Chapitre 23

22 5 16
                                    


TW: Certaine scène à caractère violente ou sexuelle pourrait heurter votre sensibilité. Bonne lecture <3

-APRILE-

Vendredi, trois jours se sont écoulés depuis ma rébellion. Durant cette période, ma vie a pris un tournant des plus ordinaires. Le trio ne m'a plus adressé le moindre geste malveillant, et quant à Iago et moi... Un silence pesant s'est installé entre nous depuis cette soirée embarrassante. On s'évite à tout prix, et un regard de l'autre réussissait à nous faire perdre les pédales

J'étais en retard, une situation peu commune pour moi. Après avoir traversé une épreuve semblable à un marathon, je frappe à la porte, mais la personne qui l'ouvre me laisse perplexe. Quoi ?

«-Miss Vadruno est en retard visiblement ? souriait le blond

-Qu'est-ce que tu fou ici? Où est M.Barma ?

Il fera tournoyer les clés de la salle de perm avec son doigt

-Respecte-moi, c'est moi qui te fait l'heure de colle. Je te raconte ! M.Barma a la flemme de te faire faire une énième heure de colle, alors je gère~»

Verazza me fait un clin d'œil avant de rentrer dans la salle. Sérieusement !?

Je m'approche de la salle avec prudence, gardant mes distances. Je n'avais aucune envie de me retrouver à discuter avec lui, surtout après cette soirée.

Je m'installe à ma place, sors ma trousse et une feuille, mais il m'interrompt dans mon élan. Intriguée, je le fixe, haussant un sourcil, attendant de voir ce qu'il a à dire

«-Pas si vite miss, je te fournis le travail~
sourira le blond

-Mais pourquoi il t'a choisit à gérer des colles...

-Parce que j'ai proposé !

-Je peux sortir un stylo ?

-Non, je vais t'en fournir un !»

Alors voilà, je me retrouve dans cette situation assez étrange. Ce crétin me tend un stylo et un formulaire, et sans gêne, il s'installe carrément sur mon bureau ! Franchement, pour qui il se prend ?

Je soupire, un peu agacée, et jette un œil aux questions du formulaire. Et là, surprise totale. Un questionnaire sur Iago Verazza ? Sérieusement ? C'est tellement inattendu et déconcertant comme sujet de questionnaire que j'explose de rire

«-T'es pas un peu narcissique des fois ? arrivais-je à articuler dans mon fou rire

-Je te permet pas ! Vas-y rigole, rigole, on verra si tu fera la maline longtemps»

Je me calme, me concentre et je me penche sur la première question du formulaire : "Appréciez-vous Iago Verazza ?".
C'est un gamin...
Mais bon, je décide de répondre positivement et rentrer dans son jeu. Les questions qui suivent portent toutes sur lui, sur la façon dont je le voyait avant même qu'on apprenne à ce connaître, si j'aimais le surnom qu'il me donnait, et ainsi de suite. Honnêtement, je n'assume pas du tout le fait d'aimer ce surnom...

Puis à la dernière questions, mon cerveau se met à chauffer et mes joues prennent feu, la gêne monte crescendo. C'est une situation assez délicate qui commence à devenir embarrassante...
Je n'ose plus écrire, mes mains deviennent moites et le pire c'est que je sens son regard sur moi

«-Et bah alors ? Répond à la question?» souriais-t'il, se moquant de moi

Je ne pensais pas qu'il allait me confronter à nos baisers part questionnaire enfin bon...

Je me reprends pour la deuxième fois et je décide de répondre "non" à la question "Est-ce que j'embrasse comme un dieu ?".
Je garde mon sérieux alors que je l'entends marmonner à côté de moi. Ensuite, je coche de la même manière sur l'autre question "Tu as aimé ?". Cette fois, il me prend le stylo des mains brusquement et se penche vers moi. La scène me fait penser à Emelia à ce moment-là...

«-Sérieux ?

-Pourquoi ? Tu n'es pas content Verazza ? Le petit être animal va sortir ses griffes ?»

Il ricane et attrape soudain mon menton entre ses mains, un large sourire figé sur son visage. Je sens la chaleur monter dans mes joues alors que son regard se fixe sur moi. C'est comme si le temps ralentissait. L'intensité de ce moment me laisse presque sans voix, et je me retrouve captivé par ce contact qui s'établît entre nous

«-Tu veux vraiment que je les sortes ? Sa ne va pas te plaire miss...

-En...En quoi? j'essaie d'articuler

-Tu veux vraiment voir ?»

Il me lâche le menton pour fermer à double tour la salle. Il fabrique quoi ?

Il revient vers moi une fois de plus, croisant les bras d'un air déterminé. Je me lève à mon tour pour m'approcher de lui, un souffle m'échappant. Je sens que je m'engage dans un jeu dangereux, mais malgré tout, je continue. Pourquoi est-ce que je me laisse emporter part ses jeux stupide ?
Mon cœur bat la chamade, mes yeux captivés par les siens, d'un vert émeraude magnifique qui semblent plonger au plus profond de mon âme. C'est comme si une force magnétique nous attirait l'un vers l'autre, créant une tension palpable entre nous. Mais on ne peut pas...

Il me soulève pour m'installer sur la table après avoir tout balayé d'un geste revers de main. Je me laisse faire, ne sachant pas trop comment réagir, me contentant de le regarder. Nous sommes conscients de l'effet que nos lèvres ont l'un sur l'autre, et cela semble être devenu une véritable addiction pour lui

«-Tu va voir si j'embrasse mal idiote...»

Sans un mot de plus, il m'embrasse, scellant ainsi un moment chargé d'émotions et de désir. C'est comme si le temps s'arrêtait, nous laissant emportés par cette intensité qui nous enveloppe. Je passe une main dans ses cheveux, soufflant de désir. C'est vrai qu'il embrasse comme un dieu...
Sa main écarte mes cuisses pour pouvoir s'infiltrer entre , collant nos deux corps.
Je ne sais pas pourquoi il me faisait autant perdre les pédales. Bizarrement avec lui je n'ai pas peur de me faire toucher ou violer, au contraire...

Ses mains s'aventure sur mes hanches, me donnant des frissons, et nos baisers deviendront langoureux. Il faut qu'on arrête. On ne peux pas...

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai chaud... Trop chaud...
Il viendra embrasser ma clavicule, déplaçant mes cheveux de l'autre côté, et ridiculement je l'aide, fermant mes yeux pour apprécier sa bouche contre mon corps

«- J'embrasse toujours aussi mal ?

-N...Non...»

Je pose mon autre main contre son torse, avalant ma salive. Iago était très joueur. J'adore ça, un peu trop...
Il faut stopper...On ne peut pas...

Avant qu'il ne détache mon chemisier je l'arrête

«-Iago...Iago...Stop...Je ne veux pas...»

Il s'arrête court après ce que je viens de lui dire, il se redressera puis me regarde

«-Je comprend. Je suis désolée, j'aurais pas du... Excuse-moi...» paniqua l'homme

Le contraste était assez drôle. Lui qui panique parce que je venais de dire que je ne voulais pas. Sa me faisait bien marrer intérieurement.Je souffle et replace mes cheveux sur mes épaules, me levant du bureau afin de ramasser ce qu'il a fait tomber précédemment

Une gêne s'était installée entre nous. J'avais sorti une feuille et je me suis mise à faire rapidement trois ou quatre exercices pour les donner à Iago, qui se chargerait de les remettre à M. Barma. J'avais dit quelque chose de mal ? Je l'avais mis mal à l'aise ? Il semblait que nous n'aurions pas de conversation sérieuse sur le sujet tous les deux... du moins pas pour le moment. C'était comme si une barrière invisible s'était dressée entre nous, rendant difficile toute communication profonde à ce moment précis.

Mais il me questionnera ensuite

Easy Girl (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant