Infinity love {Paul Lahote}

Chapitre 21

Le lycée a reprit et c'est la dernière année pour les jumelles Swan. La seule chose qui rend heureuse Adeline c'est qu'ensuite, elle se barre de l'école.
N'ayant plus le rythme, la jeune fille traîne des pieds et son père le lui fait savoir depuis la cuisine. Elle s'habille en vitesse d'un jean et d'un tee-shirt à manches longues près du corps. Son sac sur l'épaule, elle dévale les escaliers et va embrasser son père sur la joue avant de filer à sa Delorean.
Conduisant jusqu'au lycée, Adeline se rend en littérature anglaise et n'est pas étonnée de voir Rosalie. Après tout, ça y est, les Cullen sont de retour. Elle a été choquée et presque horrifiée en apprenant que sa sœur voulait devenir l'un des leurs. Ça l'a dégoutté et quoiqu'elle dise, Bella ne changeait pas d'avis.

- Revenue ? Lance t-elle en s'asseyant.

- Pour mon plus grand plaisir, ironise la blonde.

Elle renifle, amusée et remonte ses cheveux en un chignon mal fait. Cela laisse à Rosalie l'opportunité de voir la cicatrise en forme de morsure dans le creux de son cou.

- Tu as été mordue ? Souffle t-elle.

- Oui.

- Et tu es...

- Non. Billy Black et Sue Clearwater pensent qu'il n'y avait pas assez de venin pour me transformer. Mais je suis morte pendant plusieurs heures. Pile pendant que Bella était en train de sauver Edward, dit-elle amèrement.

- Je vois. Et bien, tant mieux si tu es toujours humaine.

Adeline lui jette un regard étonné mais acquiesce, la remerciant. Le professeur s'installe et la brune s'adosse à sa chaise, soupirant.

- Quelques mois tranquilles et voilà que vous revenez. Génial, vous ne nous laissez que peu de répit.

La vampire lâche un ricanement avant d'ouvrir une nouvelle page de son cahier.
Au déjeuner, la jeune fille rejoint son groupe d'amis qu'elle a apprit à finalement toléré.

- Ah vous arrivez à temps, fait Mike lorsque les jumelles et Edward s'installent avec eux. Écoutez ça, alors où est-ce qu'on en est ? « Mes amis étudiants » c'est bien ça ?

- Wow, ironise Jessica.

- Nous sommes l'avenir et tout sera possible si vous avez foi en vous ! Bla bla bla ! Et voilà ton speech.

- Non, ce sera mon speech lorsque je voudrai que tout le monde me lance son diplôme à la tête, rétorque t-elle en froissant la feuille où a écrit Mike en la lui lançant au visage.

Adeline rit, croquant dans son sandwich.

- Merci mais non merci.

- Il faut accepter les clichés, Jessica.

- C'est le pain et le beurre de tout les majors de promotion, renchérit Eric.

- Et c'est sûrement pour ça que tu ne l'est pas, uh ?

- Jessica n'a pas besoin de clichés, son speech sera vraiment épique, fait Bella.

- Épique ? Il changera des vies !

La brune lève la tête de son assiette lorsqu'Alice et Jasper s'installent avec eux. Elle ne fait pas de commentaire mais n'en pense pas moins.

- J'ai décidé de faire une fête ! S'exclame t-elle.

- Super, après tout, on obtient son diplôme qu'une seule fois, plaisante Jasper.

Seuls ceux au courant pour les vampires comprennent le sous-entendu. Adeline renifle, plutôt amusée.

- Une fête, chez toi tu veux dire ?

- J'ai jamais vu ta maison, dit Jessica.

- Personne ne sait où elle est.

- Encore une fête, Alice ? Soupire Edward.

- On va s'amuser.

- Ouais, t'avais dis ça aussi la dernière fois, raille Bella.

Adeline se souvient que c'est à son anniversaire qu'elle avait été blessé et presque vidé de son sang par Jasper. Raison pour laquelle elle ne veut rien avoir à faire avec les vampires, aussi gentils et sympathiques soient-ils.
Alice s'adosse à sa chaise, fixant le vide en ayant une vision. Bella détourne l'attention en demandant à Angela si elle a besoin d'aide et Edward lit dans son esprit, Jasper lui envoyant des ondes de calme. Bella et Adeline échangent une œillade, car le regard inquiet de la brunette leur confirme que quelque chose ne va pas.
Après les cours, ils conduisent jusqu'au poste de police où les filles sont censées retrouver leur père. Adeline sort de sa voiture et rejoint le couple déjà sur le porche.

- Je sais que tu as vu la même chose qu'elle, fait Bella. Raconte moi.

- C'était rien.

- Tu avais l'air inquiet.

- J'avais peur que tout le monde trouve Alice étrange.

- Je te rassure, c'est déjà le cas, soupire Adeline.

Les filles tournent leurs regards vers leur père qui est en pleine conversation avec un couple.

- Je me demande ce qu'il se passe.

- Leur fils a disparu a Seattle il y a plus d'un an, déclare Edward en lisant les pensées. Charlie fait des recherches, mais...

- Tu as des informations ?

- Nous surveillons la situation a Seattle depuis quelques temps. Disparitions inexpliquées, assassinats... Si les gens commencent à se douter de quelque chose, les Volturis s'en mêleront.

- S'ils vont à Seattle ils risquent de venir ici, angoisse Bella. Et ils verraient que je suis toujours humaine.

- Ça n'ira pas jusque-là. Mais nous irons à Seattle si nous n'avons pas le choix.

Ils stoppent leur conversation lorsque Charlie sort du poste de police avec le couple pour les raccompagner. L'homme s'approche de ses filles, Adeline le saluant d'un grand sourire.

- Salut, papa !

- Ça va ?

- Ça va.

- Prêt à venir dîner ? Questionne l'aînée.

- Oui. Dit donc, c'est toujours rien que toi, moi et Addie ?

- Oui, je n'ai fais que la raccompagner, le rassure Edward. À plus tard. Adeline.

- Edward.

Le vampire se dirige vers sa voiture mais se retourne vers sa petite amie.

- Au fait, Bella. Mes parents m'ont dit de te parler du billet d'avion qu'ils t'ont offert pour ton anniversaire.

- C'est quoi cette histoire ? Demande Charlie.

- Un aller-retour pour aller voir maman en Floride.

- Oh, c'est généreux de leur part.

- Il expire bientôt, faudrait que tu l'utilise ce week-end.

- Non, une autre fois, contre Bella. J'ai bien trop de choses à faire.

- Tu n'auras peut-être pas d'autres occasions de la voir avant la fin de l'année.

Adeline hausse un sourcil devant tant d'insistance alors que leur père approuve.

- Ouais, ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée. Changer d'air un moment, prendre un peu de distance. Adeline pourra utiliser le second billet en plus.

- Plutôt crever que d'aller voir maman, rétorque la concernée. Edward n'a qu'à aller avec elle, laissons donc Bella aller votre notre mère chérie. Je suis sûre qu'elle s'amuseront comme des folles, toutes les deux.

Elle fonce à sa voiture, sur les nerfs.