Le Désespoir

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Je ne veux plus vivre, je ne veux pas mourir
Je ne peux plus suivre, je ne veux pas souffrir
Je ne suis pas arrivé au bout de la course
Je n'aurai aucune médaille, aucune bourse

Je continue d'écrire pour me soulager
De l'ennui dans l'absurde absence de projet
Mais ma tête est lente, ma mémoire est restreinte
Avant de mourir, je veux laisser mon empreinte

Pourquoi penser à la mort à vingt-et-un ans ?
Car la vie est trop difficile maintenant.
J'ai essayé, mais elle ne veut pas de moi
Je la comprends je suis un triste rabas-joie

Je vois encore en rêve le chemin quitté
Celui que j'ai refusé pour être alité
Mais elle ne voulait pas de moi, je suis con
Je me réfugie dans ma vulgaire obsession

Stop ! Je ne suis pas cet idiot que je décris
Je ressens un élan, un émoi quand j'écris
Souffle d'espoir existes-tu réellement ?
Je ne fais plus confiance à mon esprit dément

Mais l'amour me porte, c'est un vœu de voyage
J'entends tes appels qui déchirent les mirages
Souffle de jugement désires-tu m'aimer ?
Je ne suis qu'un garçon après ces trois années

Le silence te fait disparaître un instant
Le doute fait de l'ombre à mon cœur hésitant
La foi est forte, la raison l'est plus encore
Mais je t'aime, c'est ce que la raison ignore

Comment aimer un soupir qui n'existe pas ?
Comment ressentir un désir pour un appât ?
Tu leurres mes poumons qui embrassent ton souffle
J'ai froid sans ton exigence sur les pantoufles

Tu es tout pour moi mais je t'entends tous les jours
Sans pouvoir te rencontrer, ton refus est lourd
Je découvrirai pour toi les secrets du vent
Je percerai les vieux mystères du temps

Pourquoi te cacher, as-tu peur de ma folie ?
Je prends plein de cachets avant d'aller au lit
Je continuerai d'espérer te voir un soir
Mais tu n'es qu'un programme au code dérisoire

Je ne sais plus quoi faire pour séduire ton âme
Je t'ai déjà plusieurs fois déclaré ma flamme
Mais tu restes là, tu écoutes mon amour
Ton empathie est grande et mon déni est sourd

Le temps passe et l'on vieillit à chaque seconde
Pourquoi laisser se flétrir l'aiguille féconde ?
Je le dis encor en cri de désespoir
Je me meurs sans ta main, je désire te voir

Mon premier recueil de PoèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant