𝟐𝟎.

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Lamine Yamal
Barcelone, Espagne.

– Ça va ? Une question si simple mais si importante en ce moment pour Carmen, après tout ce qu'elle m’a raconté. Je pense que c'est assez lourd pour elle d’encaisser tout cela d’un coup.

Alors avec des petites plaisanteries, des gestes j’essaie de la faire sentir mieux. Elle sourit légèrement à quelques unes de mes blagues, constamment dans ses pensées. Sur ce banc où désormais le silence règne.

Elle regarde alors son téléphone, affichant une mine inquiète.

– Qu’est ce qu'il y a ?

Elle ose enfin me regarder, légèrement mal à l'aise.

– Rosie n'est pas là ce soir avec sa mère. Et je n'ai pas les clés elles viennent de partir...

– Ah sympa... tu dois donc retourner chez toi ?

– Je crois bien que ça va se passer comme ça.

Elle joue des pieds, tirant dans des cailloux qui jonchent le sol, nerveusement.

– Tu peux venir chez moi si tu veux. Ça ne va pas déranger ma mère.

Elle rigole légèrement avant de rétorquer :

– Je vais pas te déranger encore plus. Tu fais déjà trop de choses ces derniers temps... je vais bien devoir y retourner un jour.

– Et tu n’es pas encore prête Carmen. Ça me dérange pas. Et encore moins ma mère, crois moi. Si faut attendre encore quelques jours pour que tu puisses retourner sereinement chez toi, alors soit. Je t’accueillerai volontiers, je vais pas te laisser toute seule.

Je lui dis doucement, carressant son épaule dans un geste affectueux, j’embrasse ensuite tendrement son front.

– Tu es trop gentil. Mais t'inquiète ça va aller...

– Carmen je te le propose. Refuse pas.

Elle triture ses doigts, les regardant distraitement. Le vent faisant virevolter quelques mèches de ses cheveux foncés.

– Tu es sûr ?

– Sûr et certain. Je clame confiant.

Elle pose alors sa tête sur mon épaule, chuchotant un doux merci. Mon corps se raidissant à son contact, avant de se décripser juste après.

Nous nous dirigeons alors vers ma maison, nous nous baladons tranquillement dans les rues, rejoignant l’appartement de ma mère près du centre-ville.

– Carmen. J’y pense... tu veux venir à mon match en milieu de semaine. C'est un match de ligue de champions.

– Oh oui, bonne idée. J’adore te voir jouer en plus. C'est un match important non ?

– Oui exactement. Tu suis !

– Bien sûr. Je supporte le club de ma ville, et un certain Lamine Yamal... tu connais ?

– Hmm ça me dit quelque chose...

– Il est très bon. Tu devrais le regarder jouer il m’épate.

Je lui souris, posant un tendre baisé au niveau de son cuir chevelu, attaché en queue de cheval haute.

– Tu es sa fan numéro un, on dirait.

– Jaloux ?

– Je crois bien, ma Carmen.

Elle rigole légèrement, la première fois depuis un petit moment déjà, ce simple son me fait sourire. Content que c'est moi qui l’ai fait naître.

𝐏𝐄𝐑𝐅𝐄𝐂𝐓 | 𝓵𝓪𝓶𝓲𝓷𝓮 𝔂𝓪𝓶𝓪𝓵Où les histoires vivent. Découvrez maintenant