𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇ℯ 6

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-IAGO-

«-Calme-toi... c'est ta petite copine qui t'appelle, rien de plus !, me rassure ma tante.»

Mes mains tremblent sous la table et ma peau est pâle. J'ai la sensation que ma gorge se noue comme si quelque chose en bloquait l'accès de l'air à mes poumons, je regarde tante Sally avec des yeux brillants, prêt à pleurer. Ma petite copine ?

«-Il est clair que ce ne sera pas cette année que tu décrocheras au téléphone pour Néah mon lapin..., déclara-t-elle en vue de mon état.»

Elle me rend mon téléphone qui a cessé de vibrer et je souffle un coup. La pression redescend aussi vite qu'elle est montée en moi.
Elle a raison, je ne suis pas en mesure de l'appeler.. Je panique pour une simple vibration ! Mais j'ai vraiment envie de décrocher cette fois, il faut seulement que j'en ai le courage et que je trouve la force dans ma détermination. Après tout, elle ne m'a rien fait...?

Je m'excuse auprès de ma tante pour sortir de table et m'enfermer dans ma chambre pour remplacer mon uniforme part un jogging gris et un t-shirt noir simple. Je rappelle donc Emelia pour lui demander ce qu'elle me veut.

«-Emelia je t'ai prévenue, je ne voulais pas recevoir d'appel cette semaine, lui rappelais-je un peu sur les nerfs.

-Ouais je sais pardon pardon, juste je voulais te demander si tu voulais m'accompagner à la fête demain, qui sait on pourrait peut-être aller plus loin nous deux, rétorque-t-elle avec énormément de sous entendues.»

Je sens son sourire derrière le téléphone, mais je le lui efface d'office.

«-Je ne suis pas prêt pour cela, je te l'ai déjà dit non ?, soufflais-je exaspérée. et pour la soirée j'en sais rien.

-Mhh, tu veux jamais chéri.»

Et ce n'est pas pour rien que je suis rarement en couple ! Toutes les filles attendent une chose de moi, que je les baise fort pour fuir juste après, sans que j'ai aucune nouvelle par la suite. De plus, en vue de comment s'est terminée la relation de mes parents... Avec elle, je préfère prendre mon temps.

«-Je vais raccrocher, changeais-je de sujet. À demain je t'aime.»

Elle acquiesce et je raccroche. Je souffle un coup et m'allonge sur le dos jusqu'à ce que j'entend frapper à la porte. Et je reconnais aussi tôt tante Sally avec une tisane en main qu'elle me rapporte gentiment.

«-Tu vas mieux ?, s'inquiète la blonde.

-Oui merci... Je crois surtout que je panique pour rien...»

Sa seule réponse fut un haussement d'épaule. Je bois une gorgée de sa tisane si délicieuse.
En réfléchissant, je pense que sortir me fera un grand bien, je vois bien qu'en ce moment je ne pense qu'à ce foutu appel, je ne pense même plus au reste. Quoi que si, il y en a bien une qui m'intrigue et c'est cette Aprile Vadruno tout droit sortit d'un film d'horreur et de notre classe. Elle s'est révoltée contre Marie, ensuite elle a tenté pour je ne sais quelle raison de rentrer dans les vestiaires des gars... J'ai l'impression qu'elle est nouvelle tellement elle passe inaperçue !

J'envoie un message à Lewis pour lui dire que je voudrais bien boire un verre cette semaine, histoire de me vider la tête et j'en informe tante Sally.

«-Cela te fera du bien je crois, vide toi la tête tu as raison !, me sourit-elle chaleureuse.»

Elle m'embrasse pour me dire bonne nuit après un refus de retourner à table à cause de la fatigue et la boule au ventre c'étant formé. Je pose ma tisane sur ma table de chevet avant de m'installer confortablement et m'endormir petit à petit.

J'espère qu'elle aussi elle ira mieux, je m'en veux de la lâcher ce soir pour dormir alors qu'elle-même n'est pas trop bien à cause de son patron

Je suis égoïste


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Le lendemain, je suis devant Lewis qui est en train de retirer son casque et de caler sa moto sur le parking. Nous parlons de la soirée dont j'ai finalement donné un refus d'y participer, pour cause des feux d'artifices, qu'il y aura en plein milieu de la fête à une heure que même l'organisateur ne connaît pas.

«-Par contre je voudrais sortir cette semaine, j'ai besoin de décompresser, affirmais-je.

-Je suis d'accord alors, dans deux jours ça te va ?, propose-t-il.»
J'accepte donc et il me donne une adresse d'un club qui est apparement dans le quartier et qui a l'air pas mal.

Je le range et suit mon meilleur ami dans les couloirs du lycée jusqu'à ce que je vois une silhouette partir en courant dans les toilettes. Je soupçonne une fille grâce à la jupe de l'uniforme mal mise et au collant trouée. En tant que personne populaire ici, je me suis quand même promit de ne laisser personne dans le mal, même ceux qui se font massacrer devant les sorties. Eux je les soigne et les aide comme je le peux après que le groupe se soit barré. Quand c'est des connards je ne fais rien par contre.

«-J'arrive dis à Emelia et Marie que je les rejoins plus tard.»

Il acquiesce et je m'enfonce dans le couloir pour y trouver les toilettes des garçons et des filles isolées du reste du lycée. J'appelle la silhouette par « la fille », ne sachant pas qui sait en espérant la trouver. Je ne la trouve pas mais j'entend des bruits provenant des toilettes féminin, je savais que j'étais pas fou quand même ! J'y vais en me foutant que j'y sois non autorisé et y trouve une fille, la cabine ouverte, les cheveux ébouriffés et tenue par de poigne et sa tête devant les toilettes avec une respiration haletante, elle venait de vomir.

Cette fille n'était pas n'importe laquelle, c'était Aprile.

«-Miss ? Et bien, je ne pensais pas te retrouver dans cet état !»

J'essaie de la faire sourire mais la seul réponse que j'obtiens et la même qu'hier, un doigt d'honneur avec un juron sortit de ses lèvres

«-Nan sérieusement, il s'est passé quoi pour que tu réussisses à vomir ?»

Mon expression faciale reflète mon inquiétude, même si la principal concernée de celle-ci n'y fait pas attention. J'aimerais bien savoir si elle est juste malade ou si elle simule !

Easy Girl (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant