père, murmura-t-elle finalement.

Le visage de Zora se figea. Elle détourna immédiatement les yeux, la mâchoire serrée.

— Vous avez tout entendu ? demanda-t-elle d'une voix presque éteinte.

— Oui... répondit Thalia, la gorge nouée. Je suis désolée, Zora. Ce n'était pas intentionnel, mais... on a entendu chaque mot.

Zora se recroquevilla un peu plus sur elle-même, essayant de masquer sa gêne.

— Super. Comme si ça ne pouvait pas être plus humiliant, murmura-t-elle amèrement.

Thalia posa doucement sa main sur celle de Zora, cherchant à lui offrir un peu de réconfort.

— Je sais que ça doit être dur, mais tu devrais parler à Grace. Elle n'est pas comme son père. Je sais qu'elle serait là pour toi.

Zora secoua la tête, les yeux embués de larmes.

— Pourquoi je devrais lui parler ? C'est évident qu'elle a une vie parfaite, une famille parfaite. Je ne fais pas partie de ça, son père a été très clair. Et je n'en ferai jamais partie, répondit-elle d'une voix brisée.

Thalia laissa un silence s'installer, réfléchissant à la meilleure façon de répondre.

— Tu fais partie de sa vie, même si tu penses que non. Elle se bat avec tant de choses, elle aussi. Tu serais surprise de voir à quel point elle pourrait te comprendre.

Zora resta silencieuse, mais Thalia pouvait voir la lutte intérieure dans ses yeux. Finalement, elle murmura :

— Peut-être que je lui parlerai...

Thalia hocha doucement la tête, comprenant que c'était un premier pas.

Plus tard ce soir-là, après une journée épuisante, elle se trouvait dans sa chambre avec Grace. Cela faisait plusieurs jours que sa copine vivait chez elle, sous prétexte d'être une simple amie, mais cette cohabitation devenait de plus en plus naturelle pour elles.

Alors qu'elles étaient allongées sur le lit, leurs visages rapprochés, la blonde glissa doucement ses doigts dans les cheveux de Thalia avant de déposer un baiser tendre sur ses lèvres. Thalia sourit contre sa bouche, savourant la douceur de ce moment. Mais soudain, la porte de sa chambre s'ouvrit brusquement. La brune sursauta et se redressa d'un bond.

Quinn se tenait dans l'encadrement de la porte, les yeux écarquillés par la surprise. Ses mains tremblèrent alors qu'elle se tenait immobile, observant ce qu'elle venait de voir. En une fraction de seconde, elle referma la porte derrière elle avec précipitation en s'en allant.

Le cœur de Thalia battait à tout rompre. Elle regarda Grace, les yeux paniqués, puis se leva précipitamment.

— Merde ! souffla-t-elle avant de courir après sa sœur.

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