𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇ℯ 2

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TW: Certaine scène à caractère violente ou sexuelle pourrait heurter votre sensibilité. Bonne lecture <3

Je le regarde pendant un moment, le dévisageant presque. Allais-je l'écouter ?

«-Quoi ?, m'exclamais-je froidement à mon tour.

-Bah je voudrais que l'on discute de ce qui s'est passé avec Marie.

-Oh ? D'accord ? Tu l'ouvres autant qu'elle ? Toi aussi tu veux me frapper ?»

Je le reconnais à présent. Lewis, c'est le pote de Marie, et je crois qu'il est là aussi pour régler ses comptes visiblement.

«-Tu sais quoi ? J'ai pas le temps là, bye.»

Je le dénigre du regard et rentre dans ma classe sous les rires hypocrites de mes camarades.  

«-Bah voyons Miss Vadruno, comme c'est étonnant !»

Je fixe mon professeur avec l'indifférence la plus complète du monde. Après deux heures de cours dans les moqueries je demande pour aller aux toilettes. En y allant, je me suis jurée de ne pas prendre de somnifère aujourd'hui et de juste me contenter de soulager ma vessie. Je voulais revenir en cours à l'heure et saine d'esprit pour une fois, sans compter ce nouvel échec, encore,  c'est pourquoi j'ai l'air d'une fille qui est sur le point de mourir.

«-Toujours en retard vous c'est plus possible, je vous colle une heure, déclare mon autre professeur.»

Je hoche la tête positivement et à moitié shootée avant de me faufiler entre les personnes.

-«Je suis désolé du manque de rigueur de votre camarade chers élèves.

-Camarade ? Plutôt la salope de la classe !»

La petite intervention de Sohane fait rire tout le monde et je profite de mes derniers moments de lucidité pour lui montrer mon plus beau majeur et lui sourire, comme elle, hypocritement. Le prof ne dit rien, bien évidemment, et poursuit l'explication du programme comme s'il n'avait rien vu, pendant que moi je m'endors rapidement. Combien j'en ai pris cette fois..?
      
                                ꕺꕺꕺ

A mon réveil en fin de journée, il ne reste que le cours de sport à faire, en traînant dans les couloirs pour m'y rendre, je repositionne plusieurs fois mon sac sur mon dos.
Enfin arrivé dans les vestiaires, je pose mon sac de sport sur le banc pour me changer. Je déteste le laisser là avec ceux des autres car il arrive bien souvent que des affaires d'autres cours disparaissent. Mais je n'ai pas le choix...
Les hyènes de la classe rigolent aux blagues de Sohane qui juge mon corps ouvertement et à haute voix.
Je vie l'enfer sur terre avec cette garce.

Après le cours intense à mon goût je décide de me reprendre un cachet. Je cherche mes plaquettes sans succès. Je commence à paniquer. Où se trouvent-elles ? Est-ce que je les ai laissés aux toilettes ? Je suis inconsciente ? Quelqu'un m'a volé ?! Mon souffle devient plus court, mon rythme cardiaque accéléré et ma vue trouble ne m'envoient que des signaux de crise de panique. j'en ai besoin ils sont où bordel. Juste un, merde. Je regarde autour de moi comme une folle paumée.

Il faut que je me calme, je tente de respirer profondément, cherchant à me détendre et à trouver une solution. Je suis sûre de n'avoir pris qu'une seule plaquette entamée au toilette, alors où seraient les autres ? S'ils ne sont pas aux toilettes, ils ont surtout été dérobés ? Mais qui ça peut-être... Respire, profondément, Comment ? Quand ? Qui ?
Et là, je réalise... Les gars. Bah bien-sûr... Les gars ont pris fin plus tôt que nous, car ils avaient fait des tours en courant comme si leur vies dépendaient.
Ils voulaient surtout parier sur qui avait la plus grosse...

J'enfile donc ma veste, changeant de collant au passage, et mis mes chaussures. Je vais récupérer mes somnifères...
J'avais la chance de toujours attendre que les hyènes affamées de moqueries partent pour me changer, Je n'ai donc pas à attendre qu'elles se barrent pour sortir et me dirigent discrètement vers le vestiaire des garçons.
Je n'aperçois personne en ouvrant la porte et je me sens soulagée de rentrer avec confiance pour les chercher avec acharnement. Ils sont où bordel de merde ! J'ouvre les casiers un par un, tous vides.

Je souffle, cette fois agacée, mais je sursaute rapidement, ne faisant plus bouger aucun membre de mon corps lorsque j'entend une voix masculine derrière moi.

«-Je peux t'aider ?»

Easy Girl (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant