𝟏.

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Carmen Làñez
Barcelone, Espagne.

– Arrête de ronchonner Carmen. Tu as eu une mauvaise note, pas la peine de nous cracher à la figure. C'est de ta faute, un point c'est tout.

Je regarde mon assiette, enroulant mes spaghettis autour de ma fourchette. Dans ma tête, c'était le chaos. Mon père me reproche ma mauvaise note du moment, et ma mère reste là, à regarder d'un œil paisible la scène, encourageant mon père d'un hochement de tête régulier. Suivant docilement ensuite mon père :

– Ma Carmen, arrête de hausser le ton avec ton père, il dit ça pour ton bien. On veut ton bonheur, et cela passe par tes bonnes notes.

– Certes, mais j'ai le droit d'avoir une mauvaise note, non ? Vous en faites maintenant tout un cinéma ! Je m'exclame, haussant la voix.

Je me débatais encore, dans ce combat vain que mes parents allaient forcément gagner d'un moment à l'autre, car ils le gagnent depuis maintenant trois ans.

Mon père me regarde durement, signifiant que si je disais un mot de plus, je pouvais aller dans ma chambre et y rester pour la soirée, sans y manger à ma faim.

Je baisse les yeux à contre cœur, vaincue.

Malgré le fait que mes parents soient toujours à me repprocher le moindre détail, et que cela m'énerve au plus haut point, je les respecte. Pour tout ce qu'ils m'ont appris. Même si des fois j'ai qu'une envie : les remettre à leur place.

Je finis rapidement mon assiette, la débarrasse, et bredouille une excuse pour pouvoir sortir de table. Ils l'acceptent, et je me précipite dans ma chambre.

Dès le retour dans ma pièce favorite dans notre maison - ma chambre, je m'affale sur mon siège, pensant aux quelques devoirs qui m'attendent.

Observant nonchalamment les photos accrochées sur mon mur d'un vert pâle, me remémorant les différents souvenirs que m’évoque ces photographies.

Je commence à tranquillement écrire la fin d'un cours que je n'avais pas fini de copier, que mon portable en train de charger se mit à vibrer.

La tête de mon amie Rose apparu alors sur mon écran, je le pris et décrocha.

– Hellooooo ma Carmen !

– Salut Rosie, ça va ?

– Oui, j'ai un truc à te proposer pour ce week-end, faut abso-lu-ment que tu viennes !

– Oula, oui ? Je t'écoute..?

– Y a une soirée, t'sais entre pote, petit groupe et tout, genre ce week-end..? et on m'a invité, donc, toi aussi. Par déduction..!

Le problème avec Rose, c'est qu'elle est beaucoup trop sociable pour moi, dès qu'elle croise quelqu'un dans notre immense lycée, elle arrive à la connaître, d'une manière ou d'une autre. J'admire ça, car je ne suis pas du tout comme cette fille qui est ma meilleure amie.

– C'est délicat avec mes parents en ce moment, tu sais. J'essaie mais je ne suis pas sûr du résultat, je leur demanderai demain, Rosie.

Je triture le premier stylo que je trouve sous la main, pendant le reste de la discussion, parlant de tout et de rien, Rose espérant me voir avec elle pour la fête de samedi.

𝐏𝐄𝐑𝐅𝐄𝐂𝐓 | 𝓵𝓪𝓶𝓲𝓷𝓮 𝔂𝓪𝓶𝓪𝓵Où les histoires vivent. Découvrez maintenant