Chapitre 40

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Une musique dynamique et sombre ne pouvait que décrire cette course-poursuite sur les toits des immeubles de grande hauteur. Dans un quartier des maisons néo-Tudor, chaque mélodie accompagnait la chute et la nouvelle montée. Le dôme d'un bâtiment baroque était le nouveau contretemps dans la nuit morose qui ne connaissait pas de joie. Le navire gardait l'équilibre jusqu'au pic d'un monument Gothique. Les mobiliers s'approprièrent une vie et s'ameutèrent dans tout le salon et autres compartiments de la Tempête sanglante de Phénix. Les gouttes d'eau frappaient sur les carrelages et jouaient leur ambiance sonore consternante. L'air marin qui était médicinal devient létal. L'héroïsme du Capitaine du bateau était inestimable. Il n'y avait aucune lumière et ses cristallines troubles ne transmettaient pas la lumière à la rétine. Cependant, il ne quittait pour aucune seconde le gouvernail.

Instantanément, tout était arrêté, non, le navire n'est pas tombé du point le plus haut d'une tour, mais comme si rien n'était passé pendant toute cette nuit longue. Les rayons du soleil chaud et clair brillaient à travers les nuages comme à travers les feuilles des arbres décorant la terre entière de leur ombre. Il ne resta que les souvenirs du ciel ténébreux, de la pluie féroce, du tonnerre assourdissant et du royaume des toits.

Deux océans entraient en collision, l'océan bleu comme le ciel et l'océan doré rappelant le soleil. L'océan liquide vivifiant et l'océan érigeaient de petits grains minéraux brûlants. Le sable doux sous les pieds semblait plonger dans la sérénité ; chaque pas devient un voyage à travers les vagues du temps. C'est l'impression de marcher sur un doux nuage étincelant qui soutenait doucement et remplissait de calme et de tranquillité.

Sonate au clair de lune [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant