Stalker

Chapitre 8

Mira

J'essaye de me protéger de ces coups, mais il est beaucoup trop fort.

Quand il remarque que je ne suis pas loin de l'évanouissement, il s'arrête.

Non...

J'aurais préféré qu'il continue parce que je sais ce qui vient après les coups...

En le voyant se relever et défaire la ceinture de son pantalon, tout mon corps se met à trembler.

Non, non, tout, mais pas ça.

Pas encore...

Il s'approche de moi avec un sourire mauvais et m'empoigne les cheveux.

Des larmes commencent à couler sur mes joues alors que son visage ce rapproche du miens.

-Non, s'il te plaît, arrête...

-Ta gueule!

Il penche ma tête en arrière pour pouvoir plonger son regard vitreux dans le mien.

-Mira, tu sais que si je fais tout ça, c'est parce que je t'aime, mon amour.

Non, il ne m'aime pas.

Ou en tout cas, pas comme il le devrait.

Il m'aime comme si j'étais maman.

Avec sa main libre il caresse ma joue de ses doigt rugueux en penchent la tête sur le côté.

Et un haut-le-cœur me vient.

Car je sais ce qui va se passer.

C'est le même refrain depuis 12 ans.

Il prend fermement mon visage dans sa main et serre ses doigts autour de ma mâchoire.

-Tu me fais tellement penser à ta mère...

Je sanglote alors qu'il fait descendre son pantalon.

Pitié, non...

Je veux essayer de me défendre mais je n'ai plus aucune force.

Même crier, je n'y arrive plus.

De toute façon, personne ne m'entendrait.

Cette cave est insonorisée.

Alors la seule chose que je peux faire, c'est le supplier.

Même si au fond de moi, je sais que ça ne sert à rien.

-Je t'en supplie, p...

Il pose sa paume sur ma bouche,m'allonge sur le sol froid de cette cave répugnante et s'accroupit en face de moi.

Je n'arrive même pas à lever les bras pour le repousser.

Je ne peux que pleurer.

Et prier Dieu pour qu'il m'aide.

Mais je n'ai pas du prié assez fort car ce monstre se penche sur moi.

Encore une fois...

❀ ❀ ❀

Je me réveille dans un sursaut, la respiration saccadée.

Ma main passe sur mon front dégoulinant de sueur alors que je regarde autour de moi et reprend mon souffle en remarquant que j'étais chez moi, sur mon canapé, Keyron me fixent, les yeux grands ouverts.