Chapitre 24

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Avant tout, merci pour les 1.1k de vues vraiment j'vous aime <3 

J'étais en période d'examen donc désolée pour l'attente :3

Deux jours après mon après-midi chez Ethan, je n'avais pas eu de nouvelles, et je n'avais pas cherché à en avoir. Je lui en voulais un peu de ne pas vouloir me dire qui il aimait. C'était forcément Lucie ! Ils s'étaient beaucoup rapprochés et puis ça semblait logique. Il ne pouvait pas la considérer juste comme sa petite sœur mais bon tant pis. J'avais vu Lucie et lui avait raconté ce qu'il m'avait dit. Je n'allais pas la laisser se faire des idées. Elle avait d'abord été déçue, je pense que comme moi elle se voyait déjà avec lui. Mais je lui avais bien dit que ça ne changerait rien à leur relation, ils seraient toujours amis. Elle m'avait dit que ça lui prendrait un peu de temps et que sans doute elle ne verrait plus autant Ethan. C'était compliqué mais on ne va pas en faire une grande histoire, ce qui doit se passer se passera.

Ce week-end, Alex m'a envoyé un sms. Il voulait qu'on se voie au parc mais je ne lui avais pas répondu. De un parce que je n'étais pas d'humeur, de deux parce que j'avais encore du mal à digérer le fait qu'il m'ait lâchée comme une vieille chaussette, sérieusement, je ne suis pas un objet et de trois j'avais l'impression que c'était juste pour combler le trou qu'avait fait sa rupture avec Capucine. Il a sans doute dû le prendre mal, on verra bien demain. Lui et Capucine n'étaient plus ensembles depuis l'épisode de la cafétéria et elle m'en tenait pour responsable. Ce n'est pas moi qui lui ai craché des horreurs au visage devant tout le lycée. Mais passons, elle le regrettera un jour, le karma le fera pour moi. What goes around, comes around. Plus de menaces ou de messages suspects, je reprenais tranquillement ma vie, je me remettais des événements et puis les choses étaient calmes maintenant.

Honnêtement, les lundis matin sont les pires, surement pire qu'un épisode qui met trois heures à se télécharger, mais ce qui est bien avec ce lundi c'est que je commence par maths, je serais donc à côté d'Alex et je verrais bien s'il m'en veut. Quelque part j'espérais que c'était lui qui m'avait embrassée au bal, mais ça je ne l'admettrais jamais. Je passais, comme à mon habitude, à mon casier y déposer mes livres et mon téléphone. Un petit mot était dedans « 8h43-Toit » Mmh, très précis. Il n'était pas signé. Décidément, beaucoup d'anonymes voulaient me voir. Malheureusement, c'était pendant le cours de maths, et donc ma seule chance pour pouvoir y aller était de me faire renvoyer de cours.

J'arrivais donc dans la classe et alla directement à ma place. Alex arriva au moment même où la cloche sonna. Il était huit heures trente-cinq. Je l'observais sortir ses affaires puis regarder le tableau. Au bout de quelques minutes il me regarda et me dit

-Tu veux quoi ?

-Oh rien. Rien.

-Ok. Et sache que les vents, ce n'est pas ce que je préfère, à la limite une simple non m'aurait suffi.

-Tu m'excuseras, je n'étais pas d'humeur.

-Et alors ? Répondre à un message c'est la moindre des politesses.

-Ah oui ? Alors pourquoi tu n'as pas répondu aux miens quand je suis sortie de l'hôpital ? Ou même à mes appels ? T'es mal placé pour me faire la morale ! Tu m'as ignoré quand J'AVAIS besoin de toi ! Alors oui je n'ai pas daigné répondre à ton sms, mais toi tu n'as répondu à aucun de mes appels et au fait autant laisser sonner et laisser croire la personne que tu n'étais pas la plutôt que de raccrocher directement.

Sur ces paroles, je sortis de la classe, énervée. Il était huit heures quarante et un, cette histoire tombait à pic. Je me dirigeais donc vers le toit. La porte était ouverte mais personne n'y était. J'entrais et demandais si quelqu'un était là. La porte se referma juste derrière moi. Merde (désolée je n'ai pas trouvé autre chose à dire qui représente bien la situation :3) je ne pouvais plus sortir car comme sur toutes les portes de toit, la poignée se trouve à l'intérieure du bâtiment et non à l'extérieure. Combien de films j'ai vu et les gens se retrouvaient enfermés dehors pendant des heures et moi je me retrouvais comme une imbécile, sans téléphone, ici, dehors sous trente-huit degrés, car oui on était en période de canicule. Je m'efforçais donc à taper contre la porte en espérant que quelqu'un m'entende mais c'était sans doute peine perdue car la porte du toit se trouvait au dernier étage, celui où personne n'a le droit d'aller. Au bout de vingt longues minutes j'abandonnais. Je me retournais et m'avançais vers le bord du toit pour regarder la ville. Il faisait chaud, très chaud. En faisant un petit tour, je trouvais une feuille. Evidemment, le message était en rouge. Mon dieu, ça recommençait.

« Quand la souris n'est pas là, le chat s'amuse »

Bravo, en plus d'être dangereux, cet anonyme ne connaissait pas ses phrases cultes. Plus sérieusement, cela voulait-il dire que j'avais été piégée ? Mais t'es débile ou tu le fais exprès ? Bien sûr que t'as été piégé abrutie ! Cherche un moyen de sortir d'ici avant de finir déshydratée !

J'aime m'auto-engueuler. Il fallait que je trouve un moyen de prévenir quelqu'un et qu'on vienne m'ouvrir. Il était dix heure, une heure vingt que j'étais ici, sous le soleil sans rien pour m'en protéger. Je pouvais réutiliser la feuille avec le message, inscrire un SOS et la glisser sous la porte ? C'est sans doute ce que je vais faire. Je sortis un stylo de ma trousse, inscrivis le message sur la feuille et la dit glisser. Il fallait juste attendre que quelqu'un passe, remarque la feuille et me sauve. En attendant je m'asseyais contre le mur, en essuyant ma transpiration avec le dos de ma main.

PDV ALEX

A la fin du cours de maths, je me mis à la recherche d'Emily, j'avais compris que je devais m'excuser et cette fois-ci pour de vrai. J'avais été près de son casier, rien. J'avais demandé à Lucie, rien. J'étais même allé voir Ethan. Autant vous dire que lui je ne l'aimais pas, je n'aimais pas la façon dont il réussissait à faire sourire Emily, c'était moi qu'elle regardait comme ça avant, en souriant, l'aire heureuse. Maintenant elle me regardait avec déception et comme de la haine. Et puis il était plus grand que moi, et je n'aimais pas être petit. J'étais également rentré dans les toilettes des filles, d'ailleurs certaines d'entre elles avaient hurlé mais je n'en avais rien à faire. Personne ne l'avait vu. Je retournais donc en classe, j'attendrai le prochain intercours pour la chercher, et s'il le faut je sécherais. Mais j'avais le mauvais sentiment que quelque chose lui était arrivé.

A la fin du cours, je m'arrêtais quelques minutes dans le couloir en réfléchissant aux endroits où elles pouvaient être. Mais oui ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé avant ? Je montais les marches quatre par quatre, arrivé au dernier étage, je me dirigeais vers le toit. En arrivant devant la porte, je trouvais une feuille, je la pris et la lue

« Quand la souris n'est pas là, le chat s'amuse » SOS !

C'était peut-être elle, comme ça pouvait être quelqu'un d'autre mais une personne était coincée sur le toit. J'ouvris donc la porte en fureur et couru vers le centre du toit. Elle était là, allongée contre le mur, rouge à cause du soleil et à moitié consciente. Je la pris dans mes bras comme une princesse et couru vers l'infirmerie.

-MADDAAMMMEE ! Elle s'est retrouvée coincée sur le toit en plein soleil pendant plusieurs heures, je n'arrive pas à la réveiller s'il vous plait réveillez la !

-Allonge la ici et passe lui ces glaçons sur le visage pendant que je la fais boire un médicament et de l'eau tiède. Comment se fait-il qu'elle se soit retrouvée exposée au soleil pendant des heures ?

-Je ne sais pas... Je l'ai trouvée sur le toit comme ça.

-Je vois, je dois aller m'occuper d'autres élèves mais passe lui une serviette humide sur le visage toutes les trois minutes, donne lui un verre d'eau toutes les cinq minutes et ce pendant quinze minutes. Elle devrait se réveiller après ça.

-Merci madame.

Je m'occupais donc d'hydrater Emily, j'en profitais pour la regarder, elle semblait si paisible, comme si aucun problèmes n'existaient. En même temps je me mis à repenser à la feuille, quelqu'un avait délibérément fermé la porte derrière elle. Cela voulait dire que c'était reparti, on s'attaquait encore à elle.

Au bout de dix-sept minutes précisément elle ouvrit les yeux. Dès qu'elle me vit, elle fronça les sourcils et tourna la tête de l'autre côté.

J'allais en baver pour qu'elle accepte mes excuses, mais j'étais persévérant, et ce que je voulais, je l'obtenais toujours.

BwiX

SunshineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant