Chapitre 6

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Je n'avais pas réfléchi ce jour là. Ma mère était allongée sur le lit, silencieuse , elle me regardait , les larmes aux yeux, elle n'était pas dans son état habituel. Elle avait les yeux rouges , le regard divaguant, son corps était faible, sous l'emprise de cet homme qui se tenait derrière elle.

J'ai vue ma mère se faire violer ce soir la.

Sous cette emprise, passer sous mes yeux, je n'avais pas réfléchis, j'ai tiré.....

Sun

Putain de merde...

Jay saisit ma taille d'une main et glissa sa main gauche jusqu'à mon cou pour approfondir notre baiser. Mon cœur rata un battement lorsque je sentis sa langue lécher mes lèvres, me demandant l'autorisation d'y pénétrer. Mon désir s'intensifia lorsqu'il colla son bassin au mien, sentant sa masculinité contre mon bas-ventre. J'entrouvris les lèvres et nos langues se rencontrèrent.

Je sentis son envie d'aller plus loin lorsqu'il plaqua ses lèvres contre les miennes plus fermement. Ses lèvres avaient le goût de la menthe et son odeur emplissait mes poumons en raison de cette proximité forcée. Quelques secondes plus tard, qui parurent éternelles, Jay se détacha de moi et fit face au policier, qui observait la scène, l'air presque gêné.

-Je m'excuse pour mon indiscrétion, il est rare pour moi de voir des jeunes gens mariés avec un enfant, se justifia l'agent.

-Ne vous excusez pas, c'est moi qui m'excuse pour votre manque d'ouverture d'esprit," dit-il d'un ton froid avant de remonter dans la voiture.

Je m'exécute et reprends place côté passager. Le trajet continue dans le silence le plus total, Ruben s'était allongé à l'arrière et profitait de ce petit moment pour faire une sieste. Jay n'avait pas prononcé un mot depuis notre entrevue avec le policier. Le visage fermé et les sourcils froncés, il fixait la route au loin. Son humeur a comme... disons... changé ?

Non, son humeur n'a pas changé. Il était juste gentil avec Ruben vu sa situation. Nous revoilà devant l'unique et original Jay Moretti.

Le GPS indiquait que nous étions arrivés à destination. Une grande maison se trouvait devant nous, c'était un manoir ! C'est réellement une gosse de riche, comment a-t-elle pu sortir avec une pourriture comme Stan ?

Le manoir s'étalait sur plusieurs hectares, à l'entrée on pouvait voir, par-dessus le portail, une fontaine ornée d'une statue.

-Et on fait quoi là ? me questionna Jay en éteignant le moteur.

C'était les premières paroles qu'il m'adressait depuis que nous avions quitté l'officier.

Honnêtement, sans vous mentir, je ne saurais répondre à sa question, j'en sais autant que lui. Je ne réponds donc pas à sa question et je continue de fixer le portail de la demeure. C'est une mission d'espionnage, non ?

Ce n'est que cinq minutes plus tard, une fois que Jay a compris qu'il n'obtiendrait aucune réponse de ma part, qu'il décide d'allumer le moteur et de reprendre la route. Perplexe, je tourne le visage vers lui. Il souriait ? Qu'est-ce qui est drôle ? Je me retourne alors vers Ruben, qui semble n'avoir rien remarqué.

-Qu'est-ce qui te fait rire ?

-Tu boudes parce que je t'ai embrassée.

-Je ne boude pas, tu m'as juste prise de cours.

-Tu n'y voyais donc pas d'inconvénient, je peux recommencer si tu veux...

Je tourne le visage vers lui, surprise par la fluidité avec laquelle il a sorti ces mots de sa bouche.

PALOMINOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant