Carmen Làñez
Barcelone, Espagne.– Merci de m’avoir raccompagner, Lamine.
Il me sourit tendrement, je lui offre un baiser sur la joue avant qu'il ne me tourne le dos. Je me décide enfin à ouvrir la porte, après cette soirée mémorable, au côté de cet homme tout bonnement spécial à mes yeux.
Le silence m’accueille, dans une étreinte froide. J’avance doucement dans le noir, remarquant qu’aucun volet n’est fermé.
C'est alors que je vois un corps, allongé par terre. Je pousse un cri de panique me précipitant vers la silhouette calme.
Oh mon dieu.
Je m’accroupie, reconnaissant ma mère, tumefié, du sang coulant sur sa tempe, elle est inconsciente mais semble toujours respirer. Je me lève précipitamment, la peur me gagnant. J'arrive à puiser des forces pour crier dans la rue le prénom de l’homme qui vient de me raccompagner, et que là j'ai besoin de lui, à mes côtés. Mon cœur palpite trop fort pour calmer les pensées qui fusent trop vite dans mon cerveau.
Je vois Lamine se retourner et courir dans ma direction. Après de brèves secondes il est là le visage inquiet face à ma mine horrifié.
– J-je... il faut appeler quelqu'un !
Ma respiration semble s’accélérer, pendant que Lamine me regarde sans réellement comprendre la gravité de la situation.
– E-elle est à terre. Je prends ma tête dans mes mains, essayant de me calmer, mais cela est impossible.
– Ok Carmen. Calme toi. Dis moi, ou montre moi, s'il te plaît. Je pourrai peut-être t’aider ?
Je lui prends sa main son visage désormais plus qu’inquiet. Je le guide jusq’au salon, où ma mère est toujours là. N’ayant pas bouger d’un millimètre.
J’étouffe mes sanglots dans ma main, Lamine a mes côtés, carressant mon dos dans un geste calme.
Il prend ensuite son téléphone appelant les secours. Je n'entends rien de ce qu'il semble dire. Mon regard fixer sur le corps inconscient de ma mère.
Les larmes coulant doucement sur mes joues rougies, je la regarde paumé ne comprennant pas du tout la situation, et aussi...
Où est mon putain de père ?
★★★
Assise sur ces chaises, Lamine me triturant les cheveux dans une douce étreinte, je patiente. Attendant une quelquonc phrase qu’un médecin ou n'importe qui pourrait me communiquer sur ma mère.
Lamine a insisté pour rester à mes côtés, j'ai bien sûr accepté par rapport à notre nouvelle relation et parce qu'il a fait toutes les démarches pour aider ma mère.
Moi, trop occupé à ruminer sans fin, pensant sans cesse à la vision que j'ai de ma mère inerte sur le sol du salon.
– Tu veux que je te prenne quelque chose à manger ?
Sa douce voix interrompt le fil tordu de mes pensées, je le regarde, lançant un sourire triste avant de déclarer.
– Oui, pourquoi pas. Je t’accompagne, ça me changera les idées.
On se lève au même moment, Lamine prenant doucement ma main de la sienne, comme pour me rassurer qu'il ne me quittera pas dans cette longue attente.
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𝐏𝐄𝐑𝐅𝐄𝐂𝐓 | 𝓵𝓪𝓶𝓲𝓷𝓮 𝔂𝓪𝓶𝓪𝓵
Fanfiction𝘜𝘯𝘦 𝘰𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘶𝘯𝘪𝘵é 𝘲𝘶𝘪 𝘢𝘴𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘦𝘳𝘢 𝘶𝘯 𝘤𝘩𝘢𝘰𝘴 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘣𝘦𝘢𝘶 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘪𝘧𝘪𝘢𝘯𝘵. Depuis trois ans, Carmen se doit d'exceller à l'école, pour reprendre la place vacante que va laisser son père dans sa grande e...