8. Lana ☆

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C'est la première fois que je vais participer à un cours spécialisé en art. On a eu le droit en début d'année de choisir une autre spécialité qui n'allait être qu'une heure par semaine. Et j'avais grand besoin de nouveauté, de quelque chose qui allait réellement me plaire.

Alors j'ai choisi le cours d'art.

J'entre dans la classe, il fait assez bruyant, les élèves sont dispersés un peu partout et ils parlent comme bon leur semblent. Je vais évidemment les éviter à tout prix, la sociabilité et moi ce n'est pas trop ça on va dire...

Je me dirige vers la chaise la plus éloignée de ce brouhaha, c'est à dire la dernière chaise du rang, côté fenêtre. Comme à mon habitude. Je n'ai jamais voulu intégrer le lycée plus que ça même si je l'avoue, je suis quelques fois jalouse de certaines filles qui sont entourées d'une dizaine d'amis.

Moi je n'ai que Jody mais elle me suffit amplement. A elle seule, elle remplit les fonctions de quinze amis. J'ai énormément de chances de l'avoir à mes côtés. Je ne l'échangerais pour rien au monde.

Décidée pour une fois à écouter un cours, je sors mon cahier de mon sac et un crayon. Je fixe la porte de la classe attendant impatiemment l'arrivée du professeur. L'art m'a toujours fasciné d'une façon, j'ai toujours été curieuse par elle. L'art, c'est tellement vaste mais beau. Que ce soit la peinture, les dessins, les poèmes, la photographie,...Tout me semble si impressionnant.

Alors que mon regard est toujours posé sur cette porte, mon visage se décompose peu à peu. Quelqu'un entre mais ce n'est pas du tout le professeur, c'est une tout autre personne que je ne voulais absolument pas voir.

Je ne me gêne pas pour le dévisager de la tête aux pieds ne manquant pas à lâcher un soupir entre mes lèvres. Grey arpente entre les bancs et les élèves, il m'a bel et bien remarqué vu la façon dont il me fixe. Je prie intérieurement pour qu'il s'arrête quelque part tout sauf près de moi.

Mais je perds espoir quand il lâche son sac à côté de la place libre à côté de moi, il s'assit sans laisser une seule émotion transparaitre sur son visage.

Je suis maudite.

- Pourquoi tu t'es assis ici ?, dis-je en serrant légèrement mes dents.

Il tourne son visage vers moi, ses yeux rencontrent enfin les miens. Un léger demi sourire apparait sur le bout de ses lèvres.

- Il y a t-il une raison pour que je m'assois sur une chaise ?

- Sur la chaise à côté de moi ? Oui, clairement.

- J'aime bien les chaises du fond, c'est tout.

Sur ces dires, le professeur coupe notre sensée conversation en entrant dans la pièce. Une grande femme avec une coupe au carrée se place derrière le bureau, elle a tellement de prestance que ce soit dans sa démarche ou dans ses gestes. On dirait presque un mannequin de Vogue.

Peut-être que j'abuse dans mes propos mais j'ai toujours été impressionner par la beauté des femmes. Parce que je n'ai jamais cru une seule fois de ma vie que j'étais une belle femme, je me suis toujours mis dans la tête que je ne serais jamais à leur hauteur.

Alors je suis vite fascinée comme un enfant mais je m'apitoie vite sur mon sort en me remémorant comment, moi, je ressemble.

- Tu vas donner mauvaise impression si tu n'écoutes déjà pas son premier cours.

- Mêle toi de tes affaires, soufflé-je à son attention en lui balançant mon coude.

Il me fusille de son regard sombre mais il ne réagit pas plus que ça. Il se détourne et se concentre sur les paroles du professeur ce que je fais à mon tour.

The Rising moonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant