CHAPTER LXXXVI

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𝟎𝟏 : 𝟒𝟎 – 𝙽𝚎𝚠 𝚈𝚘𝚛𝚔

Mes yeux s'ouvrent subitement et je me retrouve, allongée par terre dans les bras d'Alice tremblante, la main posée sur le ventre.

- Je suis là, ça va aller. Inspire doucement. M'indique-t-elle

J'ancre mes yeux dans les siens et inspire.

- C'est bien et maintenant, expire, lentement.

Je me relâche et expire, je réitère l'opération afin de retrouver une respiration normal. Elle me fixe inquiète et me soulève puis me dépose sur le lit. Elle s'agenouille et pose ses mains sur mes cuisses, ne me quittant pas du regard, un semblant pétrifiée.

- Je suis désolée... Bafouillais-je

- Chut, ne t'excuse pas. Je vais te préparer une infusion. M'affirme-t-elle en se levant

Je l'attrape par la main avant qu'elle ne s'éloigne trop, elle se retourne et me regarde confuse.

- Je veux descendre avec toi.

Elle regarde l'heure affichée sur mon réveil, hésite quelques instants et se rapproche de moi pour que je prenne appuie sur elle. Une fois debout, je m'accroche à elle et nous descendons lentement les escaliers, elle m'accompagne jusqu'au canapé du salon puis se dirige vers la cuisine pour préparer l'infusion.

Je relève mon t-shirt et touche du bout des doigts ma cicatrice faisant ressurgir l'accident en mémoire.

- C'est une sacrée cicatrice. Rétorque-t-elle en me sortant de mes pensées

Je lève la tête, abaisse mon t-shirt et saisis la tasse qu'elle a dans les mains, en mimant un merci. Elle s'installe à mes côtés, une tasse également dans les mains. Je trempe mes lèvres et bois une gorgée.

- Tu te sens mieux ? S'enquerre-t-elle

J'hoche la tête et lui prend la main.

- Merci d'être venue.

- C'est normal, je suis là pour toi comme tu l'ais pour moi ! Affirme-t-elle

Je souris à cette phrase et me rappelle cette fois où Alice a été terriblement malade pendant plus d'une semaine, le début d'une grande amitié.

...

Je suis assise à l'arrière du bus et appuie sur le bouton pour signaler que je souhaite descendre au prochaine arrêt. Je descends et observe le bus s'éloigner, je tourne sur moi-même, mon sac sur l'épaule, mon téléphone à la main, je vérifie l'adresse et cherche le panneau indiquant la rue. Je l'aperçois contourne la rue et compte les numéros jusqu'à arriver devant un immense portail. Arrivée devant, je sonne à la porte et me place devant la caméra.

- Qui est-ce ? Rétorque une voix

- Je m'appelle Elisabeth, je suis les mêmes cours qu'Alice depuis plusieurs mois et—

Je n'ai pas le temps de finir de parler que la porte s'ouvre, j'entre et observe la grandeur de cette maison ainsi que le jardin. Tout est parfait, rien n'est laissé au hasard, l'herbe parfaitement coupé au centimètre près tout comme les arbustes...etc. J'aperçois une femme, vêtue d'une longue jupe beige assorti à un haut accompagné de bijoux dorés, plutôt coincée au premier abord.

- Alice est très malade. M'annonce-t-elle en me regardant de haut

- Je sais, je suis venue lui apporter les cours.

Je souris et sors une pochette de mon sac.

- Bien, donnez-les-moi, je lui dirais que vous êtes passée. Réplique-t-elle en me tendant les mains

𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant