Lonely Lanes

Chapitre 21

Ces derniers jours en France ce sont lieux passés que les premiers, c'est toujours trop court mais on m'attend aux Etats-Unis. C'est dans l'aéroport que j' embrasse une dernière fois mes parents, ma mère pleure et ne veux pas que je parte, ça me fend le cœur mais c'est là-bas que je me sens le mieux, loin de mes traumatismes. Mon père reste distant, il ne le dit pas mais je sais qu'il aimerait que je sois moins loin... Je suis resté plus de temps avec mamie Rose depuis noël, nous avons fait toute sorte d'activité et on se racontait pleins d'histoire, bref j'ai profité de ma famille comme il se doit. Je fais un dernier signe de la main à mes parents bras l'un dessus de l'autre, avant de continuer ma route jusqu'à mon avion. J'arriverais le vingt-neuf à minuit environ et pourtant ici il est 22 h, je vais être jetlagué et pourtant je suis prise le trente et un, je suis complètement folle, je ne tiendrais pas deux heures à cette soirée déguisée. J'ai déjà mon costume en tête, il faudra que je fasse du shopping pour trouver les pièces manquantes.

Dans l'avion, au-dessus des nuages, j'observe la nuit et repense à Eliott... Je n'en reviens pas de son comportement et ça me fait mal au ventre rien que de ressasser les évènements, mes paupières sont lourdes, je vais dormir, juste un peu.

- Je peux savoir ce que tu fous le soir avant de venir ici ? Tu vas voir un autre mec ? Un de ton âge qui ne sait même pas comment embrasser ?

Son ton est calme, il n' y pas une once de colère dans sa voix et pourtant, un mot de travers et je sais qu'il me hurlerait dessus. Je met quelques secondes avant de lui répondre, il doit penser que je me trouve des excuses alors que la vérité c'est que...

- J'étais avec Ana, on bosse ensemble en ce moment, je te l'ai dit plusieurs fois pourtant...

Il s'allume un joint et me fait signe de venir m'asseoir près de lui, je m'exécute mais je ne suis pas sereine.

- Fais tu passer ta soit disant meilleure amie avant moi ? Est-elle plus importante que ma personne ? Il me fixe.

- Je... Tu es jaloux de mon amie ? Il rigole et crache sa fumée dans mon visage.

J'ai toujours détesté l'odeur de l'herbe ou du shit, je détourne la tête et tente de faire partir le nuage.

- Je ne dirais pas que je suis jaloux, je sais très bien que tu ne pourras pas me tromper et encore moins avec une fille, tu es bien trop amoureuse pour ça... Par contre je n'accepte pas le temps que tu lui donnes. Moi, j'ai réellement besoin de toi, pour vivre, tu ne vois pas ma douleur quand tu n'es pas là ?

On dirait qu'il pleure et pourtant je ne le crois pas, il fait semblant, comme toujours. Il veut attiser ma pitié pour que je tombe dans ses bras mais malgré tous les signaux que mon cerveau envoie à mon cœur celui-ci se bouche les oreilles et continue de croire que c'est ça, le véritable amour.

- Pardon, je viendrais directement après les cours maintenant...

- Très bien.

Il tente de poser un baiser sur ma bouche mais je tourne la tête, son odeur me dégoûte, de plus je suis en colère pour son comportement. Il attendra un peu, ça ne lui fera pas de mal. Je n'ai pas trop le temps de comprendre qu'il se lève, me bousculant au passage et fait les cents pas dans la pièce. Je ne comprend pas jusqu'à ce qu'il frappe violemment dans le mur.

Il devient de plus en plus fou... Mais tu es trop accroché à lui pour partir Alix... Ma conscience se bat, elle donne tout pour me faire comprendre que quelque chose ne va pas, de fuir et pourtant je suis tétanisé, sur le canapé du salon que je commence à haïr. D'un coup, ma tête pars violemment sur le côté, je pose ma main sur ma joue. Il m'a frappé. Cette barrière dont je le pensais incapable de franchir, il l'a brisée.