Orion,
J'ai cru que ça allait mieux. Le soleil. Les rayons sur la peau. La musique dans les oreilles. Les rires. Les débardeurs. Les vestes sur les bras.
J'ai collé quelques autocollants sur mes blessures pour faire joli.
Oh Orion, j'ai cru que ça suffirait. La joie. La tendresse du soleil sur nos corps ankylosé.
Mais me voilà retourné à mes nuits de chagrin.
Il fait froid et sombre dans les esprits cabossés.
Éternel hiver.Elle a bien essayé d'y verser quelques paillettes, d'y mettre un peu de tendresse, dans mon cœur de paumé.
Oh Orion, j'ai pensé que ça ferait un joli tombeau. Ma peine, quelques fleurs trempant dans mon vase rouge sang, et ses paupières, larmes étincelantes.Mais je ne veux pas du sublime, je veux de l'amour.
De l'amour à vous fracasser la mélancolie.
De l'amour à vous étourdir les idées noires.
De l'amour à s'en consoler.Elle a bien dit qu'elle resterait, c'est vrai.
Toujours là.
Croix de bois croix de fer.
Alors pourquoi est-elle déjà partie quand je ferme les yeux ? Pourquoi ma tête me fait-elle toujours mal ?Orion, mets le feu à mes pensées, je t'en prie.
Ton ami,
S.
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Nos cœurs endoloris
PoesiaSirius a un problème : cette fille. Cette fille qu'il aime. Cette fille qui fait mal. Alors il fait la seule chose qu'il sait faire, il écrit. Des mots doux. Des mots durs. Il écrit à Orion, comme une consolation, un exutoire. Il écrit comme il aime...