Chapitre 18

80 9 1
                                    

Alex continua de m'emmener loin dans les bois, j'étais étonnée qu'il ne soit pas encore fatigué mais il continuait toujours au même rythme à marcher entre les arbres.
-Ale où on va ? On est loin du stade la...
-T'inquiète pas on n'est plus très loin
Je m'agrippais tant bien que mal sans l'étrangler. La forêt était plus dense là où nous étions, la lumière du soleil passait plus difficilement et il faisait de plus en plus sombre. Alex s'arrêta devant une maison, enfin je supposais que s'en était une, elle tombait un peu en ruine. Il me prit la main. à son contact je me sentis rougir. La tout de suite il avait quelque chose que je n'aurais jamais pensé voir chez lui, il avait l'air sérieux, ce qui très sincèrement m'étonnait de sa part. Il ouvrit la porte et nous entrâmes pour découvrir un vieux salon avec quelques fauteuils poussiéreux et une grande table en bois. Alex se dirigea vers une table où était posés des photos. Il en prit une et se mis à sourire. Il avait l'air si innocent à ce moment. Il ne me laissa pas la voir et la pris avec lui en sortant. Je le suivis ne comprenant pas l'utilité de m'emmener la.
-Euh... Pourquoi tu m'as emmenée ici ?
-J'avais besoin d'une excuse pour venir ici, mes parents m'interdisent de venir dans cette maison. Et comme elle se trouve pas très loin du stade où on fait sport et que je ne peux pas partir tout seul te voila.
-Mais qu'est ce que tu voulais me montrer ?
-Rien, c'était juste pour que tu ne poses pas de questions.
Ah....
-Evidemment tu garderas tout ça pour toi. Me dit-il d'un ton froid
-Euh oui oui je ne dirais rien.
Je ne comprenais pas. Il aurait très bien pu y aller en dehors des cours. Et puis il aurait aussi très bien pu m'abandonner dans la forêt pour faire ses trucs et revenir me chercher après. Mais en le voyant regarder la photo c'était une autre partie de lui qui se montrait. Mais il restait énigmatique sur tout, la photo, à qui appartenait cette maison et pourquoi ses parents ne voulaient pas qu'il vienne ici. Du Alex tout craché.
Nous retournâmes au stade et comme le cours était fini on repartit au lycée.
Je retrouvais Lucie qui me racontait la course d'orientation avec Ethan
-J'ai tellement rigolé Em !! Il m'a raconté des anecdotes de toi enfant. Je ne savais pas que tu avais eu un penchant pour les vers de terre ?
-J'avais 4 ans et je pensais que c'était une nouille. Mais il te plait bien mon Ethan non ?
-Ba oui c'est un ami. dit elle en rougissant
-mouais mouais on verra bien,dis je en lui faisant un clin d'œil
-Je ne vois pas de quoi tu parles.
Il était 16h quand nous sortîmes du lycée et on décida Ethan, Lucie et moi d'aller au skate parc. Comme Lucie venait en skate au lycée on la laissa faire ses trucs et on alla s'assoir sur le banc pas très loin.
-Alors ça fait longtemps que tu connais Lucie ?
-Depuis cette année je suis arrivée ou au mois de septembre.
-Hum je vois et est ce que elle a un copain ?
-Ethan ! T'as passé quoi 2h avec elle et tu veux déjà sortir avec elle ?!
-Mais pas du tout ! Je veux juste m'informer sur les nouveaux amis c'est tout. dit il en baissant la tête
-Oh c'est chou et non.
-Non elle n'a pas de petit copain ?
-Non.
-Bon Ba c'est cool alors. Et toi alors quoi de neuf ?
Est ce que je devais lui parler de l'anonyme ? Peut être pas enfin je veux dire c'est pas grand chose... non?
-Oh rien tu sais.
-Ah oui alors avec Alex il y a quoi ?
-Avec Alex ?! Hahahaha il n'y a rien pourquoi ?
-La façon dont il est arrivé quand tu m'as fait un câlin, qu'il t'a serrée près de lui, qu'il t'es sauvagement attrapée en course d'orientation ça veut tout dire.
-Ça veut rien dire du tout t'es fou toi.
C'est à ce moment la que Lucie arriva. Je la bénissais intérieurement de me sauver. On se dit tous au revoir puis je rentrai chez moi. J'étais encore seule ce soir, donc j'allai a la cuisine me dit un bon plateau goûter et me pose devant la télé, je dus rester devant la télé environ deux heures avant d'aller prendre ma douche et de me mettre en pyjama, il était 19h30 donc j'allai me faire mon dîner avant d'aller dans ma chambre et entamer mes devoirs. un bruit de chaise dans le salon me surpris et je descendais donc voir ce qui se passait, rien. Je remontais dans ma chambre et poursuivis mes maths. J'aimais les maths mais les maths ne m'aimaient pas... Et puis la un bruit de placard que l'on ouvre et que l'on referme. A ce moment la, j'avais extrêmement peur, je restait devant mon bureau tétanisée pendant environ cinq minutes en étant attentive aux moindre bruits. Rien. Je pris quand même la décision de descendre, non sans armes, avec mon bâton de majorette (héritage de mes 8 années de danse). J'avais voulu prendre mon téléphone au cas ou quelqu'un serait dans la maison mais je venais de me rappeler qu'il était en train de charger dans le salon. Note a moi même, toujours avoir son téléphone avec soi. J'allumai toutes les lumières possibles parce que dans le noir, j'avais mille fois plus peur et je n'allai pas faire comme dans les films où les filles restent dans le noir et se font surprendre par derrière. Je marchai donc le long du mur en regardant devant et derrière moi, j'allai arriver aux escaliers quand un bruit de marche qui craque me stoppa net. Je ne pouvais pas respirer tellement la peur me pétrifiait, le bruit de pas continua, marche après marche, je devais bouger, mais j'en étais incapable. Il fallait que je retrouve mon téléphone, que j'appelle la police ou quelqu'un et que je sorte de chez moi le plus vite possible. Quand enfin mon esprit repris possession de mon corps je me mise a reculer jusqu'aux toilettes. C'est pas la meilleure cachette mais c'est la seule pièce dotée d'un verrou. Je m'en fermais donc et attendais en calmant ma respiration haletante. La personne éteignit toute les lumières une par une avec un temps d'attente plus qu'angoissant. Je vis l'ombre de ses pieds s'arrêter devant les toilettes avant qu'elle n'éteigne la lumière. Je savais que j'aurais dû prendre une lampe de poche ! Puis les pas s'éloignèrent et rentrèrent dans une chambre. J'en profitais pour déverrouiller la porte et sortir. Mes yeux ne s'étaient pas encore habitués à l'obscurité et je ne voyais rien. Je gardais une main contre le mur et avançais doucement sans faire de bruit, j'entendais des bruits d'objets qui tombent et qui se brisent sur le sol et j'espérais que ces bruits masqueraient le grincement des marchés en bois. J'arrivais enfin aux escaliers, ma main toujours sur le mur, je marchais en faisant très attention a bien vérifier que la marche ne craque pas avant de poser mon pied et de mettre tout mon poids dessus. En arrivant en bas des escaliers, ma main se détacha du mur quelques secondes avant d'atterrir sur quelque chose de doux, comme de la laine. Jusqu'à preuve du contraire, les murs ne sont pas faits de laine. Et la tout s'enchaîna très vite.

SunshineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant