CHAPTER XCI

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 𝟏𝟏 : 𝟏𝟒 – 𝙽𝚎𝚠 𝚈𝚘𝚛𝚔

Je suis assis au premier rang, à côté d'Elisabeth qui s'accroche fermement à moi après les révélations transparentes de Sam. Je me retiens de me lever et lui éclater la tête au beau milieu de cette salle d'audience lorsque je le vois sourire. J'observe attentivement les réactions des jurées qui restent passif mais c'est ce qui leur est demandé, ils ne doivent montrer aucune émotion.

L'avocat de la défense marche jusqu'au bureau et sort plusieurs photos, face cachée, il revient se placer face à Sam.

- Vous avez dit que les faits se sont déroulés le soir du 27 mai 2011, est-ce bien cela ?

- Oui. Confirme-t-elle

- À quelle heure dites-vous que les faits ont eu lieu ? L'interroge-t-il

Elle le regarde décontenancée.

- Je...je ne sais plus, probablement en début de soirée. Suppose-t-elle troublée

- Probablement en début de soirée ? Reprit-il

Elle hoche la tête peu sûre d'elle tandis qu'il révèle les photos qu'il possède, où l'on peut apercevoir Allan assit à son bureau traitant un dossier sans doute avec l'heure indiqué.

- Pourtant, mon client affirme avoir travaillé toute la soirée, à son cabinet, ce soir-là sur un dossier important comme vous pouvez le voir sur ces clichés. Réplique-t-il en les faisant défilés aux jurées

Ceux-ci analysent attentivement les photos et échangent quelques regards.

- De plus, mademoiselle, dites-moi si je me trompe mais vous avez été hospitalisé le 13 avril 2015 pour une surdose sévère d'oxycodone ?

- Oui.

- Saviez-vous que ce médicament pourrait conduire à une dépendance ?

- Oui.

- Avez-vous consommé cela en pleine conscience de causes ?

- Oui.

- Pourquoi ?

- Objection, votre honneur. Interrompt le procureur

Le juge observe la situation et répond.

- Objection rejetée, veuillez répondre.

- Je voulais mettre fin à mes jours. Affirme-t-elle en restant de marbre

- Pour quelle raison ?

- Je ne parvenais plus à vivre, le voir, l'entendre parler, faire comme si rien ne s'était passé, cela m'était devenu invivable.

- Après votre tentative, avez-vous bien consulté un psychiatre ?

- Oui, en effet.

- Quelle a été la conclusion de ces rendez-vous avec le docteur Hourd ?

Elle écarquille les yeux à l'entente de ce nom et se pince les lèvres, se triturant les mains. Elle hoche négativement la tête, apeurée.

- Mademoiselle, Van Dale. Veuillez répondre. Exige le juge

Elle le regarde ainsi que les jurés, inspire profondément et répond.

- Que j'étais sujette au syndrome de Münchhausen mais—

- C'est tout ce que je voulais entendre, merci.

Celui-ci se tourne vers les jurés, ignorant complètement les revendications de Samantha.

- Ce trouble factice, connu sous le nom de syndrome de Münchhausen se caractérise par un trouble psychologique où les sujets inventent ou bien simulent des histoires pour attirer l'attention ou la sympathie des autres, cela peut inclure de fausses allégations de viol. Ce dont mon client est à l'évidence—

𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant