EPILOGUE

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-IAGO-

Nous sommes dehors de bon matin en train de serrer la main au parent de ma défunte petite copine. Ma mère était venue aussi, par respect et je lui en remercie encore...

«-Qui étiez-vous pour ma fille...? commença sa mère

-Mon neveux ici présent était son petit copain. C'est lui qui a retrouvé son cadavre... répond tante Sally

-Elle avait un copain...?» ajoute son père

Il baissera la tête, me laissant perplexe. J'étais ailleurs pour changer, je m'en foutais des gens autour, je voulais juste voir le putain de visage de miss une dernière fois... Je veux juste lui dire que je l'aime... Je veux voir le visage de Lewis pour m'excuser...

«-Et oh mon ange..? Ça va...?»

Je regarde qui me parle et vois ma mère.
Avec Néah J'avais petit à petit pu lui adresser un petit mot et j'ai pu lui faire un câlin sans paniquer. Je commençais petit à petit à m'habituer et elle respectait ma progression. Mais aujourd'hui elle était très à cheval sur moi...

«-Pardon...»

Cette scène était bouleversante à vivre. L'arrivée du père de Lewis, déjà en pleurs, a profondément touché chacun d'entre nous. Nous nous sommes installés au deuxième rang, échangeant des condoléances chargées d'émotion. Puis, un monsieur a demandé le silence à l'assemblée d'environ une vingtaine de personnes. La famille d'Aprile et de Lewis entourait les deux trous creusée pour les cercueils prêts à être accueillir pour l'éternité. C'était un moment d'une intensité inoubliable, où la douleur de la perte était palpable dans chaque regard et chaque geste.

Je vois que les anciens collègues d'Aprile n'ont même pas pris la peine de venir...

«-Bonjours. Aujourd'hui nous sommes réunit ici pour enterrer mademoiselle Vadruno Aprile Et Monsieur Waster Lewis mort le même jours. Sous la demande des deux familles nous voilà prêt à enterrer deux corps»

Je n'écoute pas la suite, bien trop vide à l'intérieur pour le vouloir. Ces paroles résonnent en moi d'une manière si profonde. Lorsque j'ai entendu ces mots, une vague de chagrin m'a submergé. Le vide intérieur décrit, le regret palpable d'avoir prévenu sans être écouté, la culpabilité qui pèse si lourdement sur le cœur... C'est une douleur indescriptible. Perdre Lewis de cette façon, malgré mes avertissements, m'a laissé avec un poids insupportable sur les épaules. C'est une souffrance que je porte avec moi, une douleur qui ne s'apaise pas si facilement. Je suis con...
C'est un moment horrible pour tout le monde ici je crois...

Alors que nous entamons la minute de silence, l'atmosphère se fige. L'idée de la playlist funérailles des défunts, abandonnée faute de connaître leurs préférences, souligne la tristesse de l'absence. Je ferme les yeux, laissant mes pensées errer, mais l'agitation de ma jambe trahit mon trouble intérieur. C'est dans ces instants de silence pesant que les souvenirs et les regrets se bousculent, créant un tourbillon d'émotions difficile à contenir. Je ne dois pas pleurer... Vraiment pas... Il ne faut pas que je pleure...

Je crois m'être trop perdu dans mes pensées puisque tante Sally me secoue légèrement pour que je revienne à moi, et maintenant tous les regards sont braquées sur moi

«-Monsieur Verazza ? Venez faire votre discours...» déclare l'homme

Quoi ? Un discours ? J'ai rien préparé... Je suis doublement con...!

Je me lève, me dirigeant vers le micro, le cœur battant la chamade. Tous les regards sont tournés vers moi, attendant mes mots, mais mon esprit est vide. Que dire dans un tel moment ? Je regard de manière inquiète ma tante et de ma mère, et je vois les encouragements silencieux de Sally, me rappellent de respirer. Je prends une profonde inspiration, cherchant en moi la force et les bon mots pour pouvoir m'exprimer sur le sujet sans partir trop loin. C'est dans cette pression et cette urgence que l'essence de mes sentiments se révèle, guidant mes paroles avec sincérité et émotion

Easy Girl (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant