Chapitre 11

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La douleur de la perte m'envahit comme une vague dévastatrice, m'emportant dans un trou de culpabilité. Je revois sans cesse ces derniers instants, cette impuissance absolue à la protéger . Chaque seconde sans elle est une épreuve, un poids insoutenable sur ma poitrine, amplifié par le regret de n'avoir pas pu faire plus. Les souvenirs se transforment en poignards, et le silence, autrefois apaisant, résonne désormais comme un cri sourd. La vie semble vide, privée de couleur et de sens. Tout espoir paraît éteint, noyé dans l'océan de ma culpabilité.

mais très vite cette culpabilité se transforme en vengence...

JAY

Alors que je contemple les étoiles, un flot d'émotions me submerge. Sun est là, à quelques pas de moi, et malgré tous nos désaccords, je ne peux m'empêcher de la regarder différemment.

Je suis conscient de notre animosité, de nos conflits incessants, mais il y a quelque chose en elle qui m'attire. Peut-être est-ce sa détermination féroce, ou son humour , Même ses blagues les plus nulles parviennent à ébranler mes défenses, me faisant sourire malgré moi.

Mon téléphone sonne, me ramenant brusquement à la réalité. C'est un informateur, Je sais que je devrais me concentrer sur ce qu'il a à dire, mais mes pensées sont envahies par Sun.

Elle est mon ennemie, je le sais, Je me surprends à vouloir la protéger, à veiller sur elle dans l'ombre, même si cela va à l'encontre de tout ce que je suis censé faire.

- Jay, tu es là ? demande l'homme au bout du fil.

Je secoue la tête pour me recentrer, prenant une profonde inspiration pour chasser les pensées troublantes.

- Monica n'a jamais déclaré le divorce, contrairement à ce que la presse a annoncé il y a des années.

- Je te paie pour que tu me trouves quelque chose que je ne sais pas déja, je te rappelle. répliquai-je.

- Justement, laisse-moi finir mec. Lorsqu'il est sorti de chez lui, il y avait une dame et un enfant avec lui.

- Un enfant ?

Je fronce les sourcils, comme s'il pouvait me voir, essayant de comprendre la nouvelle. Il n'a pourtant qu'un seul enfant ? Intéressant.

- Oui, j'ai trouvé des caméras de surveillance de la maison, datant de 2011. On ne voit pas leur visage, mais on reconnaît "l'aigle", il n'a pas changé depuis le temps.

- On a le nom de l'enfant ou de la dame qui les accompagne ?

- Non, vu le temps écoulé, les images sont pixelisées. Je vais essayer de les scanner, mais je ne te promets rien.

- Fais de ton mieux. lâchai-je avant de raccrocher.

SUN

Je me suis retrouvée seule dans cette immense chambre, perdue dans l'obscurité oppressante qui semblait engloutir chaque coin de la pièce. Le lit, si grand et si vide, semblait me submerger dans un océan de solitude. Je me sentais étrangère dans cette maison qui n'était pas la mienne, dans cet endroit qui ne m'offrait aucun réconfort.

Alors, dans un geste instinctif, je me suis levée de mon lit. Mes pieds ont glissé sur le sol froid, mes pas résonnant à peine dans le silence de la nuit. Sans réfléchir, j'ai traversé la chambre et ouvert la porte du balcon, cherchant désespérément un peu d'air frais pour apaiser mon esprit.

Le balcon était plongé dans l'obscurité, seule la lueur faible de la lune éclairait faiblement les contours des meubles. Je me suis appuyée contre la rambarde, laissant la brise nocturne caresser doucement mon visage. C'est alors que j'ai entendu des voix, étouffées mais distinctes, venant du balcon voisin.

PALOMINOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant