Le Petit Déjeuner

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Le nounours descend les escaliers lentement
Songeant à ce qu'il pourrait mettre sous la dent
Il ouvre le grand coffre fort frigorifiant
Et y trouve de gros œufs très appétissant

Écoutant le blanc qui dans la poêle gazouille,
Il accorde son ventre poilu qui gargouille.
Étalant du beurre sur un rempart de pain,
Il s'assoie dans son antre rêvant de lapins

Ces petits mammifères se sautent dessus
Pendant que lui, sans rien faire, s'engraisse et sue.
Au réveil, il dressait son serpent favori
En pensant au personnage d'une série.

Un verre de jus de fruit vient clore le bal.
L'œuf de poule, le beurre de vache ; animal,
Il danse avec les lapins sortant son serpent.
Il est seul, mal léché, le bon d'un concert pend.

Il n'a personne à inviter à sa soirée.
Le ventilateur lui souffle qu'il a foiré.
D'un grand élan de folie, il baise sa main,
Et la reçoit sur la joue, traité de vilain.

Le nounours remonte les escaliers en pleurs
Si vite que le brasseur d'air hurle en Doppler.
Dans son lit, il ouvre la cage du serpent
Et il s'amuse avec lui comme au bon vieux temps.

Mon premier recueil de PoèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant