Sonate au clair de lune [TOME 1]

Chapitre 18

La caverne s'ouvre devant nous tel un coffre aux trésors de pierres célestes. Les murs, le plafond et même le sol sont parsemés de cristaux multicolores, tel un tapis pour une salle de bal géante. Le froid d'acier des pierres se marie à la chaleur des bougies illuminant ce labyrinthe mystique. Chaque cristal reflète la lumière dans sa propre nuance unique, créant un jeu de couleurs et de teintes tel une peinture en trois dimensions. Le souffle de l'air dans cette caverne est comme un fantôme effleurant doucement les structures cristallines, semblant les animer de sa présence.

« - Oh, c'est tellement splendide ! »
« - Je serai d'accord, Votre Altesse, eh, je voulais dire Karina », dit Manrat.
« - C'est incroyable, mais comment on fera pour sortir ? » demanda Anaiar.
« - Neilée, Neilée ! » appela Karina sa petite animal, quand elle partit vers la source souterraine.
« - Bon, on peut donner à boire aux chevaux, remplir nos réserves d'eau et on peut aller chercher la sortie. »
« - Manrat, je voudrais savoir comment nous allons chercher la sortie ? » demanda Anaiar.
« - Dans ce tunnel, il n'y a que deux chemins, soit tout droit, soit derrière, et je pense que le plus raisonnable, c'est aller tout droit, et pour vous, Anaiar ? » répond-il.

Ils passent ce tunnel de verres qui ont des motifs et des textures internes uniques, stimulant la libération de dopamine et de sérotonine dans le cerveau. La grotte apparaissait approfondie sous terre. Les sabots des chevaux et les griffes de panthère résonnent sur le sol cristallin comme sur les claviers de piano.

On pouvait croire que la descente était déjà sous l'asthénosphère. Après une heure de route, quelque chose de brillant, l'étincelle de lumière. Le petit rayon de soleil jaune comme l'or.
« - La Libération ! » cria Anaiar.
La lumière du jour devient de plus en plus près et les cristaux de plus en plus loin. Les deux grands murs les entourent, le soleil, jamais il n'était aussi haut et aussi petit.
« - Nous sommes à l'intérieur d'un abîme. Il n'y aura pas de sortie ici, ce sera impossible de grimper ces montagnes. » Dit Marsnael.