CHARLES
La soirée bat son plein, les gens boivent, dansent, rigolent, la musique à fond dans les enceintes de l'appartement. J'ai le dos posé contre le bar accompagné de Loan, il a décidé de se déguiser en pirate, il est stylé comme ça. Je prend une gorgée de mon verre quand l'ascenseur en face de moi s'ouvre, il y a du monde devant mais je sais parfaitement qui se trouve à l'intérieur, comme un putain de radar. Tout devient invisible, tout au ralenti, elle est là. Sa démarche, son costume, son charme, tout est parfait. Elle s'avance le regard fixé sur moi, elle est accompagnée de Ana mais je m'en moque de son amie je ne vois qu'elle. Loan à côté de moi semble tout aussi hypnotisé, la bouche entrouverte je peux sentir son regard posé sur moi.
- Tu vois comme moi ? C'est un rêve c'est pas possible, pince moi !
Je ne réfléchis pas plus et m'exécute.
- Aïe ! Tu aurais pu faire moins fort. Ce n'est pas un rêve, elles sont canons..
Je n'ai même pas encore regardé sa copine, mes yeux regardent la couronne dorée posée sur la petite tête de Miller, puis ils descendent sur la longue robe verte ouverte sur la cuisse. Mais ce qui me perturbe le plus c'est son maquillage, des lèvres foncées, des feuilles d'or sous les yeux et des écailles de serpents dessinés sur ses joues et son front. Médusa.
Une fois à notre niveau, son sourire grandis, Loan serre Ana dans ses bras, ces deux-là se sont bien rapprochés pendant l'absence de Alix. Je me contente de serrer la main de Miller, comme lors de notre première rencontre.
- Comment tu vas Miller ? Je garde sa main dans la mienne et la fait tourner sur elle même, l'admirant.
- Très bien et toi Burton ? Ce déguisement te va à ravir.
J'ai simplement mis une chemise noire, des ailes de la même couleur et des cornes sur ma tête. Un ange des enfers, c'est ce que j'ai toujours été. Je lâche sa main et lui tend un verre, je l'avais préparé exprès pour elle.
- C'est...
- Sans alcool. Elle hoche la tête et me prend le verre des mains
A force de rester au téléphone, j'ai appris qu'elle ne buvait pas d'alcool, qu'elle n'aimait pas le goût et que si elle était légèrement pompette lors de l'événement qu'elle organisait c'est uniquement pour relâcher la pression qu'elle se mettait seule.
- Et merci, pour le compliment. Ton costume à toi est.. spectaculaire.
Ses dents sont parfaites, elle me remercie et prend une gorgée de sa boisson. Loan et Ana se sont déjà éloignés de nous, ils se dandinent sur la piste de danse. Ce mec ne sait pas du tout cuisiner ou faire des machines mais bon dieu qu'il est doué pour danser...
- Merci d'être venue, dis-je.
- J'avais envie de venir, ça fait des années que je rêvais de ce déguisement c'était l'occasion parfaite.
- Moi c'est Loan qui m'a forcé...
Elle ricane, mais cette info n'a pas l'air de la choquer, en effet, je n'aurais jamais porté un costume si ce n'était pas obligatoire. Mes iris ont du mal à quitter son corps, mais je me force quand quelqu'un m'appelle pour l'aider à mettre des bières au frais, je m'excuse auprès d'Alix et vient aider notre invité. Qui ramène autant de bière alors que l'alcool coule déjà à flot ? Une fois toutes les bières entassées comme nous avons pu, je cherche Médusa mais avec le monde difficile d'y voir clair, je demande à nos meilleurs amis mais ils disent qu'ils n'ont pas fait attention. Je continue ma route et arrive à l'endroit où je l'ai laissé, je vais attendre elle est peut être partie aux toilettes. Après quelques secondes à scanner la pièce, j'aperçois ses escarpins verts et le serpent doré grimpant sur le talon. Elle est avec un homme, je plisse les yeux cherchant qui peut bien se cacher sous ce masque blanc. Dans tous les cas je n'apprécie pas ça. Quand le principal intéressé hôte son masque, une colère indescriptible me prend aux tripes. Je m'avance jusqu'à eux, le dos et les long cheveux noirs de Miller devant mon nez.
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Lonely Lanes
RomanceSon passé n'a jamais été un frein à sa réussite, elle possède tout. Alix est une femme indépendante qui vit son rêve: avoir sa propre concession automobile. Mais quand la lumière de la lune pointe le bout de son nez, c'est sur la ligne de départ qu'...