Aventures de Zelda Raphaëlle Hyrule : 1. Sauvetage chez les Yigas

Chapitre 9

Les yeux jaunes du Zora s'écarquillèrent lorsqu'il s'avança dans la lumière et qu'il me reconnu.

"Ra... Raphaëlle ?!

- Lilian !!!"

Je courus sans réfléchir vers la cellule et passai mes bras à travers les barreaux pour l'étreindre malgré la barrière.

"Mais qu'est-ce que tu fais là ?!, me lança le jeune prince après m'avoir rendu mon embrassade, se reculant légèrement avec incrédulité.

- On est venues avec Raminia et nos armées pour te sortir de là !", répondis-je alors d'un air décidé en commençant déjà à observer la serrure du cadenas de la prison.

Lilian resta figé quelques secondes, ahuri. Je remarquai qu'il ne semblait pas en mauvaise condition : seules des taches de terre de ses écailles corail et une balafre sur la nageoire tombant sur sa joue droite trahissaient sa mauvaise posture. Il finit par rétorquer en cherchant mon regard :

"Mais vous êtes folles ! Pourquoi vous n'avez pas laissé nos gouvernements faire ? Vous vous êtes mises en grave danger, il aurait fallu que vous négociez avec les Yigas !

- Oh arrête, on dirait mon père... soupirai-je sur un ton distrait en retournant le verrou pour l'inspecter sous tous les angles. Tu sais pourquoi tu as été enlevé ?

- Si seulem- RAPHAËLLE DERRIÈRE TOI !"

A l'entente de l'avertissement paniqué de mon ami qui fixait quelque chose au dessus de mon épaule, je me baissai par réflexe en sentant le souffle d'une lame frôler mes cheveux.

La respiration coupée par la peur et la surprise, l'adrénaline bouillonnante dans mes veines, je fis vote face vers mon agresseur en dégainant rapidement mon arme pour me défendre.

"Lieutenante ?! Qu'est-ce que ça signifie ?!"

La brune, en position de combat, me tournait autour avec un regard menaçant. Elle réitéra son attaque avec violence mais je parvins à la bloquer en sautant sur mes pieds et en me protégeant de ma lame.

"Lieutenante cessez tout de suite cet acte de rébellion insensé ! C'est un ordre !!!"

Mais mes cris ne semblaient qu'accroître la colère dans les pupilles de mon adversaire qui fonça une nouvelle fois sur moi, épée brandie. Consternée, je parvins à parer une nouvelle fois son offensive et m'écartai cette fois-ci suffisamment pour ne pas à craindre une autre agression éclaire.

"Qui êtes vous ?! A qui va votre loyauté ?!" crachai-je alors à l'intention de la femme.

Cette dernière émit alors un rire cassant et quitta sa posture de combat en baissant son arme.

"Votre Altesse, soupira-t-elle avec un sourire confiant. Pourquoi vous étonnez-vous de ma présence ? Ne vous ai-je pourtant pas prévenu ce matin même ?"

C'est alors que mon interlocutrice, pour sa dernière réplique, changea brusquement et mystiquement de voix. Une voix plus jeune, plus claire, bienveillante et surtout terriblement familière :

"Je serais toujours à vos côtés Madame."

Mon cœur remonta dans ma gorge lorsque je croisais une nouvelle fois son regard, un regard en tout point différent et que je ne connaissais que trop bien.

"M-Mina... ?! Tu... Ce n'est pas possible !

- Ne serai-je donc pas réelle ? répliqua ma dame de compagnie, à présent parfaitement reconnaissable sous son armure, tout en tâtant ironiquement son corps pour s'assurer de sa présence. Dites plutôt que votre naïveté vous a encore joué des tours, Madame.