Chapitre 30

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VALENTINE

📍 Barcelone
🗓️ Mardi 28 mars

Lorsque je reviens légèrement à la réalité, je me souviens de mon frère et qu'il attend toujours que je réponde.

- Allô ? je demande en décrochant.

- Coucou sœurette ! Tu vas bien ?

- Ça va et toi ?

- Ça va, reste encore à Barcelone un peu comme ça je profite de la télé.

- T'es con, ris-je.

- Non, en fait, reviens, je dois toujours débarrasser la table, c'est pénible.

- C'est une façon de dire que je te manque, Elio ?

- Non, tu ne me manque pas du tout.

- Et pourquoi tu m'appelles si je ne te manque pas du tout ?

- Mon doigt a appuyé sur toi sans faire exprès, et puis... je sais que ton grand frère te manque.

- Oui et je l'assume.

- Vava... dit-il en changeant totalement d'humeur.

- Oui ?

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien, pourquoi ?

- Ilyas m'a parlé d'un truc.

- Quoi ça ?

- De toi et Raphael.

Non, non, non, non...

- Mmh, et ? je demande comme si de rien n'était.

- Pourquoi tu ne m'a rien dit ?

- Elio... je l'ai appris ce matin... je n'ai pas voulu t'embêter avec ça.

- Tu ne me dérange pas. Je suis ton frère, je dois te protéger.

- Je sais mais je préfère t'en parler lorsque je serais rentrée.

- D'accord, mais appelle moi si ça ne va pas, même s'il est trois heures du matin.

- D'accord, je mens.

- Et sinon tu es bien entourée quand même ?

- Franchement, plus que bien. Je suis avec tous le monde.

- Tous le monde ? l'entendais-je dire en souriant.

- Oui, pourquoi ? rigolais-je.

- Pablo aussi ?

- Oui, je souris.

- Aaaah Pabloooo. J'espère qu'il ne te fera pas du mal, mais il avait l'air de plutôt t'apprécier l'autre jour. Et promet moi de laisser ce con de Raphaël derrière toi, t'es forte, je le sais. Alors lève-toi et va de l'avant. Je t'aime petite sœur.

- Merci Elio, vraiment merci. Ça m'a fait du bien de parler avec toi. Je vais te laisser, gros bisous à Alizée et aux parents ! Je t'aime grand frère.

- Bisous Vava.

Je ne pensais pas que discuter avec mon frère me ferait autant de bien. Après avoir raccroché, je m'écroule sur la serviette, sur le côté, des larmes qui perlent mes joues.

C'est vrai que vu de l'extérieur on pourrait croire que je suis faible mais franchement, apprendre que son copain n'est pas celui qu'on croit être et que ce n'est pas la première fois qu'il agit comme ça avec une fille, cela vous attriste fort. Mais je me connais, et comme a dit mon frère, je vais me lever et aller de l'avant.

𝐉𝐔𝐒𝐓 𝐀 𝐃𝐑𝐄𝐀𝐌 - 𝐏𝐀𝐁𝐋𝐎 𝐆𝐀𝐕𝐈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant