-Chapitre 13-

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  Une douce lumière s'infiltre par l'entrée des souterrains. Les oiseaux chantent au beau matin ce qui résonne comme un de ses réveils magiques qui nous fait commencer d'un bon jour. Elle annonce la fin d'une nuit sombre ou étoilée et le début d'un soleil radieux ou tempéré. Soleil et Lune. Jour et Nuit.

  La boule lumineuse est éteinte depuis longtemps. Je me retrouve la tête sur le torse d'Astro, entouré de son bras blessé, mes cheveux longs en bataille et la main sur mon collier en forme de lune. Je touche, pendant un petit moment, mon collier. Cela me rassure. Je sens encore ses battements aussi synchronisés, également sa respiration. Je n'arrive pas à bouger ou peut-être je ne veux pas bouger. Il a toujours son masque mais qui cachait de son nez à son menton. Ses cheveux étaient cachés par un foulard mais j'aperçois quelque peu de ses mèches châtain clair. On ne voyait de son visage que ses yeux fermé clos.

  Il ouvre ses yeux et regarde le plafond pendant trois secondes et tourne la tête vers moi. Je découvre ses yeux pour la première fois. Des yeux violet clair avec une petite étincelle de bleu camouflé mais aussi rares chez nous. Je n'en revenais pas, ils sont merveilleux.

– Bonjour !

– Bonjour ! Réponds-je un peu abasourdie.

– Luna, qu'avez-vous ?

– Je suis juste impressionnée.

– Par mes yeux. Je sais.

— Il n'y a que vous qui...

– Il y a aussi ma sœur mais moins fort.

– Ah ! Bon ?

– Oui, nous changeons de couleur mais ils sont naturellement violets. Par contre, vous me promettez de ne rien dire à personne.

– Je vous le promets.

– Vous avez bien dormi ?

– Oui et vous ?

– Je n'ai jamais aussi bien dormi malgré le sol.

– C'est différent. Moi, ce n'est pas forcément la meilleure nuit.

– C'est rare que je peux dormir autant.

– Devoir de prince si je devine.

– Oui, mais j'alterne entre deux mondes. Pour ma nation et pour ma sécurité.

Nous restons sans bouger un long moment. Il me parla de cet autre monde : Terre. Désormais, j'apprends plus à le connaître.

– Nous devons bouger pour trouver les plantes guérisseuses, propose-je.

  Je lui rends sa veste et je pris la cape. Nous grimpons vers la sortie du terrier. Plusieurs missions étaient destinées à cette journée : trouver les plantes, de quoi se nourrir et repérer notre chemin.

  Nous chassons des oiseaux et cueillons des baies. Un peu plus loin, nous avons suivi le bruit d'une eau transparente qui légèrement coule dans une rivière et caresse les rochers qu'elle enveloppe de douceur. Par la suite, Astro me proposa de pêcher alors j'ai pris une lame qu'il avait, le ruban qui attachait mes cheveux et une bronche assez solide. Cela donna une lance. Au départ, je regardais Astro se jeter au moindre poisson. Il arrive en attrapant quelques uns mais très peu. Je ne pouvais m'empêcher de rire.

– Venez ! Vous y rirez moins, dit-il.

  Je trempe mes pieds en premier puis ma robe qui tombe en lambeau. Je n'avais pas le choix même si je sais que ça alourdit avec tout ce tissu. Il m'arrosa gentiment et je me vengeai de la même manière que j'étais à deux doigts de tomber mais il me rattrape. Nous pêchons avec beaucoup de difficulté qu'on n'en ressortait trompé jusqu'aux os. Astro n'était pas si mauvais en chasse mais niveau biologie, il y a beaucoup à reprendre.

Soleil et LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant