Tome 2 | Chapitre 21 : Captivité

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Point de vue Jawbreaker :

Je respire bruyamment lorsque je rejoins la salle de réception, essayant de calmer le tumulte émotionnel qui fait rage en moi. Je refuse de me laisser submerger par mes sentiments. Ils n'ont pas leur place dans mon monde.

Mes pensées fusent dans ma tête, mon cerveau refuse de se mettre en veille.

Il ne le fait jamais.

Furieux, je cherche Archie du regard lorsqu'une main ferme se pose sur mon épaule, me faisant me retourner brusquement, prêt à frapper si nécessaire.

C'est cet enfoiré de Christian, entouré de son escorte de gentils sous fifres. Son regard pénétrant me laisse de marbre, mais je ne peux refouler la pointe de mépris qui monte en moi.

Pourtant, je garde un visage impassible. C'est tellement facile de ne rien laisser paraître.

— Jaw, je t'ai vu emmener ma fille à l'écart. Qu'est-ce qui se passe ? Me demande-t-il d'une voix tranchante.

Je pèse rapidement mes options. Mentir serait le choix le plus sûr pour la majorité des gens, mais ce n'est pas mon cas, ce n'est pas ainsi que je réfléchis.

Je décide de dire la vérité, pleinement conscient des conséquences que cela va engendrer.

Je fixe Christian dans les yeux.

— Elle a tenté de te tuer, j'avoue avec une franchise abrupte. Elle était armée d'un morceau de verre, prête à passer à l'acte.

Sa réaction est immédiate. Son visage, d'habitude maîtrisé, laisse transparaître une lueur de choc avant qu'il ne recompose dans son masque habituel de contrôle.

Il est moins doué que moi pour cacher ses sentiments. Il faut dire que je suis passé maître dans l'art.

Ses petits soldats se tendent, leurs mains se rapprochant discrètement de leurs armes cachées.

— Je vois, répond-il froidement, son expression devenant indéchiffrable. Comment as-tu géré cela ?

— J'ai désamorcé la situation, comme je l'ai toujours fait pour protéger tes intérêts, je réponds sèchement.

Il me dévisage un moment, évaluant non seulement la véracité de mes paroles, mais aussi la loyauté dont je fais preuve à son égard depuis des années.

Son regard vacille entre suspicion et calcul froid. Mais je ne cille pas.

— Je ne peux pas me permettre d'autres incidents. Bonnie est devenue... imprévisible. Elle doit être contenue. Emmène-la au sous-sol, dans une cellule, exige-t-il.

Je cache mon mépris sous un masque de neutralité et acquiesce d'un hochement de tête, malgré mes muscles qui se tendent.

Je quitte la salle de réception, chacun de mes pas résonnant dans les couloirs oppressants alors que je fais le vide dans ma tête.

Après quelques minutes de marche, sans frapper, j'ouvre la porte de sa chambre, et entre, la trouvant encore plus agitée que précédemment, marchant de long en large dans la pièce, visiblement excédée.

Son regard se pose sur moi, et instantanément, son corps se raidit.

— Il faut que tu viennes avec moi, je lâche d'un ton ferme mais neutre.

— Où ça ? Répond-elle le souffle court, une étincelle de défiance dans les yeux.

— En bas.

Elle me fixe, cherchant des réponses que je choisis de ne pas donner immédiatement. Mais elle est intelligente. Elle sait très bien la signification des mots "en bas".

LA MARQUE | TOME 2 [DARK ROMANCE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant