Chapitre 2 : Are you disturbed ?

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ALIX


Le réveil a été difficile, j'ai dû dormir 45 minutes au maximum, il faut que mon cerveau arrête de réfléchir la nuit. J'ai quand même réussi à être présentable, je porte un pantalon tailleur noir avec une ceinture Givenchy ,une chemise beige et n'oublions pas mes incontournables talons Yves Saint Laurent, mes cheveux sont lâchés car mes ondulations naturelles sont parfaites , merci maman !

À la concession rien de spécial ce matin, j'ai passé 40 minutes au téléphone avec notre fournisseur qui nous à annoncé avoir du retard sur nos commandes et quelques clients sont venus faire des devis. J'en profite pour me prendre un thé et discuter avec mon collègue.

-Bonjour Thibaut, du nouveau pour la soirée BMW du mois prochain ?

Celui-ci tourne le regard vers moi et souris poliment.

- On sera beaucoup, et on a besoin de financement supplémentaire pour que tout le monde soit satisfait.

Je hoche la tête, en commençant déjà à y réfléchir.

- On pourrait en parler ensemble autour d'un verre ? Dit- il, tout timide.

Thibaut est un garçon très gentil et ferait craquer n'importe quelle fille avec sa gueule d'ange et ses yeux bleus, ce qui attire du monde a la concession et je ne m'en plaint pas mais ce n'est pas la première fois qu'il me fait des avances, que je refuse poliment, je ne suis pas prête à entamer une relation avec un homme peu importe lequel.

- Merci mais je n'ai pas beaucoup dormi alors je crois que j'irais me reposer pendant ma pause déj, une autre fois peut-être.

- Soirée arrosée ? Me demande t-il

Je souris et hoche la tête. Peu de personne sont au courant pour les courses et encore moins au travail, j'ai un rôle à hautes responsabilités je ne peux pas me permettre d'avoir cette image.

- On va dire ça oui, on se voit plus tard.

Je lui fait signe avant de m'éclipser pour envoyer un message à Ana:

Ana

11 h 54 : Thibaut m'a encore invité à manger... je devrais peut-être accepter la prochaine fois ?

11 h 55: Le pauvre... il attend que ça et en plus il est canon, pourquoi tu ne fonces pas ???

11 h 55: Je sais pas je suis pas prête à parler sérieusement avec un homme pour le moment...et on bosse ensemble c'est mal !

11 h 56 : C'est que des excuses ça !! Tu as besoin de lâcher prise si tu vois ce que je veux dire ;)

Je rigole doucement, cette fille me désespère mais c'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas parlé à un homme... du moins parler sérieusement.

Au moment où je veux dire à l'équipe que je pars manger, un homme entre dans la concession, et fait tourner toutes les têtes de mes collègues. Il est très bien habillé, vêtu d'un costard noir et d'une chemise blanche légèrement ouverte, ses cheveux noir retombent devant ses yeux, ses lunettes et sa montre doivent coûter une blinde... Je ne peux pas laisser passer ça et je me dirige vers lui. Il m'observe de la tête au pied avant de me sourire et de me demander :

- Bonjour mademoiselle, je souhaiterais voir un responsable.

Je plisse les yeux et le regarde tout en lui tendant la main.

- Enchanté je suis Mme Miller, je suis la directrice que puis-je faire pour vous ?

Il ne me serre pas la main et pouffe comme si je venais de lui faire une blague.

- Un problème ? Je fronce les sourcils ,attendant une réponse de sa part.

- Je souhaite parler à un responsable, quelqu'un de vraiment qualifié ,dit-il avec son air arrogant.

Quel connard... Tu veux jouer à ce jeu ?

- Désolé monsieur, mais les personnes au-dessus de moi ne s'occupent pas des gens...des gens comme vous.

Il hausse les sourcils et me dit:

- Très bien... Je vous suit, montrez moi que vous êtes à la hauteur de votre poste.

Je rigole mais c'est uniquement nerveux, je n'aime pas cet homme et il ne m'impressionne pas. Arrivé dans mon bureau je lui fait signe de s'asseoir sur un des fauteuils en cuir. Il refuse poliment et commence sa requête.

- Je cherche une voiture puissante, qui puisse m'emmener en tête de course sans avoir à faire trop de modifications dessus.

- Bien sûr! Seulement monsieur, savez vous combien de modèles de ce genre avons-nous ici ? Il va me falloir plus de précision.

Il me regarde avec un air désespéré et me dit:

- C'est pour ça que je ne voulais pas avoir à faire à vous, mais ceci dit très joli bureau.

Il marche en direction de la porte alors je le coupe dans son mouvement.

-Ce que je veux dire, c'est que gagner une course ne dépend pas que de la voiture mais surtout du pilote, j'imagine que pour vous il faudra miser uniquement sur la puissance de la voiture... Plutôt japonaise ? Allemande ? Italienne peut-être ?

Mon sourire arrogant l'énerve je le vois mais ses lèvres se courbent légèrement et c'est là que je remarque que ce petit con est vraiment beau, mais bon le physique ne fait pas tout, il en est la preuve même.

- Allemande. 

Voilà la seule réponse qu'il me donne, mais me permet de lui proposer plusieurs voitures et il finit par en choisir une, une BMW M4 compétition noire mat, choix très classe je l'admet.

Je fini de lui faire signer les papiers et découvre alors son nom et son prénom : Charles Burton. C'est sexy a mourir... mes pensées vrillent, je dois vraiment accepter le date avec Thibaut.

À la sortie de la concession il me serre la main et s'approche de mon oreille

- Heureux d'avoir fait votre connaissance mademoiselle Miller... vous êtes plus douée que vous en avez l'air. Il me fait un léger clin d'œil qui doit en faire tomber plus d'une mais moi je reste stoïque, à le fixer partir. Je suis perdue et déstabilisée par les frissons sur ma peau mais il est 13 h 45 et je n'ai pas encore déjeuné...

///

Je suis de retour dans mon appartement avec l'impression que cet homme à pris toute mon énergie, ou alors c'est simplement le manque de sommeil...

Je mange rapidement et ouvre mes mails, j'ai demandé un financement à la marque Sparco pour l'événement BMW, ils fabriquent des accessoires de voitures alors je leur ai proposé une sponsorisation lors de la soirée en échange d'aide financière et leurs réponses est...positive ! Je claque dans mes mains contente de cette petite victoire. Je reçois un appel qui me fait revenir à la réalité... ma mère, je la rappellerais plus tard. Mes parents sont des amours et je n'ai pas à me plaindre de mon enfance , c'est grâce à eux que j'en suis là aujourd'hui mais ils sont toujours sur mes côtes et s'inquiètent pour pas grand chose. Je pense que les événements de ma vie y sont pour quelque chose mais je n'ai pas la force d'écouter leurs morales maintenant. La fin de l'après midi est calme, en faite mon corps a décidé de faire une sieste et quand je regarde mon téléphone les yeux encore collés je vois un message d'Ana:

Ana

17 h 44: MEUF !! Y'A UNE COURSE DANS 2 JOURS

17 h 45: SOIT PRÊTE GIRL C'EST POUR TOI CELLE LÀ !

Je pianote sur l'écran un message rapide:

18 h 05: Bonsoir à toi aussi jeune inconnue, ça marche, on se voit demain pour discuter de l'heure et du lieu. La bises

Je verrouille mon téléphone et m'étire avant de me lever du canapé. Je regarde par la baie vitrée et mes pensées me jouent des tours. Burton... ce mec m'énerve autant qu'il me perturbe et d'un côté j'ai envie de le revoir. Son corps était musclé sans être trop imposant, et la façon dont il me regardait ne m'a pas perturbé sur le moment mais maintenant que mon cerveau s'est reposé je me dis que j'aurais bien voulu que ses mains passent le long de mon corps comme la fait ses yeux, foutue libido...

Lonely LanesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant