Mon premier recueil de Poèmes

Le Commerce des âmes

Le monde évolue guidé par l'individu.
Chacun se crée une identité qu'il affiche.
Au jeu de la vente de soi, les données trichent.
La liberté et l'abstinence sont mal vues.

Pleins de minuscules diablotins numériques
Sont étudiées par le dieu du ventilateur,
Invisible pour les ridicules terreurs
Qui croient être maîtres de leurs vies féériques.

Certains malchanceux se prennent les tours de pales.
Dieu est exigeant avec les plus solitaires
Qui malgré l'ignorance ne peuvent se taire.
Les âmes invendues ont-elles fait du mal ?

Dans la dictature artificielle de l'ère
Du développement personnel à outrance.
Le ventilateur observe les fous qui danse
Pour muscler leur derrière à la mer de l'enfer.

Le souffleur préfère incurver les grandes voiles
Des beaux navires talentueux qui l'émeuvent.
Les petites barques sans tissu, désireuse
Doivent ramer pour suivre les hautes étoiles.

Grandes trajectoires navales se percutent
Comme des billes de billard cherchant le coin.
Seules les plus rapides évitent les poings
De la canne du joueur qui guide la lutte.

En ce cirque tourbillonnant sous les yeux noirs
Des plus grands génies qui comprennent l'univers
Les tout petits pions se déplacent unis vers
L'utopie de l'appareil qui souffle l'histoire.