Together until death ᵗʷᵈ

𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 81. Récupération de biens

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝗾𝘂𝗮𝘁𝗿𝗲-𝘃𝗶𝗻𝗴𝘁-𝘂𝗻, récupération de biens
[saison huit, épisode quinze]

C'est un hurlement qui réveilla Rosita en pleine nuit. Un hurlement proche d'elle. Non, contre elle. Elle sentit des coups dans ses jambes et quand elle se redressa, elle comprit.

Arsène était redressé dans leur lit, il donnait se grand coups dans la couette pour essayer de s'en débarrasser en hurlant. Impossible de savoir s'il était encore endormi ou non, ou si c'était un cauchemar. Rosita posa alors un main sur son bras ce qui le fit sursauter. Il tomba brusquement du lit.

Alors que Rosita descendait pour le rejoindre, Arsène recula jusqu'au mur, le souffle court, les yeux grand ouvert, en alerte. Il ne criait plus, la chute avait du le sortir de sa transe. Mais il n'allait toujours pas bien. La jeune alla alors jusqu'à lui et s'agenouilla à ses côtés. Elle remarqua que son front était couvert de sueur, que ses mains tremblaient.

-Arsène ? L'appela-t-elle.

Il le répondit pas et ne réussit même pas à poser son regard sur elle. Il regardait partout, comme s'il avait peur. Elle ne l'avait jamais vu dans un état pareil. Mais c'était la première fois qu'il dormait réellement depuis la mort de Charlie. Il avait du finir par tomber de fatigue après plusieurs jours sans dormir. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ?

La porte s'ouvrit derrière eux et Daryl entra dans la pièce. Evidemment, les cris d'Arsène avait du réveiller une grosse partie de la maisonnée. Elle soupira légèrement en se tournant vers le chasseur.

-J'ai entendu crier, dit-il.
-C'est bon, c'était juste Arsène. Je m'en occupe, Daryl. Tu peux retourner te coucher.

Il avait son arbalète dans les mains, il avait du vraiment paniqué, surtout après ce qui s'était passé la nuit dernière. Quelqu'un d'autre aurait pu se transformer. Mais ce n'était pas le cas, ce n'était qu'Arsène, et les autres n'avaient pas besoin de s'en mêler.

Le chasseur ne posa pas plus de question et referma la porte en partant. Rosita reposa alors les yeux sur son petit ami qui se calmait peu à peu. Une larme coula le long de sa joue et il mit ses mains tremblantes devant lui, sur ses genoux qu'il avait relevé et rapproché de son torse. La jeune femme lui caressa les cheveux et il réussit enfin à croiser son regard.

-Je suis là, Arsène, souffla-t-elle. Tu veux en parler ?
-Je... Je crois que j'ai fait un cauchemar...

Sa voix tremblait, il ne parvenait même pas à la garder stable, elle variait à chaque mot, se brisait sur la fin. Rosita enveloppa ses bras autour de lui et le serra contre elle. Arsène posa sa tête contre sa poitrine et fixa le vide.