*FLASHBACK*
Je suis dans les airs. Le paysage autour de moi est mort. Azraël est en face, dans sa forme d'ange noir. Il s'avance vers moi et je lui envoie une trainée de glace. Elle le percute en plein fouet mais il ne montre aucun signe de douleur.
*PAUSE FLASHBACK*
J'ai le ventre qui fait mal. J'ai la tête qui tourne.Je vois Edana, Azraël et Daëgan se regarder d'un air entendu.
*FLASHBACK*
Une chaleur se répand. Edana et Inaki sont dans le ciel, main dans la main. Devant eux, Daëgan. Il est resplendissant. Le changement brutal de température me fait m'évanouir. Daëgan me prend de la taille et murmure : « J'espère qu'elle me le pardonnera. »
*FIN DU FLASHBACK*
Je suis dans la salle blanche, à nouveau. Je suis recroquevillée, contre l'encadrure de la porte. Je suis épuisée et j'ai la nausée. Daëgan s'approche de moi et me demande, froidement : « Tu as eu un souvenir, non ?
- Hein ? Quoi ? Ah euh... Oui...» Je murmure des choses que je ne comprends pas, je ferme les yeux, je fronce les sourcils. Et je tombe dans les pommes.
Je prends conscience je ne sais pas combien de temps après, mais il y a d'autres personnes. J'ai la tête qui tangue, je suis asoifée et affamée et j'ai froid. J'ouvre les yeux et vois une silhouette s'approcher, et me caresser le visage, écarter les cheveux de façon à ce que je puisse respirer librement. Ces gestes sont si doux, si tendres. Mais je me rends compte que ce n'est aucun de mes parents. J'essaye de distinguer le visage mais cette personne s'éloigne et je ne la vois plus. Les voix qui m'ont réveillée viennent d' une foule de personnes habillées en blanc. Ils ont les yeux fixés sur des écrans quand, d'un seul mouvement , ils se retournent vers moi. je hausse un sourcil. Et là, sans crier gare, tous se ruent sur moi.
La vague de gens me fait limite peur, mais je lève les yeux au ciel et émets un sifflement qui ressemble un peu à celui d'un serpent. Au son qui sort de mes lèvres, les femmes et les deux hommes qui composent cette assemblée s'arrêtent. Leurs têtes, avant tournées vers moi, cherchent un regard avec lequel se croiser. Ils sont alarmés.
C'est alors que je vois la fine couche de givre qui avance sur le sol. Je mets un certain temps à comprendre que c'est moi qui la commande. J'inspire, j'expire pour me contrôler. Pourquoi suis-je tellement incontrôlable ? Je ne sais pas, mais ma concen tration et me relaxation fonctionnent : la température remonte et le givre disparaît.
Il faut dire que la sensation de pouvoir, de capacité à contrôler les personnes, et surtout, du givre qui se fond contre ma peau, est incroyable.
Les gens, plus sûrs, avancent. Derrière cette multitude de femmes (et d'hommes) une voix puissante et guturale clame : « Getient wag vo meg wag ! [1] » La foule de ce que je pense être l'équivalent de guérisseurs se divise en deux pour laisser place à un homme qui s'avance. Euh, c'est qui lui ? Je ne sais pas, mais il est habillé d'une tunique blanc cassé, il est plutôt rond, a un nez rouge, brillant, un peu boutonneux sur lequel reposent une paire de verres ronds. Il continue à parler dans la même langue : « Vous êtes enfin réveillée. Ne vous inquiétez pas, vous avez passé toute sorte de scanner, d'injecitions, d' IRM, etc. et tous les résultats montrent que vous n'avez aucune séquelle grave de votre chute. »
Je fronce les sourcils. Quelle chute ? Oh non. J'ai encore perdu la mémoire. Mais je suis amnésique ou quoi ?! Je n'ai aucun souvenir d'être tombée.
Je me rends alors compte que j'ai prononcé cette dernière phrase à voix haute. Le monsieur à trucs ronds m'explique, pas si étonné que ça : « Vous êtes tombée d'une falaise en faisant une course avec l'Immortelle. Vous avez eu peur et votre cerveau a décidé de couper ce moment, d'effacer ce moment de votre mémoire, pour vous éviter un traumatisme. Avec tous les tests que nous avons fait, nous nous sommes rendus compte que vous avez du vertige extrême. Vous avez perdu connaissance suite à un stress qui vous a mis en apnée. C'est pour cette raison que vous vous êtes trouvée incapable d'invoquer un Geai. »
Je n'ai compris que le fait que ma mémoire a été coupée pour ne pas que j'aie peur à vie, mais à part ça... C'est quoi un scanner ? une injection ? un IRM ? un test ? un vertige ? apnée ? Je n'en ai absolument aucune idée.
Heureusement, l'homme n'a pas l'air de s'en rendre compte. Je demande, agacée et frustrée parce que je n'ai rien compris, si je peux rentrer à mes appartements. « Bien sûr, si vous le pouvez, mademoiselle.» Il appuie bien sur le "mademoiselle", ce qui m'énerve encore plus. Je descends du lit sur lequel j'étais allongée, puis assise ; mais une fois que j'ai posé mes pieds par terre, le monde tangue un peu. Je cligne plusieurs fois des yeux et respire. Je vérifie que mes jambes sont stables, puis essaye de marcher. Voyant que je ne tombe pas, je continue à avancer.
J'arrive saine et sauve à ma chambre, même si je me sens mal de porter les habits que des Kuntaï m'ont mis sans que j'aie mon mot à dire.
Je me change rapidement et m'asseois sur mon lit moelleux. Une question me titille. Je vais dans le couloir pour me dégourdir les jambes et vais vers une porte. Dessus est marqué en lettre d'or et en Mothsprache : «L'Immortelle Athanase »
Je ne peux m'empêcher de médire à voix basse. On la pointe vraiment du doigt, la pauvre.
Je toque à sa porte. En réponse, j'entends un : « Je ne suis pas disponible pour des gens imbéciles qui désirent voir une immortelle, passez votre chemin. » C'est la première fois que je l'entends parler dans sa langue natale, et elle fait peur. Sa voix, d'habitude si fluette et douce, et maintenant sèche et agressive.
Je lui indique que c'est moi et je peux même entendre un soupir de soulagement. Ses pas résonnent, rapides et légers. Athanase ouvre la porte et me saute littéralement au cou. Je la remarque plus pâle que d'habitude, mais je décide de ne pas y faire attention. Je ne sais pas où mettre mes mains, ce qui est plutôt gênant, mais elle arrête l'étreinte assez vite. Elle me sourit et m'invite à rentrer dans sa chambre.
Alors, là, je suis éblouie. La pièce a des murs blancs, un parquet beige, un lit qui fait le double du mien, et surtout, tout est dans les tons clairs.
Atha toussote et me sort de ma contemplation. Je me retourne vers elle, m'excuse et remarque deux choses :
1- Elle porte un pantalon bleu et un haut court collé à sa peau noir. Ses cheveux sont ramassés en queue de cheval.
2- Elle a des trucs blancs dans les oreilles.
Elle doit se rendre compte que j'ai remarqué ça et me dit : « Ces trucs blancs là, ce sont des AirPods. Pour écouter de la musique. »
De la QUOI ?
[1] Sortez de mon chemin !
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Salut !!
J'ai enfin fini ce chapitre !!😆😆
Vous ne pensiez quand même pas que j'allais oublier la musique ?
C'est la base de la base quand même !!!
Bon, j'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à voter et à me laisser des commentaires !!
Merci ! 🤗💞
L'auteur ♓😉
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La Fille sans Nom
FantasyNous sommes en 3016, à la fin d'une guerre qui a éclaté il y a longtemps. Seuls deux peuples restent debout : les Paisajanea et les Kuntaï. Les plus faibles et les plus forts. Chez les Paisajanea, une jeune fille a développé des capacités qu'aucun P...