Chapitre 19 : Douce panique

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Bonjour / bonsoir à tous,

Décidément, vous êtes gâtés ! J'ai pu écrire ce chapitre car nous avons eu 4 jours de gros repos.

Un super long chapitre qui je l'espère vous plaira.

Bonne lecture 🍿

« L'amour, panique de la raison, Se communique par le frisson. » Victor Hugo.

~Pdv de Zoryn~

L'impétuosité de mon cœur ne connaissait aucun répit, ma poitrine se soulevant dans un rythme chaotique, submergé par une panique envahissante tandis que je me dissolvais dans les abîmes de l'esprit de Zorija.

Je vacillais sur le sol glacé des couloirs royaux, captif de la volonté de Zorija qui s'entrelaçait avec la mienne, ses prunelles empruntant ma vue, et les miennes, la sienne.

À travers l'entrelacs de nos esprits, je sondais ses craintes, absorbais sa mélancolie, partageais sa douleur...

Une clarté poignante et une logique implacable en dégageaient.

Pourtant, un abysse sans fond, telle la mort effleurant nos âmes pour les entraîner dans son sillage, me remplissait d'une terreur insoutenable.

- Où es-tu ? m'échappai-je, dans le tumulte de mes pensées.

À l'écho de mes propres mots, mon angoisse redoubla, animé par le besoin impérieux de la savoir en sécurité, loin de toute menace.

L'instant présent m'avait échappé, je voguais à sa place, frissonnant de froid, ressentant l'érosion graduelle de son énergie vitale.

Ma gorge se serrait, ma respiration s'accélérait. Une obsession me hantait : la retrouver.

- Je suis si désolée, entendis-je sa voix murmurer, bouleversant encore plus mon esprit.

Des excuses... encore.

Pourquoi demandait-elle pardon ? Pénétrant mes pensées, elle y répondit aussitôt :

- J'ignorais pour ta sœur, je la croyais morte.

Un grondement s'échappa de mes lèvres. Je savais qu'elle était dans l'ignorance. Ce n'était pas cette méprise qui alimentait ma rancœur, mais les mensonges qu'elle m'avait distillés.

Mes yeux se fermèrent un instant, engloutis par les ténèbres grandissantes : cette même noirceur que Zorija affrontait.

Elle était en péril, je le percevais sans qu'elle n'ait à prononcer un mot : elle était en danger et moi, j'étais impuissant.

Une colère silencieuse s'élevait face à cette impuissance, face à ma propre défaillance.

- Par tous les dieux, Zorija, dis-moi où tu es... je t'en conjure, implorai-je, sentant mes mains trembler sous le poids de l'inquiétude.

Cette même panique qui se lova au plus profond de mon être.

Un vide abyssal s'ouvrait.

Un royaume d'ombre et de lumière : La sorcière T2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant