LA MARQUE | TOME 2 [DARK ROMANCE]

Tome 2 | Chapitre 13 : L'épreuve du feu

Point de vue Jawbreaker :

— Tu sais, je n'ai pas toute la nuit. Parle maintenant, et nous pourrons tous les deux mettre fin à cette rencontre désagréable, je lâche d'une voix décontractée.

L'homme est retenu par des liens qui limitent ses mouvements, mais ne l'entravent pas complètement. Son visage est marqué par la peur et l'anticipation, conscient du sort qui l'attend s'il ne se met pas à parler. Il me fixe, ses yeux passant de la peur à un calcul interne alors qu'il pèse ses options.

— Je te promets que rester silencieux ne fera qu'empirer les choses pour toi.

— Je n'ai rien à te dire, crache-t-il finalement.

Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Je saisis un petit objet métallique, le faisant tourner entre mes doigts avec une dextérité presque déconcertante.

— Mauvais réponse.

Je bloque l'une de ses mains avant de planter la pointe du métal sous son ongle afin de le lui arracher d'un mouvement sec. Un râle d'agonie s'échappe de ses lèvres, son visage se déforme à cause de la douleur. Le son de la chair qui se déchire se répercute contre les murs.

Je penche ma tête à quelques centimètres de la sienne, plantant mon regard dans le sien.

— Chaque choix a ses conséquences, je lâche d'une voix basse. Je t'avais pourtant prévenu...ou peut-être pas, je conclus avec un sourire ironique sur les lèvres.

Je me détourne brièvement de lui et saisis un marteau posé sur la table.

— Tu me forces la main, je réplique d'une voix détachée alors que mon marteau s'abat sur ses doigts. L'action est rapide, un mouvement précis qui brise le silence. Le craquement de ses os résonne dans l'atmosphère pesante, ponctué par ses cris de douleur.

Dans mon dos, je sens le souffle saccadé de Bonnie. Je me tourne vers elle, mes yeux brûlant d'une intensité sombre.

— Ne détourne pas les yeux.

Son regard, initialement hésitant, se fixe à nouveau sur l'homme. Un mélange de répulsion et de fascination, de peur et d'une compréhension naissante traverse ses iris.

Je plante à nouveau mon regard dans celui de l'homme, lui demandant silencieusement s'il accepte enfin de coopérer ou s'il persiste à garder le silence. Mais aucun son ne s'échappe de ses lèvres.

— C'est dommage, je lâche, faussement compatissant.

Puis, j'attrape une pince coupante et saisis son annulaire avant de le lui sectionner proprement. Le sang gicle, l'odeur du fer imprégnant l'air. Malgré son cri de douleur, le bruit de l'anneau métallique qui ornait autrefois son doigt s'écrase sur le sol, laissant un tintement presque musical derrière lui.

Ses yeux s'élargissent, sa bouche se tord en un rictus d'agonie, laissant un filet de bave s'échapper et couler sur son menton.

— Espèce d'enfoiré ! Sale fils de pute ! Hurle-t-il avec désespoir alors que mon sourire s'élargit.

— Eh bien, tu réagis enfin, je commençais sérieusement à m'ennuyer, je réplique avec un sarcasme tranchant avant de pencher légèrement la tête sur le côté. Es-tu enfin prêt à parler ?

— Va te faire foutre ! S'époumone-t-il presque en essayant de se débattre.

Avec un calme déconcertant, je saisis un couteau et le laisse pendre nonchalamment à ma main. Puis, m'avançant lentement, je laisse le bout du couteau effleurer son entrejambe, captant toute son attention.