Le frère de l'Alpha

5 Vicente

Pendant qu'on attend des nouvelles, Maxine revient à la charge avec sa demande :

- Tonton, t'es ok pour m'apprendre à me battre alors ?

- Dès que j'aurais l'approbation de tes parents, on commence l'entraînement. Tu veux apprendre avec moi ou avec l'un de mes gars ? Ou encore ma seconde, Elly, elle est géniale !

- Avec le Zeta, le maître suprême !!!

- Tu me flattes, petite faux-cul, mais je vais faire comme si tu étais sincère !

On rigole puis on entend enfin les pleurs d'un bébé... La jolie Gabriella est née. Et avec elle marque le début d'une longue série de naissance, y compris mon petit trésor Léo qui arrive quelques semaines après sa cousine :

Ce matin ma déesse s'est réveillée ronchon. Elle a très mal au dos et Monica ne peut rien faire, elle dit que le travail a commencé mais Dolly ne ressent pas de contractions.

En fin de matinée ça se précise, elle perd les eaux au milieu de la cuisine. On fonce à la clinique des loups, s'en suis une longue attente pour qu'enfin mon beau petit Léonardo pointe le bout de son nez. 4,2kg pour 54 cm, les louveteaux naissent légèrement plus costaud que les humains donc mon Léo est parfait.

À la nuit tombée, j'abandonne ma déesse après l'avoir vénérée de m'avoir offert le plus beau des trésors et je retourne au manoir. J'ai quelques messages de Elly, qui me seconde dans mon rôle de chef des armées le temps de la convalescence de Dolly. Dans l'ensemble tout va bien. Juste une suspicion d'intrusion mais ça a vite était réglé, ne s'agissant que d'animaux...

Les quelques jours qui suivent sont sportifs, je m'occupe beaucoup de Léo avec l'aide de Monica mais surtout de Maxine. Dolly est très fatiguée et malgré les remèdes de notre Gamma, elle reste très faible.

Je dois reprendre le travail mais heureusement, Elly est très efficace. Alessio m'avait vanné en me disant qu'avoir une si jolie "seconde" allait m'attirer des ennuis mais il avait bien tort. Cette femme est réactive, réfléchie et perspicace.

Je reprends donc mon poste en laissant mon p'tit bonhomme à Maxine, pour cet été elle a le temps de s'en occuper mais Dolly doit absolument se ressaisir, elle passe ses journées à dormir...

Heureusement, Elly me distrait de tout ça en me replongeant dans mon travail. Elle me fait le rapport de tout ce que j'ai loupé ces dernières semaines, où on en est aujourd'hui, où se trouvent nos troupes envoyées en mission ou en surveillance... Bref la journée passe à une allure incroyable et c'est à la tombée de la nuit que je la libère.

Je rentre au Manoir où je retrouve mon bonhomme avec plaisir. Il prend du poids et de la force déjà quand je vois qu'il attrape son minuscule hochet à pleine main. La petite Gaby dort dans son lit près de lui. On fait une petite nurserie entre nos chambres comme ça on se partage les nuits avec Lorenzo et Roxana, ma Dolly étant encore faible... Justement Roxana arrive et s'assied dans le fauteuil près de moi :

- Vicente, Dolly aurait déjà dû reprendre du poil de la bête depuis le temps ?

- Elle est fatiguée...

- Non ! Elle est dépressive !

- Tout de suite les grands mots... elle est moins forte que toi tu sais...

- Alors tu ne connais pas ta femme...

- Excuse-moi ?

- Tu sais comment j'ai connu Dolly ! elle t'a raconté ! alors comment peux-tu l'imaginer faible ? Elle traverse un très mauvais moment Vicente, ce que les humains appellent « le baby blues » ! Elle ne s'occupe même pas de Léo ! c'est Maxine ou moi qui s'en occupons la journée...

- Je vais engager une nounou...

- Le problème n'est pas la Vicente, il a besoin de sa mère, et elle doit sortir de cette mauvaise passe ! Monica a essayé plusieurs remèdes mais sans succès...

- Je pense que vous exagérez...

J'embrasse une dernière fois mon fils endormi puis rejoins ma femme, que je trouve en pleure dans notre lit :

- Bébé, qu'est-ce qui ne va pas ?

- Rien...

- Tu ne pleures pas pour rien ? tu veux que je t'amène Léo ?

- Non, laisse-le dormir...

Puis elle me tourne le dos et s'endort... La discussion avec Roxana tourne dans ma tête et le lendemain matin, retrouvant le boulot, je suis d'une humeur de chien. Quand j'arrive, comme d'habitude, mon café m'attend, cette Elly est une perle. Et en plus d'être très professionnelle, elle est aussi très gentille. Je parle beaucoup avec elle des problèmes que je traverse à la maison. Alors c'est sans difficulté que je lui raconte ma discussion d'hier avec Roxana :

- Ne t'en fais pas, elle ira mieux dans quelques temps... ce sont sûrement les hormones, ça reviendra vite à la normale...

- Merci Elly, tu es une véritable amie tu sais...

Sans vraiment y penser, je la prends dans mes bras et cette proximité me réchauffe... peut être plus qu'il ne devrait... on s'écarte rapidement puis on reprend nos activités de la journées...