CHAPTER XXIX

27 4 18
                                    

𝟐𝟎 : 𝟏𝟕 – 𝙻𝚘𝚜 𝙰𝚗𝚐𝚎𝚕𝚎𝚜

Je suis aux côtés des garçons, un verre à la main, portant un costume de l'époque Victorienne, c'est-à-dire un pantalon fluide de couleur noir, une chemise blanche à Jabot ainsi qu'un veston noir et enfin une longue veste steampunk, rouge bordeaux. Je n'ai pas l'habitude de porter ce genre de tenue et c'est assez troublant de voir tant de gens vêtu à l'identique. On se croirait vraiment dans l'ère Victorienne, l'organisation de la soirée est parfaite du simple fait du lieu, un immense château.

Les garçons me sortent de mes pensées en prononçant le nom de la jeune femme qui les hantent depuis ce fameux rêves, il y a quelques nuits.

- Regardez, Eli arrive !

Tous les regards se dirigent vers elle, dans sa splendide robe bleu, son teint est parfait, elle est toujours aussi somptueuse encore plus dans des tenues de soirée. Elle se sépare de Jo et Caitlin qui l'accompagnait et nous rejoint. Les garçons lui baisent la main en s'inclinant pour jouer le jeu quant arrive mon tour, je me pince les lèvres, me penche et embrasse sa main sans la quitter du regard. Elle sourit, un semblant flattée et entame une conversation.

- Le château est magnifique ! Je n'arrive pas à croire que je sois passée à côté de ce genre de soirée tout le reste de ma vie. Ajoute-t-elle d'un ton enfantin, le regard émerveillé

- C'est vrai que c'est plutôt pas mal. Répond Ashley en souriant

- Tu veux rire ? C'est incroyable. C'est comme si on était plongés dans un autre univers ! Renchérit-elle

Les garçons acquiescent tandis que je ne la quitte pas des yeux. Les minutes s'écoulent et la conversation prend son terme lorsque l'on annonce l'ouverture du buffet. Elisabeth s'y précipite en disposant une multitude de petits fours et amuse-bouche sur son assiette, je suis épaté de voir à quel point, elle peut s'extasier devant de la nourriture.

Une violoniste est expressément venue pour la soirée et commence à jouer, les gens se rassemblent au centre de la salle de bal pour y danser un slow. Je regarde les couples se former et danser en harmonie lorsque j'aperçois le regard de mademoiselle se poser sur moi, elle semble envieuse. J'ignore si cela est d'ordre sexuelle ou si elle veut simplement danser en ma compagnie.

Au même moment, une main se pose sur mon épaule et attire mon attention, il s'agit de Jo. Je me redresse et le prend dans mes bras.

- Comment tu vas ? L'interrogeais-je curieux

Le sourire qui habitait son visage disparait à cette question et je sens qu'une mauvaise nouvelle est sur le point d'arriver.

- Qu'est-ce qu'il se passe, Jo ? M'inquiétais-je

- Le photographe veut plus d'argent. Avoue-t-il

Je le regarde interloqué par cette information et jette un regard furtif à Eli qui semble nous observer.

- Combien ?

- Deux milles.

- Et bien, dis-lui qu'il n'aura pas un centime de plus. Déclarais-je fermement

- Andrew, tu devras passer devant le tribunal pour violence et voies de faits. M'informe-t-il

- Qu'il en soit ainsi. Peu importe si c'est mauvais pour la tournée, on ne va pas le payer encore.

Il acquiesce comprenant qu'il perdrait du temps à tenter de me faire changer d'avis. J'inspire profondément et regarde à nouveau Eli.

- Ne dis rien à Elisabeth. Je ne veux pas qu'elle se sente coupable alors que c'est ma faute. L'implorais-je d'un ton neutre

- Bien. Elle n'en saura rien.

- Merci, Jo. Dis-je en prenant deux coupes de champagnes sur le plateau d'un serveur

Je lui en tends une et nous trinquons comme pour passer à autre chose. Je finis ma coupe et m'éclipse dans les longs couloirs de ce château. Je monte les escaliers et entre dans une pièce qui ressemble à un petit salon avec un tapis en fourrure près d'une cheminée, un piano et deux canapés recouvert de draps blanc, au centre de la pièces ainsi qu'un mini bar. Je me dirige vers le bar et me sers généreusement un verre de bourbon, retire tous les couches que je porte mis-à-part ma chemise et mon pantalon bien évidement, que je pose sur le canapé avant de m'installer devant le piano. Je bois une gorgée et pose le verre, mes doigts frôlent lentement les touches et en pressent quelques-uns laissant resonner une douce mélodie dans la pièce.

𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant