𝟐𝟑. 𝘤𝘦 𝘯'𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶'𝘶𝘯 𝘢𝘶 𝘳𝘦𝘷𝘰𝘪𝘳.

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Carmen Làñez
Stuttgart, Allemagne.

Mon maillot sur le dos - numéro 19, j’observe les joueurs de la Roja s’échauffer tranquillement pour leur match de quart de final contre l’Allemagne dans cette Euro que j’assiste pour mon plus grand plaisir.

Lamine m’a demandé si je voulais aller en Allemagne avec lui pour le supporter, j’ai directement sauter de joie tellement j’étais heureuse qu'il veuille m’amener avec lui sur un tournoi majeur.

Donc actuellement, je suis dans le stade de Stuttgart, regardant mon équipe natale s’échauffer. Je suis à une assez bonne place, entouré de supporters Espagnols, ou presque. Car le maillot blanc de cette femme dépeint par rapport à la couleur rouge vive des notres.

– Oui, j'ai atteri au mauvais endroit et alors ? Crie-t-elle aux nombreux supporters derrière elle.

Je la regarde amusé, son maillot floqué avec le numéro 10.

Cette femme est extrêmement drôle.

Elle continue à jeter des regards noirs à tous ceux qui ose la contempler, criant à quiquonc osant critiquer un certain "Musiala".

Je pouffe doucement, cachant ma bouche avec ma main.

– Qui est-ce qui te faire rire comme ça ? Je crois pas que Lamine soit si drôle en ce moment ?

Ma mère, à côté de moi, un maillot de l’Espagne aussi sur le dos, me regarde suspicieusement. Je lui souris lui montrant discrètement l’allemande un peu plus haut dans les tribunes.

– Oh, la pauvre. C'est qui qui lui a choisi une place pareille ? S’exclame-t-elle, rigolant à son tour, à cette vue comique.

Un homme arrive, lui aussi en blanc, s’installant a côté de la jeune femme. Il essaie de l’apaiser en vain, face aux hommes derrière elle.

– Elle va se calmer la meuf de Musiala ? Hurle un homme en anglais à l’adresse de la femme.

– Non. Surtout pas ! Au contraire ! Crie-t-elle aussi dans un anglais tout aussi parfait.

Son ami semble lui donner un coup de coude qui la fait taire quelques instants pestant légèrement, dévisageant chaque visage autour d’elle désormais.

Je rigole face à l’absurdité de la scène suivi de ma mère.

Le soleil rayonne à travers tout le stade, pendant que les joueurs se dirigent vers leurs vestiaires avant le coup d’envoi du premier quart de final.

Ma jambe tressaute, face à l’anxiété que ce match me procure, car l’équipe d’Allemagne en plus d’être l’hôte de l’Euro 2024 et aussi une très bonne équipe.

Ayant vu précédemment la composition, je sais que Lamine joue, ce qui me rassure face à ses prestations précédentes, me prouvant encore qu'il n’est pas seulement doué.

Je ne saurai dire mes sentiments par rapport à lui, car ils sont si nouveau et si spécial. Comme lui.

J’adore ressentir cela, même si des fois je doute, mais il arrive sans cesse à me rassurer, à les faire taire. Je sais qu’ensemble ça durera, et j’espère pour toujours.

★★★

Une passe décisive, mon petit ami est rayonnant à cet Euro, malgré son si jeune âge, qui l'a inscrit dans l’histoire de la compétition.

Je suis à fond dans le match, et le but de l’Espagne dans les dernières minutes de prolongation fait tout le soulagement des tribunes, notre bonheur. Mais aussi le malheur de nos deux amis allemands.

Le sifflet retentit ensuite quelques minutes plus tard, des cris de joies fusant autour de nous. Tout le monde est levé dansant et chantant.

2-1. À nous la demi-finale !

Je regarde Lamine célébrant cette ascension avec ses coéquipiers, je le scrute fière de lui. Ma mère à mes côtés applaudissant le sourire aux lèvres.

– J’adore le foot finalement !

– Tu seras bien obligé je crois, maman !

Elle rigole, ce qui déclenche automatiquement le mien.

Je suis si contente de voir Lamine heureux, après le parcours tumultueux qu’à été sa première saison, en tant que professionnelle.

★★★

Dès que je le vois, je saute dans ses bras, criant face à l’intensité du moment qu'on est en train de vivre. Il me réceptionne en rigolant, enffouissant son visage dans le creux de mon cou

Il me fait tourner sur nous-même, je l’embrasse fougueusement, après cette victoire grandiose.

– Bravo Lamine ! Je dis finalement après qu'il m’ait reposé à terre. Ma mère était trop contente ! Elle commence aussi à apprécier le foot, dis toi !

Il rigole, ce qui fait naître mon sourire. Je le détaille, toujours ses dents ornés de ses bagues, son regard rieur dirigé dans ma direction. Son bronzage encore plus foncé qu’auparavant.

À ce moment-là, je n’aurais pas pu rêver mieux.

Il me sourit une dernière fois, m’embrassant par la même occasion, avant de me promettre de revenir vite auprès de moi et ma mère. Il rejoint alors ses coéquipiers dans les vestiaires au bout du couloir. 

Et là je pense, pendant que j’observe sa silhouette se mouvoir.

Malgré nos cadres de vie très différents, nos différents, nos voies, notre parcours professionnel, notre amour naissant sera toujours présent et continuera perpétuellement, ça j'en suis persuadé...

Je ne sais pas où tout cela nous mènera, mais j’ai une certitude finalement dans cette vie c'est qu'ensemble, nous serons parfait.

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𝐏𝐄𝐑𝐅𝐄𝐂𝐓 | 𝓵𝓪𝓶𝓲𝓷𝓮 𝔂𝓪𝓶𝓪𝓵Où les histoires vivent. Découvrez maintenant