Chapitre 5

219 7 21
                                    

Mira
Mercredi 6 septembre 2023

Après que Keyron a vérifié que personne n'était caché dans la maison, je rentre et m'assois sur le canapé.

Ça ne devrait plus m'atteindre autant, ça fait déjà 6 mois que j'en reçois.

Mais avant, les lettres étaient souvent déposées dans mon casier. Alors que depuis 1 mois, les lettres que j'ai reçues étaient dans ma boîte aux lettres, dans mon sac, ou encore accrochées avec un couteau à ma porte...

Puis, il y a eu le mur...

Au début, je pensais que c'était juste une blague de mauvais goût. Mais les mois sont passés et les lettres s'accumulaient.

Dans mes pensées, je ne m'étais pas rendu compte que Keyron s'était assis à côté de moi et me fixait.

-Est-ce que tout va bien ?

Très bien, c'est pas comme si un malade m'envoyait des lettres en me menaçant.

Non mais sérieux, c'est quelle genre de question ?

-Ça ira quand je saurai qui il est.

Peut-être que...

Non.

Keyron hoche la tête et ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais rien n'en sort.

-Je vais me coucher... Fais comme chez toi.

Je n'attends pas de réponse de sa part et me mets à marcher en direction de ma chambre.

Après avoir pris ma douche et enfilé mon pyjama, je m'allonge sur le dos en observant le plafond.

Et s'il passait à l'acte quand je dors ?

Non, Keyron est là pour me protéger.

Comment tu peux en être si sûr, tu ne le connais même pas.

Et si c'était lui le stalker ?

Non, ça n'aurait aucun sens.

Keyron
Jeudi 9 septembre 2023

J'étais en train de manger des céréales sur l'îlot de la cuisine quand j'entends des pas approcher de moi.

En levant les yeux de mon bol, je remarque ma cliente en train de me fixer, les sourcils froncés.

-Quoi ?

-Rien, c'est toi qui a fait ça ?

Elle pointe quelque chose derrière moi.

En me tournant, j'essaie de comprendre de quoi elle parle, mais il n'y a rien.

Quand je retourne la tête dans sa direction, elle a disparu.

J'allais reprendre une bouchée de mes céréales, mais quand ma main se lève pour attraper ma cuillère, je n'attrape que du vent.

Il avait disparu lui aussi.

Je roule des yeux en comprenant.

La garce !

Exaspéré, je marche jusqu'au salon pour la voir assise en tailleur devant le canapé en train de manger mon bol de céréales.

Avec ma cuillère.

Baiser indirect...

Je me racle la gorge avant d'aller m'asseoir sur le canapé.

Elle lève la tête vers moi et me donne un sourire hypocrite.

StalkerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant