Chapitre 12

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JOE

Un mois s'était écoulé depuis que je m'étais installée chez les Dead Crow. Pendant cette période, j'avais eu l'opportunité de mieux connaître tous les membres, et je pouvais maintenant affirmer que je les adorais. Ils étaient devenus ma famille. J'avais également fait la connaissance d'Annie, la régulière de Fire. Dès le début, le courant était passé entre nous. Elle me traitait avec tant de gentillesse, presque comme si j'étais sa propre fille. Cela m'avait semblé étrange au début, n'ayant jamais eu le sentiment de ce que pouvait être une mère bienveillante.

Mon grand-père avait décidé de mettre à l'épreuve mes capacités au combat, et j'avais su le surprendre en réussissant à mettre plusieurs membres KO. Cependant, mon caractère devenait de plus en plus insupportable.  J'en avais assez d'être constamment surveillée malgré la proximité de Pain, cette situation me perturbait. Après un mois, les recherches qu'ils avaient faites pour savoir qui j'étais n'avaient finalement pas attiré Hugo. J'avais paniqué pour rien, tentant en vain d'expliquer que je n'étais plus en danger, et que cette surveillance insupportable devait prendre fin. Malheureusement, ce n'était pas l'avis de tous.

Pendant ce temps, Hunter nous avait enfin tatoués. Jo lui avait fait tatouer le coude droit, et moi le gauche. Nous avions enchaîné les conneries pendant un mois. Mon père disait que notre amitié était l'une des pires choses arrivées au Dead Crow, mais je savais qu'il était heureux que je me sois trouvée un ami, un confident parmi ces frères. J'avais confié à Jo tout ce que je ressentais pour leur sergent d'armes, mon désir qu'il m'appartienne devenait de plus en plus fort, surtout quand Karene, cette brebis de merde, s'approchait trop de lui. Il m'avait conseillé de lui défoncer la gueule, qu'il n'y avait pas plus belle déclaration d'amour. Quand je disait qu'il était un peu fou sur les bords, je ne mentais pas, même si son conseil était très tentant.

J'étais prise par le doute, car depuis notre rapprochement dans les bois, il ne s'était rien passé. Si je devais me ridiculiser en lui faisant une déclaration, je préférerais que cela ne se fasse pas devant tout le monde, mais en privé. J'attendais juste le bon moment..


                                                                                      *


PAIN

J'avais attendu, lui avais laissé le temps de s'installer, de se familiariser et de se sentir bien chez nous, mais j'avais assez attendu. Plus je passais de temps avec elle, moins je pouvais m'en passer. Je suis profondément attaché à elle, j'adore ma petite démone. Quand Karène, la brebis avec qui j'avais l'habitude de baiser, s'approchait, elle brûlait de jalousie, ce qui resserrait mon pantalon en deux secondes. Je n'avais plus approché une seule d'entre elles depuis que je l'avais rencontrée, elles ne m'intéressaient plus. J'étais obsédé par une petite rousse, ce que Karene avait remarqué, voilà pourquoi elle ne me lâchait plus

J'avais parlé à mes deux meilleurs amis de mes sentiments pour Joe. Je pensais qu'ils allaient se moquer de moi, mais cela avait été tout le contraire. 

"Ça se voit à des kilomètres. Tu es tellement captiver par elle", me dit Hunter. 

"Je l'ai su dès que tu as posé les yeux sur elle au diner. Tu avais un regard d'obsédé." 

"Ta gueule." 

"Non, mais plus sérieusement", reprit Hunter, "Je ne sais pas ce que tu attends. Tout le monde a remarqué la tension sexuelle que vous dégagez tous les deux."

"Par contre, je parlerais au Président avant d'entreprendre quoi que ce soit." Gamer avait raison, avant toute chose, je devais en parler au Président et je ne voulais plus attendre.

Je me suis dirigé vers son bureau et j'ai frappé à la porte:

"Entre... Enfin tu décides de venir me voir." Je remarque qu'il n'est pas seul et que Papi est là aussi. 

"Assieds-toi, mon garçon." Papi avait la voix dure, ça commençait mal. 

"Parle !" Le Président avait la même voix. 

"Je voulais vous informer que je compte déclarer mes sentiments à Joe."

 "Il t'en a fallu du temps,  gamin."

 "Je vois très bien qu'elle attirée par toi autant que tu l'es. Je vais te dire une seule chose : tu l'as fait souffrir et tu es mort. Et avant cela, je me ferais un plaisir de jouer avec ton corps, laissant Joker s'occuper de toi." Je savais de quoi ce type était capable, ce n'était pas mon second pour rien. 

"Plutôt mourir que de la faire souffrir."

" Allez, file la retrouver, elle est dans sa chambre." Je sors du bureau et me dirige directement vers sa chambre. Tout va se jouer maintenant.


Nouvelle vie, c'est partieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant