CHAPTER I

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𝟏𝟖 : 𝟏𝟕 - 𝙿𝚊𝚛𝚒𝚜

I've become so numb, I can't feel there

Je finis de boutonner mon tailleur et m'empresse d'arriver vers le salon pour répondre au téléphone. Je décroche et le visage d'Alice apparait en grand sur l'écran de mon portable. Alice est ma meilleure amie depuis la fac, une grande rousse aux magnifiques yeux verts, une vraie perle rare. On afait quatre années de fac littéraire à la Sorbonne avant de prendre des cheminsdifférents. Elle est maintenant en master pour devenir prof de littératuretandis que moi, je voue ma vie entière dans le but de devenir rédactrice enchef depuis bientôt 4 ans en travaillant chez Waves Music. Elle me regarde à deux fois et pouffe de rire.

- Non, Eli... Tu ne peux pas y aller comme ça, c'est un concert pas un entretien d'embauche ! Dit-elle d'un air exaspérée

- C'est pour le travail, je te rappelle. Puis moi je le trouve bien ce tailleur. Répondis-je en souriant

- Oui, peut-être pour aller voir un opéra et encore. Mais là, c'est du heavy metal, ma cocotte. Ramène tes jolies fesses chez moi, je vais te trouver quelque chose de mieux— S'enthousiaste-t-elle

- Il n'en est pas question !

~~~

J'arrive sur son pallier et soupire, elle a toujours le don de me faire changer d'avis. Je frappe deux fois à la porte puis entre. Elle se trouve dans le salon en train de disposer plusieurs pièces vestimentaires principalement en cuir sur son canapé. J'analyse cela le temps d'une micro seconde et opère aussitôt demi-tour. Elle me rattrape et se positionne devant moi avec un grand sourire tandis que j'hoche négativement la tête comme une enfant.

Après plusieurs essayages, je ressors de la salle de bain, vêtue d'une robe en cuir avec un décolleté aussi échancré que ceux de J Lo... Par chance, il est possible de l'ajuster avec une fermeture éclair. J'ai l'impression d'être compressé et de ne plus pouvoir respirer. Je n'ai qu'une envie, c'est de retirer cette immondice tout de suite. Cependant je perçois le regard d'Alice s'émerveiller lorsque ses yeux se pose sur moi.

- C'est parfait ! Annonce-t-elle avec sureté

Je lui fais un sourire et me retourne vers le miroir pour me regarder. Mes longs cheveux bruns retombent sur mes épaules en formant de belles ondulations, ma poitrine est parfaitement réhaussée et mise en avant par cette tenue plus que déconcertante pour ma part. Alice qui est plus grande que moi, m'admire dans le miroir et pose sa tête sur mon épaule.

- Tu es magnifique ! Maintenant, occupons-nous du maquillage. Assieds-toi, je vais chercher le nécessaire.

Je souris face à ce compliment et m'assois sur le rebord du canapé puisque celui-ci est recouvert des vêtements que portait Alice en début des années fac. Oui, elle était caractérisée comme « gothique ». J'entends quelque chose tomber et me redresse aussitôt, inquiète.

- Tout va bien ?

Elle réapparait avec une boite à maquillage entre les mains.

- Oui !

Je la regarde éparpiller tout ce maquillage pour la majorité de couleur noire et écarquille les yeux.

- Le nécessaire ?

Elle sourit amusée et s'approche de mon visage avec un pinceau et un fard à paupières bien évidement noir.

Elle me regarde une dernière fois avec satisfaction avant d'hocher la tête puis range tout ce qu'elle a pu utiliser. Elle me fait signe d'aller me voir dans le miroir ce que je fais aussitôt assez impatiente de voir ce qu'elle a pu faire. Je reste la bouche entrouverte, je suis méconnaissable... Le trait de liner et le fard à paupières noirs font ressortir à la perfection mes yeux bleu tandis que le rouge à lèvres pourpre rend mes lèvres plus pulpeuses.

- Je ne peux pas y aller comme ça. Dis-je en me retournant

- Pourquoi ? S'enquerre-t-elle en faisant la moue

- Ça ne me ressemble en rien.

- Et alors ? C'est juste histoire d'une soirée. Tu n'auras qu'à tout me rendre dès demain même si je te trouve splendide là-dedans.

Je la regarde hésitante et finit par accepter. J'enfile les bijoux qu'elle m'a laissé de coté sur la table basse pendant qu'elle range ses affaires. Je regarde l'heure sur mon téléphone et remarque qu'il est bientôt 20 heures passés, le concert commence dans une heure et je ne suis pas rendue.

𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant