Mon regard était si suppliant, un langage silencieux, une expression intense où je lui demandais de me croire. J'étais vulnérable et j'avais l'espoir qu'elle me croit, je voulais qu'une personne me croit ! Ce n'était pas demander la lune... Elle était une enseignante stricte et sévère : je voulais toucher son cœur endurci ! Je voulais qu'elle aie de la compassion et de la sympathie pour moi, pauvre innocente accusée à tort. Ma détresse et ma tourmente lui demandaient de me croire. Je voulais faire appel à son humanité. L'heure se termina plus tard. Cette heure me semblait la plus longue de toute ma vie, comme si j'étais enfermée dans cette salle depuis des siècles et qu'une personne était enfin venue me libérer.
Tout le monde quitta la salle et je préférais rester seule. Les mots se figeaient dans ma gorge, emprisonnés par ma détresse. De plus, qui voudrait rester avec une soi-disant voleuse ? Toi, l'infâme imposteur, tu étais maître dans l'art de la manipulation; tu avais manipulé tout le monde en faisant croire que j'étais une horrible voleuse. Comme une fleur fanée, mes sourires se sont effacés, laissant place au poids insoutenable de la trahison, de la détresse et de la deception. Mes pensées étaient comme un tourbillon dans ma tête, se chevauchaient et se perdaient dans un océan de confusion et de haine. Mon cœur se sentait tel un navire à la dérive, voguant sans but sur une mer agitée; il était déstabilisé et ne savait pas où aller.
Nos souvenirs ensembles défilaient devant mes yeux. Il y a quelque temps, j'étais entourée d'une personne qui était bien plus qu'une simple amie pour moi. Elle était ma meilleure amie, celle avec qui je partageais tous mes secrets, mes rires et mes peines, celle avec qui je partageais tout, chaque détail de ma vie. Ensemble, nous avions vécu des moments inoubliables, construit des souvenirs qui semblaient éternels. J'étais toujours occupée de toi, j'attendais toujours le prochain moment où nous allions passer du temps ensemble ou parler. Mon attente était aussi nombreuse que les battements de mon cœur. Rien sur terre ne ressemble à l'amour que j'avais pour toi. Rien sur Terre n'y était comparable. Les tourments m'assaillaient, me plongeant dans une tempête de ténèbres obscure. Pendant un moment, j'ai essayé de comprendre ce qui avait conduit à cette trahison. À ce moment-là, tout l'amour et toute l'affection que j'avais pour toi s'étaient envolés comme les colombes dans le ciel.
Stefan Zweig disait, dans Lettre d'une Inconnue (que nous avions étudié l'année dernière) : « Ce qui est bon ne peut s'oublier, je ne t'oublierais pas ». Le fait est que nous avions connus de bons moments ensembles et que nos souvenirs en communs, je ne pourrai jamais complètement les oublier. Je ne pourrai jamais les oublier, même si mon esprit le veut plus que tout au monde. En réalité, ils sont toujours dans un petit coin dans ma tête et reviennent sporadiquement petit à petit lorsque je te vois ou que je t'entends dans la cour de l'école. Avant, rien ne pouvait nous séparer. Les souvenirs de nos moments passés ensemble sont à la fois doux et amers. Nous riions aux éclats, nous étions complices dans chacune de nos folies. Aujourd'hui, je me trouve face à un paradoxe. D'un côté, je suis en colère, triste et déçue par la personne en qui j'avais mis tant de confiance. De l'autre, je me sens chanceuse d'avoir vécu ces moments de complicité et d'amitié véritable. Car malgré la douleur que j'ai ressentie, je sais que ces moments-là étaient vrais et sincères.
Aujourd'hui, je me trouve face à un dilemme : Dois-je te détester ? La personne que j'étais dans le passé en aurait été incapable car, elle pensait que c'était elle la cause de la rupture si brutale de votre amitié. La personne que je suis désormais sait qu'elle a toutes les raisons de te détester. Tel un vampire d'âmes, tu as aspiré la confiance que j'avais pour toi jusqu'à la dernière goutte. Mais tes mensonges, tels des mirages trompeurs dans le désert, ont finalement été révélés au grand jour, révélant la véritable nature perfide qui se cachait sous ta véritable personnalité. Les promesses autrefois sincères, s'étaient envolées comme des plumes emportées par le vent dans cette petite salle de mathématiques. L'amertume s'était désormais installé, un goût acre et exécrable dans ma bouche - un goût si horrible - tandis que je me questionnais sur ta vraie nature.
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Lettre à l'Oppresseur
No FicciónLes plus hauts classements🥇: 🥇: #1 Non Fictif & #1 Autofiction & #1 Cathartique 🥈 : #10 Lettre 🥉 : #11 Autobiographie -------------- Le personnage principal, qui se désigne comme étant « l'ancienne meilleure amie », écrit une lettre à son ancien...