Donc, je fermai la fenêtre et les volets et j'allai me coucher dans mon lit avant de m'endormir. Pendant plus d'un mois après ce cauchemar, j'avais tout fait pour ignorer ton existence. C'était comme si tu étais morte à mes yeux ou que tu étais invisible. Cette nuit-là, je t'avais vu comme un monstre et les paroles que j'avais imaginée que tu m'avais dites m'avait attristée. De plus, tu ne méritais pas que je te parles, tu n'avais rien fait pour regagner mon pardon, ni ma confiance, tu avais juste essayer de m'incriminer et de remettre la faute sur moi. Un jour du mois d'octobre, tu étais venue me voir pour que nous parlions ensemble. Naïvement, je t'avais suivie comme un jeune enfant suit un homme qui lui donne des friandises ou du chocolat. Tu m'avais attrapé par le bras pour que j'aille en ta direction.
« Écoute, je sais bien que tu m'ignores. Je l'ai remarqué. Je ne t'en veux pas » avais-tu dit avec des yeux larmoyants. « Je sais bien que t'avoir accusée de vol était impardonnable, vraiment impardonnable. C'est d'ailleurs l'une des choses que je regrette le plus dans ma vie. Tu as toujours été là pour moi, tu as été la meilleure amie que je puisse avoir. D'ailleurs, je ne te mérite pas. Après ce que je t'ai fait, j'ai éprouvé de nombreux remords. Je sais que ce que j'ai fait était horrible et je tenais à m'excuser... Je sais bien que mes mots ne sont que des mots mais, crois-moi je suis sincère. Très sincère. Je regrette profondément la tournure qu'ont pris les événements ! J'aimerai que nous redevenions celles que nous étions avant. J'ai envie de redevenir ta meilleure amie, ta confidente... J'aimerai que tu me pardonnes, je t'en prie. J'ai changé ! Je suis une toute autre personne. J'ai changé. J'ai changé. »
Des larmes coulèrent le long de tes joues et c'était si étrange. Je ne sais pas comment mais, je sentis mon cœur se déchirer en te voyant pleurer. Je ne sais pas comment ni pourquoi. Tu me faisais de la peine. Tu me peinais. Tu me rendais triste. Je ne sais pas pourquoi mais à ce moment précis j'avais décidé de te pardonner. Je ne sais pas pourquoi ni comment. À croire que je souffrais réellement du syndrome de Stockholm, à croire que j'aimais souffrir et me faire souffrir. Puis, je ne sais pas ce qu'il m'a pris mais j'ai dit cette phrase qui me démange encore aujourd'hui : « Je te pardonne. Redevenons amies ». Tu avais l'air choquée ! Tu avais l'air choquée comme si meme toi, tu ne pouvais pas y croire. Celle que je suis maintenant est choquée aussi. Pourtant, en cinquième, je me sentais triste pour toi, je devais être trop gentille ou trop naïve à l'époque.
Quand tu t'étais excusée, j'avais senti une forme de sincérité dans tes propos. C'est étrange, je le sais mais, j'avais cru qu'il y'avait un bon fond en toi. Alors, je le répète, par gentillesse ou naïveté, j'avais accepté que tu refasses partie de ma vie. Il y'a cette citation que l'on nous apprend dès le plus jeune âge : Tout le monde mérite une deuxième chance. De plus, les personnes autour de nous nous encouragent souvent à pardonner. Après tout, n'était-ce pas George Sand qui disait : "Le pardon de l'amitié est le plus sain et le plus doux des bienfaits » ? Après tout, n'était-ce pas William Shakespeare qui disait : "Pardonner est une action plus noble et plus rare que celle de se venger." ?
Après tout, n'était-ce pas Victor Hugo qui disait : « Le pardon, quel repos ! » ? Après tout, n'était-ce pas Nelson Mandela qui disait : "Le pardon libère l'âme, il fait disparaître la peur. C'est pourquoi le pardon est une arme si puissante" Je pensais que te pardonner était indispensable. Après tout, tout le monde mérite une deuxième chance, alors pourquoi pas toi ? En plus, tu m'avais dit que tu avais changé. N'était-ce pas toi qui avait dit : « J'ai changé ! Je suis une toute autre personne. J'ai changé. J'ai changé ». Tu avais tant insisté sur le fait que tu avais changé. Alors, aveuglement je t'ai cru. Après tout, pourquoi est-ce que quelqu'un mentirait sur le fait d'avoir changé ?
Je veux dire, je pensais que c'était bête de mentir sur quelque chose de pareil. Tu t'étais empressée de venir vers moi, tu m'avais sauté dans les bras et m'avais fait une étreinte. « Merci de m'avoir donner une seconde chance, tu ne seras pas déçue » m'avais-tu promis en me serrant de toutes tes forces dans tes bras. J'avais souri intérieurement. Tu paraissais si sincère que je préférais te croire. Je te croyais avec conviction. « Je serai la meilleure amie que tu ne regretteras pas d'avoir. Je ne te blesserai plus jamais ! » m'avais-tu promis une deuxième fois en me serrant toujours un peu plus fort dans tes bras.
Ensuite, je t'avais rendu ton étreinte et je devine que tu avais souri puisque ta voix avait prit cette intonation propre à toi-meme que tu prends lorsque tu souris et que tu es heureuse : « Je suis contente que tu m'aies accordé une deuxième chance. Ah, je suis la plus heureuse. Je suis la plus heureuse ! Je suis contente que nous soyons redevenues amies ! Je suis tellement contente que tu aies accepté. C'est si gentil de ta part. Il n'y a que toi pour être aussi gentille. J'ai tellement de chance de t'avoir ».
Peu après, ta meilleure amie s'était excusée à son tour. Elle aussi semblait sincère. Enfin, elle m'avait elle aussi prise dans ses bras et tu m'avais également prise dans tes bras une seconde fois. Vous pleuriez toutes les deux, vous pleuriez tellement que vos larmes auraient pu alimenter les services d'eau d'un pays tout entier pendant au moins une semaine. Je vous avais pardonné toutes les deux et nous étions toutes les trois redevenues les amies que nous étions autrefois. Il y'avait tellement d'émotion et de sincérité dans vos voix qu'il était impossible que vous mentiez et que vos sentiments soient déguisés !
Notre amitié avait débuté pour la deuxième fois. Nous étions redevenues les mêmes amies que nous étions avant. J'étais nettement plus proche de toi que je ne l'étais de ta meilleure amie. Après tout, c'était toi qui était plus douce, plus gentille et plus agréable avec moi. Il y'avait de nombreux traits de caractères que je détestais chez elles. Elle n'avait jamais prouver son amour, ou bien elle ne le faisait que très rarement. Elle ne le prouvait jamais sauf si c'était par de petits actes. L'amour est un sentiment qui doit être montré et prouvé. Il faut montrer aux gens qu'on les aime ! Il n'était jamais possible de parler de sujets sérieux avec elle, pour elle, tout était un sujet de plaisanterie, il était impossible de réellement communiquer avec elle.
Elle considérait également que je la traitais comme une esclave. Apparemment, je ne la considérais pas autant que je te considérais toi. Je suis bien d'accord qu'elle et moi étions moins proches que nous le sommes toi et moi, mais quand même ! C'était si horrible de sa part de se comparer à une esclave. De plus, je détestais également le fait qu'elle prenne tout personnellement, il était presque impossible de plaisanter avec elle. Si elle essayait de plaisanter, ses blagues n'étaient vraiment pas drôles, elles étaient salaces et perverses ou sans intérêt. Enfin, elle mentait énormément. C'est pour cela qu'avec le temps j'avais commencé à me lasser d'elle.
En plus, il n'y avait pas cette petite étincelle entre elle et moi, il n'y avait pas l'étincelle que toi et moi avions. Tu te rappelles de tous nos moments passés ensembles ? Je suppose que nos liens d'amitiés n'étaient pas aussi puissants que ce que je pensais. Pourtant, je ne l'avais jamais fait paraître. Je n'avais jamais parlé dans son dos, je ne l'avais jamais insulté, pas plus que raconter ses secrets ou une mauvaise blague la concernant. Non, j'avais toujours été respectueuse même si elle ne l'était pas. Un jour, toute notre classe commença à rire à chaque fois que je passais devant quelqu'un. Te rappelles-tu de ce jour où tu m'avais dit que tu sentais que quelque chose était bizarre ?
Ce jour-là, nous marchions dans la cour de récréation lorsque les personnes devant qui nous passions commencèrent à chuchoter ou ricaner bêtement. « C'est bizarre » avais-tu murmuré dans mon oreille. J'avais hoché la tête. Enfin, peu après, j'étais avec quelques amis et une m'avait demandé : « Pourquoi est-ce qu'elle est allée voir notre professeur de français ? - Qui ? - Ta meilleure amie, celle qui est grande » À ce moment-là, ça ne faisait plus de doute. Quelque chose s'était passé avec ta meilleure amie. Alors, mon amie commença à m'expliquer que ta meilleure amie était allée voir notre professeur de français Madame G. avec une de nos camarades de l'époque.
__________________________________
Trahison... Trahison... Trahison...
Que pensez-vous qu'elle ait bien pu avoir dit ?La suite très prochainement...
VOUS LISEZ
Lettre à l'Oppresseur
Non-FictionLes plus hauts classements🥇: 🥇: #1 Non Fictif & #1 Autofiction & #1 Cathartique 🥈 : #10 Lettre 🥉 : #11 Autobiographie -------------- Le personnage principal, qui se désigne comme étant « l'ancienne meilleure amie », écrit une lettre à son ancien...