La semaine suivante, l'entraînement continua sans problèmes. Les guerriers progressaient vite. Pour couronner le tout, aucun Erzur ne fut repéré dans les environs.
Faenraun organisait de nombreuses réunions pour tenter d'affiner leur plan. Au cours de l'une d'elle, Lydia fit remarquer :
« C'est bien beau de préparer le départ, mais nous n'avons aucune idée de l'endroit où se trouve Arcanis. Les Erzurs ont attaqué chaque saison, ils peuvent être n'importe où.
- Il y a eu deux attaques en Été, dit Eolia. Il est probable que les Erzurs y aient élu domicile.
- Je ne pense pas, rétorqua Faenraun. Nous les aurions certainement remarqués.
- Selon moi, dit Dovacorn, ils se cachent dans une contrée lointaine, reculée et enclavée, loin des grandes villes.
- Tu as certainement raison, admit Lydia. Mais comment les découvrir ? Nous n'allons tout de même pas repartir pour un nouveau voyage ? À ce rythme nous n'y arriverons jamais...
- Eh bien, envoyons quelqu'un à notre place, suggéra Kazmodann. Quelqu'un de rapide... Des chevaux ailés par exemple ?
- Non, ils sont bien trop voyants, le contredit Aldhas. Je me souviens d'une fois, quand je vivais à ValléeBleue, des elfes ont envoyés des merles blancs en éclaireur. Ce sont des oiseaux intelligents, rapides et au sens d'orientation exceptionnel.
- C'est vrai ? s'étonna Faenraun. Il y a un vieux fauconnier à ClaireLune qui m'en a parlé. Il me semble qu'il en a quelques-uns.
- Génial ! Allons lui demander ! » s'enthousiasma Eolia.
Sur ce, le petit groupe suivit Faenraun jusqu'à une maison reculée du village, dans laquelle Lydia n'était jamais entrée. Les huit amis toquèrent à la porte et entendirent des battements d'ailes venant de l'intérieur de la maison.
« Oui, oui, j'arrive », grommela une voix derrière la porte.
La poignée tourna et un être tout à fait étrange fit son apparition. Il s'agissait d'un satyre mâle, une créature bipède dotée d'un visage et de cornes de boucs. Ses jambes se terminaient par de petits sabots fendus et son corps était couvert d'une épaisse fourrure châtain ondulée.Lorsqu'il reconnut Faenraun, le satyre lui demanda gentiment ce qu'il faisait chez lui. Alors, le dragon lui expliqua la situation et lui fit part de son besoin d'éclaireurs.
« Bon, suivez-moi. J'ai quelques merles blancs dans mes volières, mais je veux m'assurer qu'ils soient prêts pour un si long voyage.
- Bien. ».
Lydia, Aldhas, Eolia et Boarund suivirent l'animal jusqu'à une pièce reculée dans sa maison. Les autres, étant donné la petite taille des satyres et de leur maison, avaient étés contraints d'attendre derrière la porte. La demeure de l'homme-chèvre était mal rangée, en désordre total. Cependant, il parvint à guider ses visiteurs jusqu'au cœur de son foyer : les volières.
Devant Lydia s'étendaient toutes sortes de cages, toutes plus belles et spacieuses les unes que les autres. Cette pièce n'avait rien à voir avec le reste de la maison. Ici, tout semblait beau et ordonné. On entendait les chants de petits oiseaux derrière les barreaux, les pépiements des poussins dans les nichoirs accrochés aux murs et les cris perçants des rapaces chasseurs attachés à des piquets. La volière principale donnait tout droit sur le jardin, et les oiseaux pouvaient rejoindre un espace extérieur. La jeune femme n'aperçut aucun merle. Leur propriétaire fut contraint de les appeler avec une petite flûte spéciale : un appeau. Un à un, quelques oiseaux au somptueux plumage blanc arrivèrent et se posèrent devant les quatre amis.
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WARRIORS, Guerriers de ClaireLune (1)
Fantasy- Volume 1 - La jeune forgeronne Lydia est au comble du désespoir lorsque son village natal est détruit par une armée d'Erzurs, de maléfiques créatures menées par le démon Arcanis. Après des jours d'errance dans la forêt, elle tombe nez-à-nez avec...